Paris 2018 J-44 : Melanie Smith Taylor, première femme à avoir remporté la finale de la Coupe du monde

Dans 44 jours, l’AccorHotels Arena de Paris ouvrira ses portes pour être le théâtre de cinq jours de très grand sport. À l’occasion des finales de Coupe du monde de saut d’obstacles et de dressage, l’élite mondiale se donnera en effet rendez-vous dans la capitale française dans le but de soulever le trophée si convoité. À quelques semaines de l’évènement, retour sur les performances de ceux qui ont marqué l’histoire de cette finale mondiale. Première amazone lauréate du grand rendez-vous sportif en 1982 à Göteborg, Melanie Smith Taylor a marqué l’histoire de cette finale. GRANDPRIX-Replay.com vous propose de revenir sur la trajectoire de l’Américaine.



© melaniesmithtaylor.com

Melanie Smith Taylor a grandi dans le Tennessee, et déjà à l’époque, elle pouvait monter tout ce qui bouge : vaches, cochons, chevaux, mais surtout son premier poney nommé White Wind.
 
“Nous étions un groupe de six amis, et tout l’été, nous nous échappions avec nos poneys”, a raconté Melanie Smith au magazine américain Time en 1982, quelques mois après être devenue la première femme à remporter la Coupe du monde FEI.
 
“Nous organisions des soirées pyjama, mais jamais sans nos poneys. Nous allions nager avec eux, l’eau leur arrivait sous le ventre et nous les laissions s’aventurer plus loin en nous accrochant à leurs cous. On enlevait nos chemises et nous les suspendions au-dessus des obstacles pour que les poneys puissent voir et sauter au clair de lune. Et en hiver, lorsqu’il y avait de la neige, les poneys tiraient des petits traîneaux. Enfin, le dernier jour des cours, nous sommes allés chercher nos diplômes à dos de poneys.”
 
Ces nombreuses expériences à cheval ont donné à Melanie Smith Taylor un instinct et une compréhension du cheval, qui n'auraient sans doute pu avoir d’équivalence lors de centaines d’heures de tours de manège. “Quand j'ai commencé à concourir, j'avais tellement confiance en moi et je possédais un tel rapport avec les chevaux, que je ne me sentais pas nerveuse ou tendue à l'idée de monter à cheval. Il était plus facile pour moi de monter que de marcher. Je suis tombée plus souvent de talons hauts que d'un cheval", avait alors confié l’Américaine au sujet de ses débuts.
 


L’importance de penser cheval

© melaniesmithtaylor.com

Pour Melanie Smith Taylor et Calypso, la victoire dans finale de la Coupe du monde s’est inscrite parmi ses nombreuses prouesses internationales, à l’instar d’une médaille d'or par équipes aux Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. Ces succès ont été possibles grâce aux ambitions de Melanie et de sa mère Rachael, qui, des années auparavant, en 1968, avait approché l'entraîneur national des États-Unis, George Morris, durant un stage.
Quand George Morris lui a demandé ce qu'elle voulait pour sa fille, Rachael a dit : “je veux qu’elle intègre l'équipe olympique”. Finalement, l’illustre entraineur avait pris Melanie sous son aile.
 
Aujourd'hui, Melanie Smith Taylor est entraîneur, auteur, éditeur et juge. Et concernant son approche du cheval, elle a déclaré : “J'ai appris l'importance de travailler avec les chevaux dès leur naissance et d'utiliser les bases adaptées à chaque étape de leur développement. J'ai appris l'importance de penser comme un cheval en essayant de comprendre comment il se sent à l'intérieur plutôt que juste s’arrêter à son apparence physique”.
 
Lorsque son partenaire Calypso, avec qui elle avait remporté la quatrième édition de la finale de la Coupe du Monde, est décédé en 2002, Melanie Smith Taylor s’était souvenue des qualités de son complice. “J'ai toujours pensé que nous pouvions gagner n'importe quelle épreuve, n'importe quel jour si la chance était avec nous. En plus, il sautait haut, était si respectueux, rapide et il gardait toujours son sang-froid.”
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