First de Launay a poussé son dernier souffle

First de Launay est mort cette nuit à l’âge de trente et un ans. Son dernier et plus renommé cavalier, Florian Angot, l’a annoncé sur les réseaux sociaux. L’alezan, qui fut l’un des piliers de l’équipe de France de saut d’obstacles entre 2003 et 2008, laisse derrière lui une empreinte indélébile.



First de Launay a poussé son dernier souffle la nuit dernière au Haras national de Lamballe, dans les Côtes-d’Armor, où il coulait une douce retraite de ses carrières d’athlète et d’étalon. Né chez Jean-Luc et Yves Thouénon dans les Côtes-d’Armor, First de Launay (ISO 189, SF, Laudanum x Quastor), propriété des Haras Nationaux depuis 1997, avait d’abord été formé par Thierry Lacour sur le Cycle classique à quatre ans, avant de passer sous la selle de Jean-François l’Hoste, à l’époque cavalier du Haras national de Montier-en-Der, en Haute-Marne. Ensemble, ils avaient notamment réalisé un triple sans-faute en finale des cinq ans et terminé troisième de la finale des sept ans à Fontainebleau en 2000. 

L’année suivante, lors de son arrivée au Haras national de Saint-Lô, l’alezan avait croisé la route de Florian Angot, qui l’avait ensuite monté jusqu’au terme de sa carrière sportive. En huit saisons, le couple avait garni un beau palmarès, comptant pas moins de soixante-sept victoires, dont vingt et un Grands Prix. Citons ceux du Salon du cheval de Paris, en 2005 (CSI 4*) et 2006 (5*) au Parc des expositions de la Porte de Versailles, du CSI 4* de Madrid en 2003, du Pro 1 de Franconville en 2006, du CSI 3* de Caen en 2006 et 2007, du CSI 3* de Nantes en 2007 ou encore du Pro 1 de Palaiseau en 2005. Sans oublier les Coupes des nations de Dublin en 2003 et Gijón en 2006. Ayant compté parmi les piliers de l’équipe de France entre 2003 et 2007, First de Launay et Florian Angot avaient représenté le Coq aux Jeux olympiques d’Athènes, en 2004, où Dilème de Cèphe et Dollar de Mûrier s’étaient malheureusement blessés sur la pelouse bien trop dure du stade de Markopoulo, puis aux championnats d’Europe de San Patrignano, aux Jeux équestres mondiaux d’Aix-la-Chapelle et aux Européens de Mannheim, en 2007, avec à la clé une neuvième place individuelle qui avait quelque peu estompé un quatrième échec collectif consécutif. L’année suivante, ils avaient contribué à la victoire de l’équipe de France dans la modeste Coupe des nations de Prague, avant de se retirer de la compétition. 

Depuis, First de Launay coulait donc des jours heureux en Bretagne, non loin de son élevage de naissance. “C’est avec une immense tristesse que je vous annonce que First de Launay est parti rejoindre son entraîneur, Jean-Maurice Bonneau”, a annoncé Florian Angot sur son compte Instagram. “First, tu as été mon fidèle partenaire, celui avec lequel j’ai eu l’honneur de participer aux Jeux olympiques et de découvrir les plus belles pistes du monde. Ensemble, nous avons partagé des moments inoubliables, relevé des défis et vécu des émotions gravées à jamais. Après une carrière remarquable, First a eu une retraite paisible et bien méritée en Bretagne, entouré de soins et d’affection. Il s’est éteint en douceur, laissant derrière lui une empreinte indélébile et des souvenirs précieux. Merci à toi, First, pour tout ce que tu m’as donné.” 

Selon le service d’information relatif aux équidés, First de Launay compte aujourd’hui deux cent dix-neuf produits, dont un seul n’est pas né en France. Parmi ceux-ci, on compte six Selle Français âgés de dix-huit à vingt-cinq ans, dont l’ISO est supérieur à 140. Il s’agit d’Ode des Roches (ISO 169, SF, mère par Tu Viens Dorval), qui s’est illustrée sous la selle du Brésilien Marlon Módolo Zanotelli en remportant trois Grand Prix 2* et une épreuve à 1,50m au CSI 5*-W Helsinki en 2013, Lisney des Vallées (ISO 151, SF, mère par Ramage), Pacha du Paitis (ICC 149, SF, mère par Grand Veneur), Paco Tame (ISO 148, SF, mère par Galoubet A), Oscar du Perron (ISO 142, SF, mère par Muguet du Manoir) et Syrius du Chêne (ISO 140, SF, mère par Fétiche du Pas). Outre ces descendants directs, l’étalon a également brillé en tant que père de mère. On peut notamment citer Eros de Carville (ISO 149, SF), dix ans, qui évolue aujourd’hui sous la selle du Français Valentin Besnard jusqu’à 1,45m, Evrest de La Haie (ISO 148, SF), Vanille de Launay (ISO 145, SF) ou encore Trégor de La Haie (ISO 142, SF).



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