Paris 2018 J-69 : Qui a été le plus jeune vainqueur de la finale de la Coupe du monde ?
Le compte à rebours est plus que jamais lancé pour la finale de la Coupe du monde Longines. Cette grande échéance pour le dressage et le saut d’obstacles se tiendra du 11 au 15 avril à l’AccorHotels Arena de Paris. À soixante-neuf jours de l’évènement, GRANDPRIX-Replay.com remonte le temps et jette un œil sur l’histoire d’un circuit unique ! Aujourd’hui, découvrez qui a été le plus jeune vainqueur de la finale. Un indice, c’était en 1984 !
Il avait seulement dix-neuf ans ! En 1984, le Canadien Mario Deslauriers est devenu le plus jeune cavalier à avoir jamais remporté la finale de la Coupe du monde de saut d’obstacles. Cet exploit s’est déroulé dans l’arène du Scandinavium de Göteborg, en Suède, et reste à ce jour le record. Si l’adage dit “à jeune cavalier, vieux cheval”, Mario Deslauriers n’en avait à l’époque que faire. Et pour cause, il s’est imposé sur Aramis, un Hannovrien de… 7 ans ! Sur la piste suédoise, le couple a ravi le titre au nez et à la barbe de rivaux prestigieux, à l’instar du Brésilien Nelson Pessoa alors associé à Moët & Chandon Larramy, ou encore de Norman Dello Joio sur I Love You pour les États-Unis.
Les années suivant l’inauguration de la finale de la Coupe du monde en 1979 - qui s’est également déroulé à Göteborg et avait été remportée par l’Autrichien Hugo Simon aux rênes de Gladstone -, les américains ont dominé tous les classements, gagnant en 1980, 1981, 1982 et 1983. Mais c’était sans compter sur l’audacieux jeune Canadien qui en 1984 - lors de la sixième finale donc - rapporta cette fois le graal au Canada.
À Göteborg, trente-neuf partants représentant sept ligues différentes avaient pris le départ de la finale. Parmi eux, dix-neuf Européens, treize Américains, trois Canadiens, deux Australiens ainsi que deux sud-Américains. Juchée sur Corsair, un hongre de neuf ans, c’est l’Américaine Leslie Burr qui avait pris les devants. À l’issue de ce premier tour, Nelson Pessoa s’était quant à lui placé deuxième du provisoire, tandis que le Britannique Micheal Whitaker en selle sur Red Flight complétait le podium. Le “sorcier brésilien” avait par ailleurs déploré la construction du parcours de Chasse, estimant que les obstacles n’étaient pas assez hauts pour une finale d’une telle envergure. Pour lui, cela forçait les cavaliers à tenter le tout pour le tout dès le début de la compétition. “Cela oblige les cavaliers à prendre trop de risques”, avait-il commenté. “Les bons chevaux qui sautent habituellement bien peuvent ainsi être relégués en bas du classement”, avait-il ajouté. Les appréhensions de Nelson Pessoa étaient fondées, puisque trois chevaux avaient fini par refuser de sauter face à l’empressement de leurs cavaliers britanniques.
À l’issue de la Chasse, Aramis et Mario Deslauriers - alors élève de Ian Millar depuis ses dix-sept ans - terminaient à la huitième place, avec plusieurs secondes de retard sur les leaders du classement.
Mais finalement, le jeune et intrépide pilote de dix-neuf ans, nourri de son admiration pour Michel Vaillancourt, le Canadien médaillé individuel des Jeux Olympiques de Montréal en 1976, a créé la surprise en concluant la compétition à la tête du classement. Au terme de plusieurs jours de compétition, Mario Deslauriers s’est donc imposé, totalisant quatre points de pénalité contre cinq pour Norman Dello Joio et Nelson Pessoa. “J’étais terriblement nerveux, mais j’ai réussi à rester concentré sur les obstacles et à résoudre tous les problèmes que j’ai rencontré sur le parcours" avait alors confié Mario Deslauriers aux médias après sa victoire. Pour sa part, le vétéran Nelson Pessoa avait affirmé que cette deuxième place comptait parmi ses plus beaux succès.
La même année, Mario Deslauriers a par ailleurs participé à ses premiers Jeux olympiques pour le Canada, à Los Angeles. L’équipe à la feuille d’érable avait conclu la compétition à la quatrième place, avant de réitérer en 1988 à Séoul. L’ambitieux pilote a finalement pris la nationalité américaine en 2009 et bénéficié du soutien de la propriétaire Jane Clark.
À désormais cinquante-trois ans, le cavalier a réendossé les couleurs canadiennes et a pris part l’été dernier au CSIO 5* de Spruce Meadows, devant son public. "Dans mon cœur, j’ai toujours été Canadien. J’ai senti que c’était la bonne chose à faire pour finir ma carrière”, a déclaré Mario Deslauriers après avoir repris sa nationalité d’origine.
Réservez dès à présent vos places pour les finales de la Coupe du monde ici.
Les années suivant l’inauguration de la finale de la Coupe du monde en 1979 - qui s’est également déroulé à Göteborg et avait été remportée par l’Autrichien Hugo Simon aux rênes de Gladstone -, les américains ont dominé tous les classements, gagnant en 1980, 1981, 1982 et 1983. Mais c’était sans compter sur l’audacieux jeune Canadien qui en 1984 - lors de la sixième finale donc - rapporta cette fois le graal au Canada.
À Göteborg, trente-neuf partants représentant sept ligues différentes avaient pris le départ de la finale. Parmi eux, dix-neuf Européens, treize Américains, trois Canadiens, deux Australiens ainsi que deux sud-Américains. Juchée sur Corsair, un hongre de neuf ans, c’est l’Américaine Leslie Burr qui avait pris les devants. À l’issue de ce premier tour, Nelson Pessoa s’était quant à lui placé deuxième du provisoire, tandis que le Britannique Micheal Whitaker en selle sur Red Flight complétait le podium. Le “sorcier brésilien” avait par ailleurs déploré la construction du parcours de Chasse, estimant que les obstacles n’étaient pas assez hauts pour une finale d’une telle envergure. Pour lui, cela forçait les cavaliers à tenter le tout pour le tout dès le début de la compétition. “Cela oblige les cavaliers à prendre trop de risques”, avait-il commenté. “Les bons chevaux qui sautent habituellement bien peuvent ainsi être relégués en bas du classement”, avait-il ajouté. Les appréhensions de Nelson Pessoa étaient fondées, puisque trois chevaux avaient fini par refuser de sauter face à l’empressement de leurs cavaliers britanniques.
À l’issue de la Chasse, Aramis et Mario Deslauriers - alors élève de Ian Millar depuis ses dix-sept ans - terminaient à la huitième place, avec plusieurs secondes de retard sur les leaders du classement.
Mais finalement, le jeune et intrépide pilote de dix-neuf ans, nourri de son admiration pour Michel Vaillancourt, le Canadien médaillé individuel des Jeux Olympiques de Montréal en 1976, a créé la surprise en concluant la compétition à la tête du classement. Au terme de plusieurs jours de compétition, Mario Deslauriers s’est donc imposé, totalisant quatre points de pénalité contre cinq pour Norman Dello Joio et Nelson Pessoa. “J’étais terriblement nerveux, mais j’ai réussi à rester concentré sur les obstacles et à résoudre tous les problèmes que j’ai rencontré sur le parcours" avait alors confié Mario Deslauriers aux médias après sa victoire. Pour sa part, le vétéran Nelson Pessoa avait affirmé que cette deuxième place comptait parmi ses plus beaux succès.
La même année, Mario Deslauriers a par ailleurs participé à ses premiers Jeux olympiques pour le Canada, à Los Angeles. L’équipe à la feuille d’érable avait conclu la compétition à la quatrième place, avant de réitérer en 1988 à Séoul. L’ambitieux pilote a finalement pris la nationalité américaine en 2009 et bénéficié du soutien de la propriétaire Jane Clark.
À désormais cinquante-trois ans, le cavalier a réendossé les couleurs canadiennes et a pris part l’été dernier au CSIO 5* de Spruce Meadows, devant son public. "Dans mon cœur, j’ai toujours été Canadien. J’ai senti que c’était la bonne chose à faire pour finir ma carrière”, a déclaré Mario Deslauriers après avoir repris sa nationalité d’origine.
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