Grâce à Wendy, Isabell Werth se pare d’une onzième couronne stuttgartoise!
Ce samedi soir, Isabell Werth s’est imposée dans le Grand Prix Libre du CDI de Stuttgart pour la onzième fois de sa carrière! Associée à Wendy de Fontaine, la cavalière la plus médaillée de tous les temps en a profité pour s’offrir également un doublé en Coupe du monde, puisqu’elle avait déjà remporté la précédente étape du circuit, disputée à Lyon, avec son fidèle Quantaz. Larissa Pauluis et Bianca Nowag-Aulenbrock ont complété le podium aux rênes de Flambeau et Florine, décrochant ainsi toutes deux leur meilleur classement en carrière dans une étape de la ligue d’Europe occidentale du circuit hivernal.
Isabell Werth n’en finit plus d’accumuler les records en 2024 avec Wendy de Fontaine! Souvent annoncée - à raison - comme “la cavalière la plus médaillée de tous les temps” lors de ses entrées en piste, la “patronne” du dressage mondial a porté son palmarès olympique à quatorze médailles, dont huit en or, cet été à Versailles. Elle est ainsi devenue l’athlète germanique la plus décorée aux JO, tous sports et époques confondus! Grâce aux performances qu’elle a réalisées avec sa fille de Sezuan, l’Allemande a aussi retrouvé la place de numéro une au classement mondial depuis le mois d’août. En tout, elle a tenu la tête de cette hiérarchie pendant soixante et un mois - soit un peu plus de cinq ans - depuis juillet 2009! Ce samedi 16 novembre, à Stuttgart, dont elle a fait son fief depuis plusieurs décennies maintenant et où personne n’a jamais obtenu autant de succès qu’elle, la cavalière s’est offert un nouveau record de onze victoires dans la Libre du concours international, support de la troisième étape en Europe occidentale de la Coupe du monde de dressage.
La veille, elle et sa puissante jument noire avaient déjà remporté le Grand Prix du premier CDI-W allemand de la saison avec une très belle moyenne de 79,217%, toute proche de leurs 79,363% des Jeux olympiques de Paris. Accompagné par son arrangement très réussi de multiples chansons d’amour dans la Freestyle, le couple a notamment proposé une fantastique pirouette au piaffer sur la dernière ligne, au son du planétaire Stumblin’ In de Chris Norman et Suzi Quatro, chantant alors “Quoi qu’il en coûte, chéri, chez le ferai pour toi!”. Ayant brillé dans cet air tout au long de sa reprise, Wendy a peut-être montré quelques signes dé fébrilité au passage, qui n’en était pas moins bondissant et empreint d’une belle élasticité. Après des pirouettes au galop très contrôlées et au son du Oh Mandy de Barry Manilow, remasterisé en “Oh, Wendy”, la jument a encore montré des signes de tension au moment des deux diagonales de changements de pied, qui ont conduit à une faute dans ceux au temps, pourtant très préparés par Isabell Werth. Littéralement ovationné par le public de Stuttgart avant même la fin de sa reprise, le duo, qui semble bien en passe de reprendre le flambeau des quasi invincibles Jessica von Bredow-Werndl et Dalera BB depuis le départ à la retraite de cette dernière, a été évalué à 86,745%.
Certes, à Versailles, la paire avait atteint 89,614% et la jument noire avait semblé légèrement moins tendue, mais les deux partenaires, associées depuis février seulement, ne disputaient à Stuttgart que leur deuxième concours indoor ensemble! Elles n’avaient même jamais déroulé de Libre en intérieur, et encore moins pris part à une quelconque manche de la Coupe du monde. “Je suis ravie de la performance de Wendy”, s’est bien logiquement réjouie sa cavalière, qui avait déjà remporté la manche précédente du circuit hivernal, disputée à Lyon, avec Quantaz. “Dans le Grand Prix, elle était très concentrée, malgré le fait qu’il s’agisse de sa première compétition depuis les Jeux de Paris. Après ceux-ci, elle a passé deux mois à se reposer au paddock et au pré, en ne s’adonnant qu’à du travail léger. Quand j’ai commencé à l’entraîner en vue du CDI 5* de Stockholm (qui aura lieu dans deux semaines, ndlr), elle semblait presque s’ennuyer à la maison et avoir envie de retourner en concours. J’ai donc décidé de l’amener ici à la dernière minute, et je ne le regrette pas. En raison de l’atmosphère incroyable qui régnait pour la Libre, j’ai senti qu’elle était beaucoup plus chaude lors de celle-ci que dans l’épreuve d’ouverture, mais malgré cela, j’ai pris beaucoup de plaisir à la monter.”
Associées à Flambeau et Florine, Larissa Pauluis et Bianca Nowag-Aulenbrock ont, elles aussi, connu une excellente soirée, hier à Stuttgart. Toutes deux y ont décroché leur meilleur classement en carrière dans une étape de la Coupe du monde disputée en Europe occidentale. La première a même assorti sa performance d’un nouveau record personnel en obtenant 80,395% pour sa reprise accompagnée par diverses chansons de Jean-Jacques Goldman. Elle est ainsi devenue la seconde Belge à dépasser les 80% dans un Grand Prix Libre international après Flore de Winne, qui avait réussi cette performance avec Flynn à Malines l’an dernier. “J’ai monté comme si ma vie en dépendait”, a-t-elle déclaré après sa deuxième place. “Je voulais vraiment atteindre ce score, et je suis très fière que Flambeau m’ait permis de le faire.” Sa concurrente germanique, quant à elle, a complété le podium avec 79,225% et s’est dite “extrêmement reconnaissante” de monter son alezane, qui “fait tout” pour elle. À domicile, les Allemands se sont montrés extrêmement dominateurs sur la suite du classement, puisque le Top six a été complété par Raphael Netz et Great Escape Camelot (78,015%), Carina Scholz et Tarantino (77,230%) ainsi qu’Ingrid Klimke avec First Class (76,790%).
Les résultats
Toutes les épreuves du CHI de Stuttgart et de la Coupe du monde de dressage sont diffusées en direct, puis disponibles à la demande sur ClipMyHorse.tv