“L’absence d’opposition dans cette élection ne doit pas provoquer de démobilisation”, Frédéric Bouix
Le 19 décembre, Frédéric Bouix devrait succéder à Serge Lecomte à la présidence de la Fédération française d’équitation (FFE). Il n’y a guère de suspense dans la mesure où l’actuel délégué général mène la seule liste autorisée à se présenter dans le cadre de l’assemblée générale élective. Pour rappel, celle constituée par Emmanuel Feltesse, président du comité régional d’Île-de-France, a été invalidée par la commission de surveillance des opérations de vote de la FFE en raison de la non-conformité d’un·e candidat·e vis-à-vis des critères exigés par les statuts et le règlement intérieur de l’organisation. Si jamais le quorum n’était pas atteint dès ce premier tour, la passation de pouvoir serait décalée de quelques semaines, le temps d’organiser un second tour. En campagne à travers la France depuis plusieurs semaines, le Périgourdin, âgé de quarante-sept ans, appelle chaque électrice et électeur à exprimer sa voix. Outre cette situation particulière, il évoque la constitution de sa liste, ses chantiers prioritaires, le contexte politique incertain, la rentrée 2024 dans les établissements équestres, mais aussi l’encadrement des équipes de France, avec des recrutements attendus en saut d’obstacles et concours complet.
Le mois dernier, la commission de surveillance des opérations de vote de la Fédération française d’équitation (FFE) a invalidé la liste présentée par Emmanuel Feltesse en raison de la non-conformité de l’un de ses colistiers avec les statuts et le règlement intérieur de la FFE. Ces circonstances font que vous êtes le candidat unique à la succession de Serge Lecomte, qui préside la FFE presque sans discontinuer depuis 2004. N’est-il pas plus difficile de faire campagne dans ces conditions?
C’est une situation particulière. Nous avons pris acte de la décision de la commission de surveillance des opérations de vote, qui œuvre en toute indépendance, et avons choisi de ne rien changer à notre plan initial. Nous avons décidé de continuer à rencontrer un maximum de dirigeants dans toutes les régions de France jusqu’à la fin de la campagne, fixée au 17 décembre. À mon sens, ce choix témoigne de notre respect envers les électeurs: nous ne pouvons pas leur demander de se mobiliser sans aller à leur rencontre. Nous sommes sur le terrain cinq jours par semaine pour rencontrer des dirigeants, des organisateurs, et des acteurs de chaque territoire. Nous avons également organisé quelques visioconférences avec des acteurs de régions éloignées, comme la Corse et la Réunion.
Ne craignez-vous pas un désengagement de l’électorat, avec le risque de ne pas atteindre le quorum au premier tour, ce qui retarderait votre élection?
C’est effectivement une préoccupation. L’un des défis majeurs est de motiver les électeurs à voter, certains estimant que l’issue est déjà écrite. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour convaincre les indécis et favoriser une mobilisation la plus large possible afin d’atteindre le quorum le 19 décembre. Le droit de vote des dirigeants de structures affiliées (associatives, ndlr) et agréées (entreprises, ndlr) au sein de la FFE est une avancée précieuse, obtenue de haute lutte. Serge Lecomte s’est battu pendant près de quarante ans pour cela. Même si cela tend à devenir la norme au sein d’autres fédérations, cela reste un acquis à préserver. L’absence d’opposition dans cette élection ne doit donc pas provoquer de démobilisation. Les dirigeants de clubs doivent se souvenir que ce droit de vote n’est ni naturel ni automatique, ni dans le sport, ni dans la société en général.
Quels sont les grands rendez-vous de cette campagne? Les salons de Paris et Lille, qui vont se succéder, en sont-ils?
Oui, ces salons constituent des étapes importantes. J’ai profité de ces événements pour organiser des rencontres en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. La semaine prochaine, nous conclurons la campagne dans les Hauts-de-France, avec un passage au salon de Lille.
Dans quel état d’esprit avez-vous constitué votre liste?
La composition de cette liste reflète une volonté de renouvellement. Certains membres historiques, proches de Serge Lecomte, ont décidé de se retirer, tandis que d’autres ont souhaité continuer. J’ai donc privilégié un mix entre expérience, douze de mes colistiers ayant déjà effectué un mandat, et sang neuf. Ces nouvelles personnalités, de tout âge, apportent leur expertise et leur envie de contribuer à la réussite collective. Nous avons également eu à cœur d’inclure des personnes issues de toutes les régions, sans surreprésenter l’Île-de-France, ce qui a pu être le cas par le passé.
Quant aux athlètes de haut niveau, enseignants et officiels de compétition, conformément aux statuts de la FFE, modifiés après l’entrée en vigueur de la loi du 2 mars 2022 (visant à démocratiser le sport en France, ndlr), ils éliront leurs représentants dans un second temps en janvier, à raison d’un binôme paritaire par collège. Cela portera à trente-deux le nombre de membres du nouveau comité fédéral. Notre collectif La Fédé de demain soutiendra des candidats le moment venu.
“Nous devons renforcer les interactions avec nos organes déconcentrés et nos adhérents”
En tant que délégué général et compte tenu de votre expérience, vous connaissez la FFE mieux que personne. Selon vous, quels sont ses principaux atouts et ses axes de progression?
La Fédération française d’équitation est une structure dont nous pouvons être fiers. Malgré les critiques, elle repose sur un modèle unique qui a prouvé son efficacité. Inspirée par le concept du Poney-Club de France, elle a su diversifier ses activités tout en consolidant son rôle dans le monde de l’équitation. Ce modèle est envié à l’étranger, en ce qu’il a produit des années de croissance et une stabilité face aux crises. Sur le plan institutionnel, la Fédération bénéficie d’une reconnaissance bien au-delà du domaine sportif, et ses équipes successives, sous la présidence de Serge Lecomte, laissent une organisation en bonne santé financière. Nous sommes propriétaires de nos infrastructures, au sein du Parc équestre fédéral, qui constitue à la fois un outil pour les clubs et un levier de rayonnement pour l’équitation française. Sur le plan sportif, les résultats des équipes de France, notamment lors des derniers Jeux olympiques (trois médailles, dont deux en or par équipes, en 2016 à Rio de Janeiro, une médaille de bronze collective en complet en 2021 à Tokyo puis l’argent et le bronze par équipes en complet et jumping l’été dernier à Paris, ndlr), sont satisfaisants, même s’il reste toujours des marges de progression.
Bien sûr, quelques points pourraient être améliorés. Parfois, la gouvernance fédérale est perçue comme trop verticale. Certains acteurs locaux, départementaux et régionaux ressentent un manque de dialogue. Les urgences et projets de grande envergure leur semblent parfois primer sur une communication de proximité. Cette problématique remonte souvent des échanges que nous avons organisés dans le cadre de cette campagne. Il faut dire que l’âge moyen des dirigeants de structures équestres s’est abaissé, autour de cinquante ans, ce qui crée sûrement des attentes nouvelles en matière de dialogue et de collaboration. Nous devons donc renforcer les interactions avec nos organes déconcentrés et nos adhérents. Nous émettrons des propositions en ce sens, puis il appartiendra aux comités et aux élus de s’en emparer.
L’objectif d’un million de licenciés, qui figurait dans le programme de Serge Lecomte, est absent du vôtre. Le nombre de licenciés n’en demeure pas moins un facteur essentiel de la santé d’une fédération sportive. Quel est votre objectif en la matière?
Le contexte actuel est complexe, tant sur le plan économique que démographique. Malgré une bonne reprise post-Covid, la conjoncture économique reste difficile, et nous observons une baisse du nombre de primo-licenciés, probablement liée à ces facteurs. D’un point de vue démographique, le déclin de la natalité impacte directement nos activités parce que les jeunes primo-pratiquants constituent une base importante pour nos clubs. Depuis 2008, le nombre de licenciés s’est stabilisé entre 600 000 et 700 000. Bien sûr, plus il y en aura, mieux ce sera. La croissance reste un objectif, mais il est aussi crucial de maîtriser les conséquences des crises économiques et démographiques. C’est pourquoi nous allons travailler à renforcer l’attractivité de la pratique pour les primo-pratiquants et accentuer la fidélisation des cavaliers déjà présents dans les établissements équestres. Un autre levier important consiste à faire revenir les cavaliers ayant arrêté, souvent à l’adolescence, mais qui souhaitent reprendre à l’âge adulte, souvent en famille. Ce phénomène, en croissance depuis une décennie, doit s’amplifier pour compenser les difficultés actuelles. Enfin, nous devons réadapter l’offre équestre aux attentes des Français. Cela fait partie des priorités de notre programme.
“Adapter nos actions de développement aux nouveaux modes de consommation et aux réalités des familles modernes”
De fait, malgré les avancées fiscales et l’élan des JOP de Paris 2024, qui ont donné à voir au public le meilleur de l’équitation classique, la rentrée ne semble pas si favorable dans les clubs. Comment analysez-vous cette situation?
L’exercice en cours est effectivement marqué par une légère baisse, notamment chez les primo-licenciés. Les Jeux de Paris n’ont malheureusement pas produit l’effet espéré sur la pratique, en tout cas à court terme. Les primo-accédants sont essentiels, car ils constituent la base de nos futurs compétiteurs et champions. Nous devons donc concentrer nos efforts sur le développement de nouvelles vocations tout en continuant à accompagner l’élite déjà en place.
Cela implique de pérenniser les actions de développement tout en les adaptant aux nouveaux modes de consommation et aux réalités des familles modernes, dont les familles monoparentales. Ces adaptations sont indispensables pour répondre aux besoins des pratiquants.
Concernant la communication de la FFE, votre jeunesse pourrait être un atout. Y a-t-il des changements envisagés en la matière?
La communication est effectivement un chantier important. Dès cette année, nous avons opté pour une stratégie axée sur le digital plutôt que sur la télévision. Cette approche permet de mieux cibler les publics et d’obtenir des résultats plus précis, tout en optimisant les coûts. Le digital permet également d’être plus réactif et récurrent tout au long de l’année, en s’adressant à des populations variées. Les campagnes télévisées ont connu leur heure de gloire dans les années 2000, mais les modes d’information et de consommation ont considérablement évolué depuis. La télévision reste un médium puissant, mais ce n’est plus le seul canal pertinent. Il est donc essentiel de s’adapter à ces évolutions pour toucher efficacement nos publics.
Même si la relative indépendance financière de la FFE vis-à-vis des subventions publiques constitue une force, l’instabilité politique actuelle vous inquiète-t-elle?
L’autonomie financière de la FFE est effectivement un atout. Cependant, certains sujets restent sensibles, notamment la fiscalité liée à l’équitation. Le taux réduit de 5,5% appliqué aux activités équestres, obtenu après plus de douze ans de batailles, est inscrit dans la loi, mais celle-ci est révisable chaque année à travers le projet de Loi de Finances. Nos acquis peuvent toujours être remis en question. En outre, l’instabilité politique rend difficile la mobilisation d’interlocuteurs sur des projets à long terme. Par exemple, des sujets comme la médiation équine, le tourisme équestre ou l’itinérance douce nécessitent une coordination avec plusieurs ministères, dont ceux de la Santé ou du Tourisme. Ces thématiques, cruciales pour le développement de nos pratiques, ne figurent pas parmi les priorités actuelles. Nous devons donc rester vigilants sur les aspects fiscaux, de même que sur le statut agricole de nos activités. Cet acquis, obtenu en 2004, est une véritable avancée qu’il faut protéger.
De fait, la FFE est en lien avec un grand nombre de ministères, y compris ceux de la Culture et de la Défense, impliqués via l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE)…
C’est une chance et une richesse. La diversité des activités liées au cheval reflète la place importante que cet animal conserve dans notre société. La FFE a su développer un modèle englobant cette diversité, et je suis déterminé à prolonger et amplifier cette action.
Comment mieux protéger l’intégrité physique et mentale des cavaliers et des équidés?
Ces dernières années ont été marquées par d’importantes avancées. En la matière, les athlètes humains et équins sont indissociables. Le bien-être des équidés passe par celui des cavaliers et des professionnels qui les entourent. La clé réside dans la formation, l’information et l’accompagnement des différents acteurs: équitants, enseignants, dirigeants, mais aussi parents. Il est également nécessaire de renforcer les aspects réglementaires, avec des sanctions adaptées pour les abus, tout en appliquant les règles existantes. Notre mission, en tant que fédération sportive, est avant tout éducative. Pour garantir le bien-être de tous, nous devons donc continuer à sensibiliser aux bonnes pratiques.
Fin 2023, une commission d’enquête parlementaire a replacé dans l’actualité la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Son rapport comporte de nombreuses propositions en la matière. Dans quelle mesure comptez-vous les appliquer? Quelle place ce sujet occupera-t-il dans l’ordre de vos priorités?
C’est un chantier prioritaire. Avant même les conclusions de cette commission, la FFE avait déjà pris des initiatives en proposant des évolutions au ministère des Sports. Et elle continuera de le faire. Cependant, certaines lacunes réglementaires doivent être comblées. Par exemple, l’État a supprimé en 2014 l’obligation pour les établissements d’activités physiques et sportives (EAPS) de se déclarer auprès des autorités préfectorales. Cela a créé une zone grise dans laquelle certains lieux de pratique échappent aux contrôles. La FFE doit évidemment assumer sa part de responsabilité, mais l’État doit également fournir des outils pour garantir un suivi exhaustif des lieux de pratique et des professionnels. Il ne s’agit pas de résoudre tous les problèmes d’un coup, mais de poser des bases solides pour une meilleure régulation.
“Capitaliser sur les efforts déployés pour Paris 2024 et en tirer les enseignements”
Concernant l’organigramme sportif, faut-il s’attendre à des changements profonds?
Des changements sont à prévoir dans la mesure où certains cadres actuellement en poste ont exprimé leur souhait de ne pas poursuivre leurs missions. À l’inverse, certains cadres, récemment nommés, pourraient prolonger leurs fonctions en fonction de leurs résultats et de leur expérience. Tous les contrats des encadrants sportifs prendront fin le 31 décembre 2024. La première étape sera de désigner une ou un directeur technique national (DTN), en concertation avec le ministère des Sports et le président de la Fédération. Ensuite, l’organigramme sportif sera réorganisé pour répondre aux enjeux des disciplines olympiques et non olympiques. En tout, cela concernera plus de quarante intervenants techniques. Nous souhaitons combiner continuité et renouvellement. En tout cas, ces décisions seront prises en collaboration avec le comité fédéral et la ou le futur DTN.
Le binôme que vous formez avec Sophie Dubourg semble très bien fonctionner. N’a-t-elle pas toutes les chances de conserver son poste de DTN?
Oui, Sophie Dubourg a démontré toute son efficacité dans cette fonction. Après l’élection, je proposerai officiellement sa reconduction au ministère des Sports. C’est une décision que je partage avec l’ensemble de mon équipe. Cependant, nous respecterons les étapes: d’abord l’élection, puis les nominations.
À quoi doivent s’attendre les cavaliers de saut d’obstacles? À un sélectionneur français? À un chef d’équipe très expérimenté comme Marcel Delestre ou plus jeune comme Olivier Guillon?
Je ne vais pas évoquer ici tous les noms qui circulent dans les conversations. Nous devons d’abord redéfinir la mission et le périmètre du poste de la personne placée à la tête des équipes de France. Un profil de sélectionneur et chef d’équipe semble le plus adapté, avec une vision stratégique forte. La FFE a bénéficié des apports de grands techniciens étrangers ces dernières années, mais nous disposons également de techniciens français très compétents. L’objectif sera de s’appuyer sur leur expertise pour répondre aux attentes des cavaliers et du haut niveau.
Quant aux cavaliers de complet, ils semblent privilégier un système à l’allemande avec une politique peut-être plus long-termiste que celle de Thierry Touzaint, avec un chef solide et des adjoints techniques très expérimentés pour chacun des trois tests. Seront-ils entendus?
C’est une approche pertinente, qui pourrait d’ailleurs s’appliquer aux trois disciplines olympiques. À mes yeux, le développement du para-dressage nécessite un fonctionnement spécifique. Le début d’une Olympiade est le moment idéal pour repenser nos méthodes, avec une vision à long terme pour détecter et accompagner de nouveaux couples performants. Cela implique de renforcer les équipes techniques et de structurer la préparation des prochaines grandes échéances. Les propriétaires et investisseurs doivent également rester impliqués pour garantir une dynamique positive.
Pour le complet en particulier, il est crucial de développer la discipline dans son ensemble. Les défis, comme le modèle économique de l’organisation de concours et la raréfaction des terrains de cross, nécessitent un projet global. L’objectif est de densifier le vivier de couples compétitifs tout en assurant la transition vers le haut niveau. L’olympiade se structurera en deux phases: la qualification pour les Jeux olympiques de Los Angeles, puis la préparation de cet événement. Chaque période nécessitera des objectifs et des méthodes de travail adaptées.
En dressage, il y a eu des remous internes importants ces deux dernières années. L’encadrement sera-t-il maintenu en l’état?
Il est souhaitable que les choses s’apaisent, mais cela dépend des deux parties. Les tensions, souvent amplifiées, consomment une énergie précieuse qui pourrait être mieux utilisée. Le développement du dressage passe par une cohésion entre toutes les parties impliquées, y compris les entraîneurs privés, et un travail sur les cavaliers de niveau inférieur afin d’élargir la base. Les objectifs sportifs et collectifs devront être clairement fixés et il faudra faire en sorte de confirmer les très bonnes performances de certains couples tout en répondant aux besoins globaux de la discipline.
Comment entendez-vous nourrir la motivation des propriétaires en vue des Mondiaux d’Aix-la-Chapelle, qui se profilent à l’horizon 2026, puis des JOP de 2028?
Nous devons capitaliser sur les efforts déployés pour Paris 2024 et en tirer les enseignements. La mobilisation des propriétaires est essentielle, car ils jouent un rôle clé dans le soutien aux cavaliers, notamment en réinvestissant après les inévitables ventes de chevaux. La France a la chance d’accueillir de nombreux grands événements chaque année grâce à des organisateurs d’exception. Ces compétitions doivent continuer d’attirer et de fidéliser les propriétaires, en créant une dynamique autour du drapeau français.
Plusieurs acteurs ou observateurs estiment que les enjeux sportifs confiés aux techniciens recrutés par la FFE devraient être mieux sanctuarisés vis-à-vis des enjeux commerciaux, certains continuant à acheter et vendre des chevaux en parallèle de leurs missions fédérales. Comment composer avec ces conflits d’intérêts?
C’est une question qui revient régulièrement. En la matière, il est important de distinguer nos exigences selon le type de contrat des techniciens. Ceux qui travaillent à plein temps pour la FFE doivent évidemment répondre à des standards élevés de neutralité. Quant aux prestataires, qui ne sont engagés que quelques dizaines de jours par an, nous ne pouvons pas leur imposer les mêmes contraintes. En général, ils ont été choisis parce qu’ils présentent des compétences et une expérience reconnues, souvent issues de leurs activités personnelles. Si nous recrutions des techniciens n’ayant aucune activité ou exerçant dans un autre domaine, nous ferions certainement face à d’autres critiques. La véritable question est donc celle de l’équilibre: il faut veiller à ce que leurs activités commerciales n’affectent ni leur impartialité, ni la performance de nos équipes de France, et que les potentiels conflit d’intérêts ne nuisent pas à la confiance des parties prenantes de nos sports.