“Malheureusement, nous avons dû dire au revoir à notre cher Damon Hill. Dami a connu une vie bien remplie et riche en succès, marquée par de grands moments sur les rectangles”. C’est avec ces mots que Jill-Marielle Becks a annoncé la mort du charismatique alezan de vingt-quatre ans sur les réseaux sociaux, ce jeudi 13 décembre. À quatre ans, le fils de Donnerhall avait été médaillé de bronze au championnat d’Allemagne sous la selle d’Ingrid Klimke, qui l’a formé en alternance avec Helen Langehanenberg et l’a mené au titre de champion du monde des six ans. Lorsqu’il en avait huit, l’étalon avait terminé deuxième de la finale du Nürnberger Burg-Pokal à Francfort, avant d’effectuer ses débuts en Grand Prix sous la selle de la fille de Reiner Klimke quelques temps plus tard. Confié à Helen Langehanenberg en 2010, il a progressé rapidement pour disputer sa première finale de la Coupe du monde en avril 2011, à Leipzig, où il avait terminé septième. Sélectionné pour les Européens de Rotterdam, il y a pris part à la deuxième place de l’équipe d’Allemagne et terminé huitième du Spécial et de la Libre.

C’est l’année suivante que la carrière de Damon Hill a vraiment décollé, lorsqu’il a terminé quatrième en individuel des JO de Londres, où il a également aidé une Mannschaft considérablement renouvelée à décrocher le bronze collectif. Aux Européens de Herning et aux Mondiaux de Caen, les deux années suivantes, le bel alezan brûlé s’est affirmé comme le plus valeureux concurrent d’un Valegro extrêmement dominateur en compagnie de Charlotte Dujardin. Avec Helen Langehanenberg, le Westphalien a ainsi glané deux titres de vice-champion d’Europe et deux de vice-champion du monde en individuel, ainsi qu’une décoration continentale collective en argent et une médaille d’or mondiale par équipes. Tous deux ont également remporté la finale de la Coupe du monde, en 2013, et terminé deuxièmes de l’événement en 2012 et 2014. Ils font aussi partie du club fermé des couples ayant dépassé les 90% dans un Grand Prix Libre, performance qu’ils avaient accomplie à Neumünster, en 2014. Les JEM de Normandie sont restés comme la dernière compétition commune du couple, séparé en raison de divergences d’opinion entre la cavalière et les propriétaires de l’étalon. Il a alors été confié à la fille de ceux-ci, Jill-Marielle Becks, avec laquelle il n’a guère disputé que cinq épreuves de niveau Saint-Georges. 

“Dami a pu vivre les dernières années de sa vie chez nous, et profiter de sa retraite bien méritée en étant entouré des meilleurs soins et de la plus grande attention”, a écrit cette dernière. “Ce qu’il dégageait, sa personnalité, ses descendants et les souvenirs qu’ils nous ont offerts resteront à jamais dans nos mémoires. Adieux, cher Dami. Tu ne seras jamais oublié, et tu vis encore à travers tes descendants.” Côté élevage, le meilleur produit de Damon Hill reste sans doute Daily Mirror, qui a brillé au plus haut niveau sous la selle de Benjamin Werndl pendant plusieurs saisons.