“J’ai simplement envie de relâcher la pression” Maxime Livio (1/4)
Maxime Livio est une personne réfléchie. Cavalier, entraîneur et marchand accompli, bâtisseur et fonceur, pour ne pas dire hyperactif, ce Bourguignon de trente-sept ans n’en demeure pas moins un homme traversé par des questions de son temps. Après quinze saisons de concours complet menées tambour battant, presque en apnée, de National en CCI 5*-L, d’achats prometteurs en reventes profitables, de cours particuliers en championnats vécus avec toutes les casquettes, le Saumurois d’adoption a décidé de s’offrir un grand bol d’air et de reprendre le contrôle de son agenda. Contre toute attente, il a choisi de mettre en pause sa glorieuse mais dévorante carrière de compétiteur afin d’accorder davantage de temps à ses autres activités et à sa vie familiale. D’aucuns y verront un soubresaut d’orgueil exprimé par un électron libre parfois mal compris de l’encadrement de l’équipe de France. Comment expliquer qu’un tel champion n’ait, à ce jour, remporté pour seule médaille en Seniors que le bronze par équipes, aux Jeux équestres mondiaux de Tryon en 2018 avec Opium de Verrières ? Quatre ans plus tôt, le contrôle antidopage positif de son crack Qalao des Mers, lors des Mondiaux de Normandie, avait brouillé l’image d’un homme de cheval surinvesti et déterminé à ne rien laisser au hasard. Conjuguant tous ces sujets au passé composé, Maxime Livio entend se consacrer à ses écuries, ses élèves et cavaliers, dont sa compagne, Mathilde Montginoux, le Thaïlandais Korntawat Samran, ou encore Victor Levecque, mais aussi à son rôle de chef de l’équipe thaïlandaise et à ses proches, jusqu’à ce qu’il sente se raviver en lui une flamme ayant chancelé depuis quelque temps. À travers une longue conversation conduite en son club-house, début octobre à Dénezé-sous-Doué, il s’en est expliqué de façon raisonnée et sans amertume.