L’épizootie de rhinopneumonie (HVE1) semble toucher à sa fin
Cet après-midi, le Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RESPE) a publié un communiqué consécutif à la cinquième réunion de sa cellule de crise concernant l’épizootie d’herpèsvirose de type 1, virus également connu sous le nom de rhinopneumonie. “À ce jour, la circulation du virus diminue dans les foyers déjà identifiés en Île-de-France, en Loire-Atlantique et dans l’Orne. Quelques équidés présentent encore de l’hyperthermie et des résultats positifs sont toujours enregistrés au sein de ces foyers. Cependant, la situation s’améliore de façon globale”, estiment les experts, qui appellent toute la communauté équestre à rester prudente en cette saison propice à la propagation des virus HVE1 et 4 et de la grippe. Cet épisode a causé la mort de douze équidés.
La cellule de crise du Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RESPE) s’est réunie hier pour la cinquième fois depuis son déclenchement le 18 novembre. L’objectif de cette dernière réunion était d’établir un état des lieux de la situation vis-à-vis de la circulation de l’herpèsvirose de type 1 (HVE1, rhinopneumonie) au sein des foyers recensés, et sur le territoire, puis d’établir un dernier bilan présenté, qui vient clore l’épizootie. “La vigilance reste cependant de mise car la grippe et les HVE4 et 1 circulent fréquemment à cette période de l’année”, mettent en garde les experts.
Depuis une semaine, la situation a continué d’évoluer très favorablement. Au 16/12, aucun nouveau foyer n’est venu s’ajouter aux dix foyers déjà recensés (trois dans l’Essonne, deux dans les Hauts-de-Seine, un dans les Yvelines, un dans l’Eure-et-Loir, un en Loire-Atlantique, un dans l’Orne et un dans le Val-de-Marne). “Les chevaux avec des symptômes neurologiques se remettent progressivement sur les différents sites. Des analyses continuent d’être réalisées dans les différents foyers touchés pour suivre l’évolution de l’excrétion virale et permettre, selon les résultats négatifs, d’envisager des reprises progressives d’activité”, expose le RESPE. Par ailleurs, aucun cheval symptomatique n’a été détecté dans les activités de course ou d’élevage.
Maintien de la vigilance et des mesures de prévention
La situation semble désormais maîtrisée, mais elle reste sous surveillance. En cette période propice à la circulation des virus respiratoires, il est donc important de maintenir des précautions sanitaires, en particulier pendant les rassemblements, quels qu’ils soient. Les recommandations, notamment sur les bonnes pratiques de biosécurité lors de regroupements et du transport restent d’actualité. “C’est de cette manière que les activités pourront reprendre progressivement et de façon sereine en cette fin d’année. Une circulation à bas bruit étant présente sur notre territoire et dans les pays limitrophes, la vigilance doit être maintenue pour éviter une nouvelle dégradation de la situation. Les grands rassemblements restent sous surveillance stricte. Les stages, sessions de formation, concours et autres manifestations de moindre ampleur, ainsi que les structures d’élevage, toutes filières confondues, doivent rester sous surveillance”, avertissent les experts.
Les propriétaires et détenteurs d’équidés sont aussi appelés à maintenir leur vigilance et sont fortement incités à mettre en place un suivi de température pour détecter au plus tôt d’éventuels équidés malades en amont de tout déplacement ou rassemblement. Pour les départements n’ayant eu aucun foyer recensé, les mouvements peuvent donc s’envisager dès maintenant. Cependant, un suivi de température avant le rassemblement, a minima une semaine, pendant, et après le rassemblement, a minima une semaine, reste vivement recommandé, ainsi qu’un renforcement des mesures de biosécurité.
La cellule de crise du RESPE a regroupé des représentants de l’Association vétérinaire équine française, de la Fédération française d’équitation, de la Fédération nationale du cheval, de France Galop, de l’Institut français du cheval et de l’équitation, de Labéo Frank Duncombe, de la Société hippique française, du Trot, de la Direction générale de l’Alimentation et du RESPE.
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