“La carrière de Forlap DC a été trop courte…”, Leon de Cock

Le 3 janvier, Forlap DC, le complice de Grégory Wathelet, a dû être endormi alors qu’il se remettait d’une fracture survenue quelques semaines plus tôt. Un déchirement pour son cavalier belge, qui lui avait adressé une lettre poignante. Né chez Leon de Cock en juin 2005, le bai a également laissé une trace indélébile dans le cœur de son éleveur. Pour GRANDPRIX-Replay.com, l’homme qui se cache derrière l’affixe DC est revenu sur son histoire commune avec l’exceptionnel bai au destin brisé.



D’un talent sans égal, Forlap DC n’avait laissé aucun amateur de saut d’obstacles indifférent ces dernières années. Endormi le 3 janvier dernier alors qu’il se battait pour se remettre d’une fracture, le formidable BWP a marqué ceux qu’il a croisé sur sa route, à commencer par son partenaire sur la piste Grégory Wathelet, très affecté par la disparition de son protégé.
À l’origine de cet extraordinaire cheval se cache Leon de Cock, un éleveur belge qui appose les lettres “DC” comme affixe à chaque cheval qu’il fait naitre. Lui aussi touché par la disparition du crack, l’homme installé à Stekene, en Flandre-Orientale, a évoqué ses souvenirs du bai.
 
En imaginant le croisement entre Querlybet Hero et sa jument Ubaya DC (par Heartbreaker), Leon de Cock pensait bien mettre toutes les chances de son côté pour donner naissance à un crack. “Le père de Querlybet Hero, Baloubet du Rouet, était déjà un excellent cheval. Et bien entendu, Querlybet était lui aussi un très bon sauteur. Un croisement combinant sa rapidité d’exécution et la superbe technique d’Heartbreaker ne pouvait donner qu’un bon cheval.” Et l’éleveur ne s’est pas trompé ! Dès ses jeunes années, son protégé a eu un sacré succès. “À chaque fois qu’il allait en compétition, on venait me demander s’il était à vendre. Il sautait toujours de façon spectaculaire et attirait tous les regards.” 
Leon de Cock a toujours cru en son fils de Querlybet Hero, et il se souvient de ses formidables qualités. “Forlap DC a toujours été joueur et avec un très bon mental. Il voulait toujours bien faire pour son cavalier. De par son excellente lignée, j’ai toujours cru en lui. Dans ses jeunes années, sa demi-sœur par la mère Ballerina (BWP, Nabab de Rêve x Heartbreaker) évoluait avec succès sous la selle de Philippe Lejeune, ce qui me confortait dans cette idée.”


“Forlap a rendu l’affixe DC un peu plus célèbre”

S’il a cédé Forlap DC à quatre ans, Leon de Cock n’a pas manqué une occasion de le revoir et de suivre ses performances de près. “Depuis le jour où je l’ai vendu, j’ai suivi toute sa carrière. J’ai eu l’occasion de le revoir quelques fois après l’avoir vendu, notamment lors des championnats de Belgique qu’il a remporté à deux reprises (le bai s’était imposé dans le championnat des chevaux de sept ans en 2012 avant de remporter le championnat de Belgique l’année suivante, ndlr). Je l’ai aussi vu une fois à Lummen, et bien entendu très régulièrement à la télévision”, s’est souvenu le Belge.  

Pas peu fier des superbes performances réalisées par le bai, Leon de Cock regrette évidemment sa destinée malheureuse, mais garde en mémoire de beaux moments. “Forlap DC a eu une formidable carrière, couronnée de succès. Elle a évidemment été trop courte, ce que je regrette profondément… Mon meilleur souvenir avec lui a été son doublé dans le championnat de Belgique. Après tout, Forlap a rendu l’affixe DC un peu plus célèbre.”
 
Dans ses prés de Stekene, Leon de Cock a toujours quelques chevaux issus de la même lignée que Forlap DC, “des demi-frères et demi-sœurs de la même mère, mais plus aucun du même père. J’ai un trois ans, El Forlap DC, dont le père est El Torrero de Muze, mais aussi un quatre ans du même père, et enfin un autre par Elvis Ter Putte. Ils sont tous destinés au commerce et feront, je l’espère, une grande carrière. Tous les chevaux par Ubaya DC sont très spéciaux pour moi car ils sont liés à Forlap DC.”