La diversité artistique inhérente au cheval exposée à Saumur
Saumur, capitale française de l’équitation, ne met pas uniquement en avant les aspects sportifs du monde équestre, mais aussi l’art qui y est lié. Grâce au Comité Équestre de Saumur, à la maison Bouvet-Ladubay et à son Centre d’Art Contemporain, l’exposition “Voltes” y est présentée jusqu’au 29 décembre 2024. Elle donne l’occasion à Tristan Chinal-Dargent, Quentin Masse et Arnaud Rochard de dévoiler les œuvres que leur a inspiré leur résidence artistique ARTCHEVAL à Fontevraud. Cette exposition propose une immersion dans leurs visions singulières du monde équestre, qu’ils ont commencé à apprivoiser en début d’année.
Tristan Chinal-Dargent se consacre volontiers au territoire sur lequel il travaille, alternant recherches artistiques sur le terrain et en atelier pour créer ses dessins et peintures. À Saumur, ses encres de Chine interrogent majoritairement la relation entre l’homme et le cheval, tout en mettant en avant la thématique de la différence en général. L’artiste développe une réflexion autour de la “révolte de l’animal”, comme il l’explique. “Le travail à l’encre de Chine permet la réalisation d’œuvres de tous les formats et l’expression d’une grande diversité de gestes et d’intentions picturales”, qui s’expriment avec force dans le cadre unique du Centre d’Art Contemporain Bouvet-Ladubay.
Quentin Masse, artiste local et passionné de bande dessinée, l’est aussi par le Moyen-Âge. Il explore les liens entre tapisserie médiévale et bande dessinée moderne à travers des linogravures et des gravures sur bois. Dans l’exposition “Voltes”, il utilise plusieurs sortes de panneaux pour tracer des parcours narratifs mêlant références culturelles diversifiées et spécificités équestres saumuroises. “À travers le prisme de l’imagerie médiévale, je souhaite raconter une histoire illustrée singulière et originale de l’art de l’équitation de tradition française à Saumur”, confie-t-il.
Arnaud Rochard, enfin, en grand voyageur dans l’espace mais aussi dans la psyché, se consacre dans ses œuvres à l’invention d’un nouveau monde mêlant l’univers végétal aux formes humaines et animales, ou encore aux monstres. Ses gravures sur toile, évoquant les tapisseries florales anciennes, plongent le spectateur dans une nature dense et foisonnante. Principalement dépeints à Saumur, ses chevaux et personnages apparaissent dans une végétation dense, que l’artiste invite à explorer dans ses gravures sur toile réalisées un peu à la manière de certaines tapisseries florales anciennes, les verdures. “Cette résidence a été une opportunité de continuer mes recherches autour de l’apparition de la figure humaine et animale dans mes paysages”, explique l’artiste, démontrant que l’histoire moderne de l’art équestre tend à avoir pour objet majeur la relation unique entre l’Homme et le cheval.
L’exposition, sise au 26 rue Jean Ackermann à Saumur, sera ouverte jusqu’au 29 décembre, du mercredi au dimanche de 10 h à 13h et de 14h à 18h. L’entrée est libre et gratuite. Il est à noter qu’OFFCHEVAL 2024, festival hors les murs initialement organisé du 19 octobre au 17 novembre, joue aussi les prolongations, puisque les œuvres de Laure Saigne resteront exposées jusqu’au 12 janvier pour la seconde, à l’hôtel et au Carré du Londres.