Paris 2018 J-82 : Hugo Simon, premier lauréat et premier triplé en finale de la Coupe du monde

Dans 82 jours, l’AccorHotels Arena de Paris ouvrira ses portes pour être le théâtre de cinq jours de très grand sport. À l’occasion des finales de Coupe du monde de saut d’obstacles et de dressage, l’élite mondiale se donnera en effet rendez-vous dans la capitale française dans le but de soulever le trophée si convoité. À quelques semaines de l’évènement, retour sur les performances de ceux qui ont marqué l’histoire de cette finale mondiale. Premier lauréat de ce rendez-vous sportif, Hugo Simon a également été le premier à réaliser le triplé historique. Retour sur les finales Coupe du monde de ce génie de l’équitation.



Hugo Simon et Gladstone lors de leur victoire à Göteborg, première édition de la finale Coupe du monde.

Hugo Simon et Gladstone lors de leur victoire à Göteborg, première édition de la finale Coupe du monde.

© Jan Gyllensten

En 1979, le circuit Coupe du monde a inauguré sa première finale à Göteborg. Imaginé par Max Ammann, le circuit a été remporté pour la première édition par le légendaire Hugo Simon. Bien qu'il ait un temps défendu les couleurs de l’Allemagne de l’Ouest, le cavalier a signé ses plus grands exploits sportifs sous les couleurs de l’Autriche, dès 1972. S’il restera à tout jamais le premier pilote à avoir soulevé la coupe du vainqueur de la finale Coupe du monde, il demeurera également le premier à avoir remporté ce rendez-vous à trois reprises.
En avril 1979, Hugo Simon a d’abord soulevé le trophée à Göteborg grâce à Gladstone (Gotz x Weingau), devançant l’Américaine Katie Monahan (depuis mariée à Henri Prudent) sur The Jones Boy. Si la formule de la finale a bien changé depuis, elle a fait le bonheur des Américains et Canadiens pendant la décennie qui a suivie cette première. Nord-Américains l’ont en effet systématiquement remportée à la suite du triomphe d’Hugo Simon. L’Autrichien est toutefois parvenu à mener son Gladstone sur le podium en 1981 à Birmingram, en 1982 à Göteborg et en 1983, chez lui, à Vienne. Une régularité hors du commun, qui traduisait bien la soif de victoire du cavalier.


E.T. FRH, tout droit venu d'une autre planète

Comme en 1979, Hugo Simon, en selle sur le génial E.T. FRH, a dû en passer par un barrage avant de soulever le trophée.

Comme en 1979, Hugo Simon, en selle sur le génial E.T. FRH, a dû en passer par un barrage avant de soulever le trophée.

© Jan Gyllensten

Hugo Simon a finalement dû attendre dix-sept ans pour soulever à nouveau le trophée de la finale Coupe du monde. En 1996 à Genève, il y en effet parvenu à nouveau grâce à son phénoménale E.T. FRH.  Au terme d’un barrage – le deuxième de l’histoire de la finale – il s’est imposé sur son fils d’Espri face au local Willi Melliger, décédé il y a quelques jours à seulement soixante-quatre ans, sur son fidèle Calvaro V. Sur ce test de vitesse, le Suisse a réussi à boucler un parcours sans pénalité, mais l’audace d’Hugo Simon a finalement fait la différence. En rabotant tous ses tournants, l’Autrichien n’a laissé aucune place au hasard et a amélioré le chronomètre de son concurrent de deux secondes, synonymes de victoire !
Désignés favoris par tous les experts pour la finale suivante, Hugo Simon et son extraterrestre E.T. FRH n’ont pas cédé sous la pression. Au Scandinavium de Göteborg, la ville où Hugo Simon avait été sacré pour la première fois sur le circuit, le couple a mené la danse de bout en bout, ne laissant que des miettes à John Whitaker, engagé avec Grannusch et Welham. Franke Sloothaak a alors complété le podium grâce à son BWP Joli Cœur.
En 1988 à Helsinki, les tenants du titre ont dû se contenter de la huitième place, laissant place au début de l’ère Rodrigo Pessoa et Baloubet du Rouet.
 
Jusqu’au CSI 2* de Vienne où il s’est classé deuxième du Grand Prix sur C T en octobre 2016, Hugo Simon a poursuivi sa carrière de compétiteur. Il a finalement pris sa retraite officielle l’an passé, laissant derrière lui un sacré palmarès. Le 4 janvier 2014, E.T. FRH a quant à lui dû être endormi, le même jour qu’Apricot D, un autre très grand champion qui a notamment permis à l’Autrichien de glaner l’argent par équipes aux Jeux olympiques de Barcelone, en 1992. 


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