“Cette victoire, je l’attendais depuis longtemps!”, Stanislas de Malet
Vainqueur du Grand Prix 3* à Valence, en Espagne, le 26 janvier, Stanislas de Malet a signé la plus belle victoire de sa carrière. Un succès qui consacre l’aboutissement de son travail, et qui laisse présager des perspectives à des niveaux encore supérieurs, pour cet Aquitain de trente-neuf ans à l’ambition néanmoins pragmatique.
Jusqu’à présent, la meilleure performance de Stanislas de Malet en Grand Prix 3* avec Zambo M (Z, Zandor x Lupicor) était une quatrième place obtenue à Royan, en juin dernier. À ce titre, la victoire de dimanche à Valence, en Espagne, a résonné différemment. “Je suis souvent quatrième, cinquième… mais jamais premier ! Cette victoire, je l’attendais depuis longtemps !”, s’est réjoui l’Aquitain. Ce succès vient couronner son travail, qu’il considère comme une combinaison de régularité, et de bonne appréhension de la vitesse. “Avec la vitesse, tout est toujours plus difficile à gérer ! Quand j’étais plus jeune, j’avais l’insouciance, j’étais beaucoup plus rapide, mais dernièrement j’étais tellement concentré sur mes objectifs de sans faute que j’en devenais plus lent, afin de veiller à la bonne exécution de mes parcours. La vitesse est vraiment un paramètre délicat, et maintenant, j’aspire à progresser dans les sans-fautes avant d’obtenir de bons classements ! J’étais presque devenu obsédé par la régularité”, analyse-t-il.
“Je suis dans un entre-deux”
À la suite de sa victoire à Valence, Stanislas de Malet aurait de bonnes raisons de songer aux compétitions internationales plus étoilées encore. “Je suis à un niveau entre-deux, je demande des sélections dans des 4* ou 5* mais elles sont difficiles à obtenir, et je ne sais pas si cette victoire va me les offrir”, explique-t-il avec sérieux. Toutefois, celui qui exerce en parallèle comme marchand de biens considère que l’accès aux niveaux supérieurs se situe dans la continuité de ses engagements, même si la concurrence très établie rend la victoire encore plus difficile. “Je pense que j’étais prêt pour les 4* et 5* avant ma victoire à Valence, et je le suis tout autant depuis ! Nous sommes mûrs pour des parcours plus gros et difficiles, et j’espère que nous aurons l’occasion de nous y confronter”, affirme Stanislas de Malet. Et puisque cette victoire pourrait bien lui ouvrir des portes, la question d’une sélection en équipe de France s’est naturellement posée, ce à quoi le cavalier répond : “Si on m’appelle pour une étape de la Ligue des nations, je fonce ! J’adore ce genre d’épreuves, au moins autant que les Grands Prix, et voire plus !”
“Dans la mesure du possible et du raisonnable, je souhaite garder mes chevaux”
Comme l’a démontré sa récente victoire, Stanislas de Malet peut compter sur Zambo pour les épreuves majeures, mais aussi sur Grammyco Sitte (SBS MyLord Carthago x Chellano Z) et Hector de Laubry (Z, Hooligan de Laubry x Azur de Paulstra) pour les épreuves à 1,50m, ainsi que Geisha de Riverland (SF, Bresil de Riverland x Nabab de Rêve), qu’il considère prête à passer un cap cette année. “Mais pour passer le niveau supérieur, je n’ai que Zambo”, explique le Tricolore. Quant au sujet de conserver ses montures, Stanislas de Malet assure faire tout ce qui est en son possible, afin de pouvoir continuer sa progression à leurs côtés. “Je fais tout pour les garder, j’ai d’autres chevaux de commerce que je vends, ainsi que mon activité immobilière en parallèle, qui me permet de garantir l’entretien des chevaux que je ne veux pas vendre.” En effet, c’est avec ce piquet de chevaux que Stanislas de Malet entend continuer la compétition de haut niveau. Pourrait-il se faire une place de dernière minute pour le CSI 5*-W de Bordeaux, du 7 au 9 février ? “J’adorerais ! Comme pour tous les cavaliers de notre région, je considère que c’est un rêve de concourir sur cette piste ! Mais c’est compliqué pour cette année sachant que… c’est la semaine prochaine !”