“Après une trentaine d’années passées à haut niveau à pratiquer cette magnifique discipline du concours complet, le temps est venu pour moi de mettre un terme à ma carrière de compétiteur. C’est une décision réfléchie, raisonnable, mais tout de même difficile à prendre comme le sont toutes celles qui marquent un tournant de vie majeur”, a annoncé cet après-midi Arnaud Boiteau. Âgé de cinquante et un ans, l’écuyer du Cadre noir de Saumur restera comme un grand serviteur de l’équipe de France, dévoué aux enjeux collectifs. D’ailleurs, Thierry Touzaint, sélectionneur national de 1993 à 2008, puis de 2013 à 2024 s’est appuyé sur lui à de très nombreuses. Avec le génial Expo du Moulin, le Saumurois a été sacré champion olympique par équipes en 2004 à Athènes et pleinement contribué à trois médailles d’argent collectives aux championnats d’Europe, remportées en 2003 à Punchestown, en Irlande, en 2005 à Blenheim, en Grande-Bretagne, puis en 2007 à Pratoni del Vivaro, en Italie.

“Rétrospectivement, quelle chance d’avoir croisé la route d’Expo, d’Hortus de Pierre*HN, de Parador du Foussal, de Quoriano*IFCE, de Sultan de la Motte ou plus récemment de Gadgo Tardonne. Quelle chance aussi d’avoir connu – et de côtoyer encore – des entraîneurs de grande qualité dans un environnement de travail optimal pour performer. Quelle chance enfin d’avoir bénéficié d’un cercle familial compréhensif et dévoué à ma cause. Ces années intenses ont été marquées par des succès, des échecs, mais à chaque fois le sentiment d’avoir appris de ces moments privilégiés que je n’étais pas prédestiné à vivre”, loue encore Arnaud Boiteau, qui a débuté l’équitation à l’âge de quatorze ans, inspiré par son père, cavalier amateur, avant d’intégrer le Cadre noir en 2000, en tant qu’écuyer civil.  

Si sa carrière de compétiteur se conjugue désormais au passé, Arnaud Boiteau, encore deuxième du CCI 3*-L du Pouget en novembre sur Gadgo Tardonne, va poursuivre ses missions de formation. “Transmettre, entraîner, coacher, former des jeunes chevaux ou encore écrire sont autant d’activités complémentaires et passionnantes que m’offre ma profession à Saumur et que je compte pratiquer davantage maintenant. Ma passion pour ce sport reste intacte tout comme celle pour le cheval en général, qui me semble être plus que jamais ‘une valeur refuge’ idéale en ces temps particulièrement tourmentés”, conclut à raison le champion ligérien.