''Gagner une Coupe du monde, ça montre qu’on est dans le coup'', Roger-Yves Bost
Il aborde 2018 avec la quasi-certitude de participer à la finale du circuit Coupe du monde, qui se tiendra en avril à l'Accor hôtel arena de Paris. Pour Roger-Yves Bost, tout n'est pas à jeter en 2017, loin de là, malgré des championnats d'Europe un peu décevants pour l'équipe de France. Et la saison qui arrive lui promet encore du beau sport, grâce à son solide piquet de chevaux.
L’année 2017 suivait votre sacre aux Jeux olympiques de Rio. Comment l’avez-vous abordée ?
Roger-Yves Bost : On ne pouvait faire que moins bien ! Alors on s’est donné d’autres objectifs. On a voulu laisser un peu souffler nos chevaux qui avaient couru à Rio. En essayant d’autres chevaux aux championnats d’Europe, par exemple. J’ai fait un début de saison avec pas mal de parcours à 4 points – il fallait remotiver les troupes – et un milieu de saison plutôt bien, même à Göteborg. L’important, cette année, c’était de rester parmi les meilleurs mondiaux, ce que j’ai réussi à faire. Je n’ai pas arrêté de la saison !
Vous êtes rentrés sans médaille des championnats d’Europe à Göteborg, après avoir déclaré forfait en individuel. Cela vous a-t-il déçu ?
R-Y B. : Déçu de ne pas avoir de médaille, oui, mais on avait des chevaux qui n’avaient jamais sauté ces épreuves-là. On ne peut pas gagner à chaque fois ! À Rio, c’était notre jour, là ça ne l’était pas. On a fait des petites erreurs le deuxième jour, on a manqué de réussite.
Vous étiez toutefois heureux des performances de Sangria du Coty. Comment a-t-elle progressé depuis ?
R-Y B. : Sangria a été très bien à Göteborg : elle a réalisé deux super sans-faute. Mais on a fait deux fautes, un jour, par ma faute : c’était après la Chasse, j’avais réalisé un parcours meilleur que ce que je pensais, plutôt rapide pour elle. Et le lendemain, j’ai un peu sous-estimé le travail que j’avais à faire, donc elle était un peu ouverte en entrant en piste. Le lendemain, je l’ai resserrée un peu et elle est à nouveau sortie sans pénalité. Depuis, elle a encore beaucoup progressé : elle est plus facile, plus précise dans les parcours. Elle a passé un cap.
Quel a été votre meilleur concours cette année ?
R-Y B. : Sans hésiter, Madrid, puisque j’ai gagné le Grand Prix ! Une belle Coupe du monde à ajouter au palmarès. C’est d’ailleurs l’un des trois sans-faute de Sydney Une Prince en Grand Prix cette année, avec Lyon et Paris. Et c’est le deuxième Grand Prix Coupe du monde qu’elle remporte, avec celui de Mâlines, en décembre 2016. C’est important, de gagner une Coupe du monde, ça montre qu’on est dans le coup.
Plus largement, quels événements retenez-vous de l’année équestre 2017 ?
R-Y B. : La victoire de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques 2024 m’a vraiment donné un coup d’énergie, m’a remotivé. Les deux olympiades qui arrivent, à Tokyo et à Paris, sont vraiment des objectifs. En France, je serai au moins là pour regarder !
Et d’un point de vue plus personnel ?
R-Y B. : On est encore champions olympiques pour 3 ans, c’est déjà pas mal (rires) ! Et ça, c’est grâce à mon équipe qui m’aide beaucoup : j’ai des propriétaires motivés et, surtout, ma femme et mes enfants qui font tout pour que je fasse du haut niveau. Mes enfants montent avec moi, ils préparent mes chevaux sur les cycles 4, 5, 6 et 7 ans… Tout seul, on ne peut pas faire grand chose.
Votre victoire dans le Grand Prix Longines de Madrid, fin novembre, et votre cinquième place à Malines, fin décembre, vous assurent presque une place pour la grande finale de la Coupe du monde, à Paris, mi-avril. Est-ce l’un de vos objectifs pour 2018 ?
R-Y B. : Bien sûr ! Je suis super content d’être qualifié. J’avais déjà monté à Bercy, dont j’avais gagné le Grand Prix en 1996, et j’ai vraiment envie de le refaire. Il faudra y faire une performance, mais j’ai déjà la chance de pouvoir y concourir, grâce à mes deux juments qui ont été très régulières cette année, avec qui j’ai pu jongler.
Quels rendez-vous prenez-vous cette année ?
R-Y B. : En point d’orgue, il y a Jeux équestres mondiaux de Tryon : ils sont très importants pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Et pour les préparer, on va regarder du côté des Coupe des nations : La Baule, Rome, Hickstead… Mais avant tout, j’ai une Coupe du monde à gagner ! Ce serait bien que ce soit un Français, ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé… J’aimerais aussi continuer de participer au Global champions tour, ça nous fait progresser de concourir contre les bons, et la dotation est bonne.
Sur quels chevaux allez-vous pouvoir compter ?
R-Y B. : J’ai Sangria du Coty, Sydney Une Prince, Pégase du Mûrier qui peut faire des grosses épreuves de temps en temps, Qoud’cœur qui a déjà fait de belles performances… Je vais pouvoir jongler et dessiner un bon programme avec l’entraîneur. Il faudra amener nos meilleurs chevaux à Tryon. Je pense que le choix se fera, comme pour les championnats d’Europe l’été dernier, entre Sangria et Sydney, qui sont les plus en forme, pour l’instant.
La ligne d’arrivée, pour vous, est-elle les Jeux équestres mondiaux de Tryon, à la fin de l’été, ou les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020, dont la période de qualification commence ?
R-Y B. : C’est difficile à dire : mes juments prennent 12 ans, elles en auront 14 à Tokyo - c’est encore jouable. Ce qui est déjà important, c’est d’aller à Tryon et de faire une performance là-bas. Les JEM font partie des passages obligés pour montrer qu’on est une bonne équipe de France. Mais d’ici Tokyo, il aura probablement du changement…
Quelles sont vos bonnes résolutions pour cette année ?
R-Y B. : Rester au meilleur niveau, toujours me remettre en question, bien faire attention à mes chevaux. Et être « fit » : il n’y a pas que les montures qui doivent être entraînées ! Je n’ai plus 20 ans, il faut que j’évite le chocolat, que je fasse attention à mon hygiène de vie, ça peut faire la différence dans un barrage…
Roger-Yves Bost : On ne pouvait faire que moins bien ! Alors on s’est donné d’autres objectifs. On a voulu laisser un peu souffler nos chevaux qui avaient couru à Rio. En essayant d’autres chevaux aux championnats d’Europe, par exemple. J’ai fait un début de saison avec pas mal de parcours à 4 points – il fallait remotiver les troupes – et un milieu de saison plutôt bien, même à Göteborg. L’important, cette année, c’était de rester parmi les meilleurs mondiaux, ce que j’ai réussi à faire. Je n’ai pas arrêté de la saison !
Vous êtes rentrés sans médaille des championnats d’Europe à Göteborg, après avoir déclaré forfait en individuel. Cela vous a-t-il déçu ?
R-Y B. : Déçu de ne pas avoir de médaille, oui, mais on avait des chevaux qui n’avaient jamais sauté ces épreuves-là. On ne peut pas gagner à chaque fois ! À Rio, c’était notre jour, là ça ne l’était pas. On a fait des petites erreurs le deuxième jour, on a manqué de réussite.
Vous étiez toutefois heureux des performances de Sangria du Coty. Comment a-t-elle progressé depuis ?
R-Y B. : Sangria a été très bien à Göteborg : elle a réalisé deux super sans-faute. Mais on a fait deux fautes, un jour, par ma faute : c’était après la Chasse, j’avais réalisé un parcours meilleur que ce que je pensais, plutôt rapide pour elle. Et le lendemain, j’ai un peu sous-estimé le travail que j’avais à faire, donc elle était un peu ouverte en entrant en piste. Le lendemain, je l’ai resserrée un peu et elle est à nouveau sortie sans pénalité. Depuis, elle a encore beaucoup progressé : elle est plus facile, plus précise dans les parcours. Elle a passé un cap.
Quel a été votre meilleur concours cette année ?
R-Y B. : Sans hésiter, Madrid, puisque j’ai gagné le Grand Prix ! Une belle Coupe du monde à ajouter au palmarès. C’est d’ailleurs l’un des trois sans-faute de Sydney Une Prince en Grand Prix cette année, avec Lyon et Paris. Et c’est le deuxième Grand Prix Coupe du monde qu’elle remporte, avec celui de Mâlines, en décembre 2016. C’est important, de gagner une Coupe du monde, ça montre qu’on est dans le coup.
Plus largement, quels événements retenez-vous de l’année équestre 2017 ?
R-Y B. : La victoire de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques 2024 m’a vraiment donné un coup d’énergie, m’a remotivé. Les deux olympiades qui arrivent, à Tokyo et à Paris, sont vraiment des objectifs. En France, je serai au moins là pour regarder !
Et d’un point de vue plus personnel ?
R-Y B. : On est encore champions olympiques pour 3 ans, c’est déjà pas mal (rires) ! Et ça, c’est grâce à mon équipe qui m’aide beaucoup : j’ai des propriétaires motivés et, surtout, ma femme et mes enfants qui font tout pour que je fasse du haut niveau. Mes enfants montent avec moi, ils préparent mes chevaux sur les cycles 4, 5, 6 et 7 ans… Tout seul, on ne peut pas faire grand chose.
Votre victoire dans le Grand Prix Longines de Madrid, fin novembre, et votre cinquième place à Malines, fin décembre, vous assurent presque une place pour la grande finale de la Coupe du monde, à Paris, mi-avril. Est-ce l’un de vos objectifs pour 2018 ?
R-Y B. : Bien sûr ! Je suis super content d’être qualifié. J’avais déjà monté à Bercy, dont j’avais gagné le Grand Prix en 1996, et j’ai vraiment envie de le refaire. Il faudra y faire une performance, mais j’ai déjà la chance de pouvoir y concourir, grâce à mes deux juments qui ont été très régulières cette année, avec qui j’ai pu jongler.
Quels rendez-vous prenez-vous cette année ?
R-Y B. : En point d’orgue, il y a Jeux équestres mondiaux de Tryon : ils sont très importants pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Et pour les préparer, on va regarder du côté des Coupe des nations : La Baule, Rome, Hickstead… Mais avant tout, j’ai une Coupe du monde à gagner ! Ce serait bien que ce soit un Français, ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé… J’aimerais aussi continuer de participer au Global champions tour, ça nous fait progresser de concourir contre les bons, et la dotation est bonne.
Sur quels chevaux allez-vous pouvoir compter ?
R-Y B. : J’ai Sangria du Coty, Sydney Une Prince, Pégase du Mûrier qui peut faire des grosses épreuves de temps en temps, Qoud’cœur qui a déjà fait de belles performances… Je vais pouvoir jongler et dessiner un bon programme avec l’entraîneur. Il faudra amener nos meilleurs chevaux à Tryon. Je pense que le choix se fera, comme pour les championnats d’Europe l’été dernier, entre Sangria et Sydney, qui sont les plus en forme, pour l’instant.
La ligne d’arrivée, pour vous, est-elle les Jeux équestres mondiaux de Tryon, à la fin de l’été, ou les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020, dont la période de qualification commence ?
R-Y B. : C’est difficile à dire : mes juments prennent 12 ans, elles en auront 14 à Tokyo - c’est encore jouable. Ce qui est déjà important, c’est d’aller à Tryon et de faire une performance là-bas. Les JEM font partie des passages obligés pour montrer qu’on est une bonne équipe de France. Mais d’ici Tokyo, il aura probablement du changement…
Quelles sont vos bonnes résolutions pour cette année ?
R-Y B. : Rester au meilleur niveau, toujours me remettre en question, bien faire attention à mes chevaux. Et être « fit » : il n’y a pas que les montures qui doivent être entraînées ! Je n’ai plus 20 ans, il faut que j’évite le chocolat, que je fasse attention à mon hygiène de vie, ça peut faire la différence dans un barrage…