Petits et grands ont été accueillis par les permanents de la Fédération française d’équitation (FFE) sur le stand fédéral, situé au cœur du pavillon 6. Les plus jeunes ont découvert l’univers de l’équitation à travers divers jeux et un plateau pédagogique permettant d’apprendre à prendre soin du poney, le nourrir, le brosser, etc. “Les équipes présentes ont animé des ateliers ludiques et répondu aux nombreuses questions des enfants et de leurs parents. Elles ont pu renseigner les familles sur la diversité des métiers équestres, le passage des Galops® ou encore les orienter vers l’un des 6.500 clubs FFE situés sur l’ensemble du territoire français”, relate la FFE dans son communiqué. Pour la première fois, une campagne d’affichage digitale a été déployée dans les pavillons 1 et 6, pour promouvoir les activités équestres et inciter les visiteurs à se rendre sur le stand fédéral. Un jeu-concours a notamment été mis en place, permettant au grand public de gagner, chaque jour, un lot de goodies collector estampillés “À Cheval pour Paris”.

Un poney-club éphémère très fréquenté

Au Salon international de l’agriculture, près de 1.200 enfants ont profité d’une première approche de l’équitation grâce au poney-club éphémère de la FFE, organisé en collaboration avec le Comité régional d’équitation d’Île-de-France. “Attendue par de nombreux enfants et leurs parents, cette présence est propice à une rencontre inédite avec les poneys, dans cette grande ferme au cœur de Paris. Soignés et nourris par les équipes de la fédération et du comité régional, les poneys confiés par le centre équestre de Chaville (Hauts-de-Seine) ont fait le bonheur des petits cavaliers en herbe, y compris des enfants en situation de handicap. Au programme, des ateliers de pansage et des initiations à poney ont été dispensés par des enseignants d’équitation diplômés. L’occasion idéale d’établir un premier contact avec l’animal à pied, de découvrir de nouvelles sensations en selle et, pourquoi pas, de susciter de nouvelles vocations équestres”, espère la FFE.

Après avoir participé aux activités proposées, les enfants ont reçu un diplôme leur permettant de prolonger l’expérience vécue au salon par une séance de découverte gratuite dans un club francilien partenaire de l’opération “Transforme l’essai”. La FFE a également eu le plaisir d’accueillir les équipes de tournage de la chaîne M6 pour un reportage sur les activités à destination des enfants au SIA. “Ce fut une belle mise en lumière des initiations à poney pour promouvoir l’équitation auprès du plus grand nombre et rappeler que les activités sont accessibles dans toute la France et pour tous les publics”, se réjouit la FFE.

Sensibiliser les institutions aux enjeux de la filière dans le secteur agricole

Ce salon a été un temps fort pour le monde agricole qui s’en saisit pour sensibiliser les pouvoirs publics et les médias aux spécificités et défis à relever. C’est également le cas de la FFE, qui s’attache à souligner les difficultés et particularités des établissements équestres, acteurs à part entière du monde agricole. En effet, il y a tout juste vingt ans, les activités équestres ont officiellement été reconnues comme agricoles. Grâce à ce statut, les entrepreneurs équestres ont pu développer leur activité et l’offre d’équitation en France a augmenté de 50,6% entre 2005 et 2025. “La FFE fédère des exploitations agricoles qui proposent des activités éducatives, sportives et touristiques en lien avec le cheval. Si la filière agricole équestre est encore jeune, il est primordial de réaffirmer sa place dans le monde agricole auprès tant des institutions que du grand public et des autres filières agricoles. C’est le sens des travaux conduits par la FFE qui défend les intérêts de ses adhérents et prône son intégration dans tous les dispositifs y compris européens”, explique Frédéric Bouix, président de la FFE. Sous son impulsion et avec l’aide de Catherine Bonnichon-de Rancourt, directrice des affaires européennes et institutionnelles et de son équipe, de nombreuses rencontres avec des responsables publics nationaux et des collectivités locales ont eu lieu. À l’occasion des vingt ans du statut agricole, Frédéric Bouix a rencontré la presse agricole, “dans le but de réaffirmer l’importance de l’équitation au sein de la filière agricole”.

Au Salon de l’Agriculture, la FFE était présente aux côtés des autres membres de la Filière cheval, association regroupant les cinq organismes représentatifs de la filière équine française: la FFE, France Galop, Le Trot, la Société hippique française (SHF) et la Société des équidés de travail. D’autres acteurs du monde équin se sont mobilisés à leurs côtés tels que l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), la Fédération nationale des courses hippiques en France (FNCH), ou le Pari mutuel urbain (PMU). Pour la première fois, la Filière Cheval a permis la présentation de races locales de chevaux tout au long du salon. “Cette participation a été marquée par un cocktail, introduit par les présidents des organisations membres ainsi que par le PMU. Cet instant de convivialité a permis aux acteurs du cheval d’échanger avec des parlementaires, membres des groupes Cheval de l’Assemblée nationale et du Sénat, dont les présidents Géraldine Bannier et Jean-Pierre Vogel présents à cette occasion.

Les enjeux de la filière cheval et de la ruralité

“De nombreux responsables publics se sont enquis de la situation des établissements équestres après le retour à un taux réduit de TVA et face à la tension économique qui touche beaucoup de Français. Ce fut notamment le cas des anciens ministres de l’Agriculture, Stéphane Travert, également député de la Manche et de Marc Fesneau, député de Loir-et-Cher, président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale, accompagné de Mathilde Desjonquères, sa suppléante”, relate la FFE. Frédéric Bouix a ainsi rappelé la nécessaire éligibilité de la Politique agricole commune (PAC) dans sa mise en œuvre régionale.

Avec le lancement des assises du sanitaire animal par le ministère de l’Agriculture, les enjeux de santé des équidés et de leur bien-être ont aussi été abordés (vaccination, carences vétérinaires dans les territoires ruraux, règles sportives édictées par la FFE, etc.) avec Arnaud Bazin, vétérinaire et sénateur du Val-d’Oise et Jean-Pierre Vogel, sénateur de la Sarthe et président du groupe d’études Cheval au Sénat. La rencontre avec Éric Liégeon, député du Doubs, également agriculteur, “a permis de présenter les missions de la FFE, ses activités, l’importance du statut agricole pour répondre aux besoins de la filière équestre et les difficultés rencontrées par les clubs, en particulier pour l’accès au foncier”.  Le 28 février, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, a visité le hall équin et a échangé avec Frédéric Bouix, “qui a rappelé la structuration indispensable de la filière équine, jeune filière agricole, et son financement”.

L’équitation au service des politiques publiques

Alors que les images de sport de haut niveau véhiculées lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris l’été dernier ont fait le tour du monde, le SIA a permis de rappeler que les activités équestres “vont au-delà d’un simple sport. L’équitation répond à des besoins sociétaux en termes éducatifs, de formation, d’insertion ou de santé. Ainsi Elisabeth Borne, ancienne Première ministre et ministre de l’Éducation nationale, a rencontré, en présence de son suppléant Freddy Sertin, député du Calvados, le président de la FFE pour évoquer les projets pédagogiques que la FFE a mis en place tel que le dispositif Poney École qui a fêté récemment ses dix ans d’existence ou ceux qu’elle souhaiterait déployer, notamment aux côtés des enfants en décrochage scolaire”, dit encore la FFE.

À l’initiative de la FFE, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche, le dispositif “Poney École” permet aux poney-clubs d’aller à la rencontre d’un public scolaire en proposant une séance découverte aux élèves. Cette expérience ouvre ensuite la possibilité de mettre en place de façon pérenne des cycles d’équitation scolaire. Avec Alexandre Portier, ancien ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel et député du Rhône, les discussions ont porté sur la formation des encadrants, qu’ils soient diplômés d’État ou titulaires des titres à finalité professionnelle délivrés par la FFE. Ce fut également l’objet des échanges avec Prisca Thévenot, ancienne ministre et députée des Hauts-de-Seine et sa suppléante Virginie Lanlo, pour la mise en place de vacances apprenantes et de projets pédagogiques dans leur circonscription.

Médiation avec les équidés au service de tous, notamment des plus vulnérables

Les actions fédérales en matière de médiation animale ont aussi été valorisées. Michel Barnier, ancien Premier ministre, accompagné d’une délégation composée de Viviane Malet, sénatrice de la Réunion, Solanges Nadille, sénatrice de la Guadeloupe, Cédric Vial, sénateur de Savoie, et Marc Le Fur, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et conseiller régional de Bretagne, a échangé avec Frédéric Bouix sur les bienfaits de la médiation équine, notamment pour les enfants atteints de trouble du spectre autistique. Au cours de sa visite au SIA, Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, accompagnée de Jean-Luc Fugit, député du Rhône et Anne-Sophie Ronceret, députée des Yvelines, a échangé sur les actions entreprises par des établissements équestres notamment pour les femmes victimes de violences. Joséphine Missoffe, députée de Paris, a notamment évoqué avec les équipes fédérales, le congrès Cheval et Diversité, organisé les 3 et 4 avril prochain au siège de la FFE. Les conférences et tables rondes organisées aborderont des thématiques comme la médiation équine ou la reconstruction à la suite de traumatismes grâce au cheval.

Les établissements équestres, acteurs de leur territoire

Jérôme Nury, député de l’Orne et membre du groupe d’études Cheval, a échangé sur le développement de l’équitation dans sa circonscription et sur les installations du Haras national du Pin. Eric Touron, conseiller régional des Pays-de-la-Loire chargé des filières équines, “est venu comme chaque année à la rencontre de la FFE, l’occasion d’évoquer les atouts des équidés dans les diverses politiques publiques”. Le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, a discuté avec Frédéric Bouix, Jacques Navarro, président du comité régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et Elisabeth Logeais, présidente du conseil des chevaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, de la mise en œuvre du plan régional filière équine et du site de compétition de Chazey-sur-Ain. Les échanges se sont poursuivis avec les députés Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire et conseiller régional, et Jean-Pierre Taite, député de la Loire et conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. De même, Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, son vice-président en charge des Sports, Antoine Sillani, ainsi qu’Alain Coeugniet, président du conseil des chevaux des Hauts-de-France, a pu aborder la mise en œuvre du plan de développement et rayonnement du cheval et de ses usages.

Les projets de développement du Parc équestre fédéral ont été présentés à Xavier Pelletier, préfet du Loir-et-Cher ainsi qu’à François Bonneau, président du conseil régional du Centre-Val de Loire, Harold Huwart, député d’Eure-et-Loir et Temanuata Girard, vice-présidente déléguée à l’Agriculture et l’alimentation. Les échanges ont porté sur la présence des acteurs régionaux lors des championnats de France regroupant plus de 500.000 visiteurs chaque année ainsi que le projet de plateau vétérinaire qui verra le jour en 2026 au siège de la fédération, à Lamotte-Beuvron.

Tout au long du SIA, de nombreuses rencontres ont eu lieu notamment avec des élus, du groupe d’études Cheval à l’Assemblée nationale, notamment Eric Martineau (Sarthe), Christophe Blanchet (Calvados) et encore Belkhir Belhaddad (Moselle) et des élus locaux, acteurs décisifs pour faire vivre l’équitation dans les territoires français.