Edoardo Piccini s’impose dans le difficile Grand Prix des Jeunes cavaliers de Compiègne
À Compiègne, alors que les tribunes du stade équestre du Grand Parc étaient pleines à craquer, seules cinq paires sont parvenues à terminer le parcours initial du Grand Prix des Jeunes cavaliers sans la moindre pénalité. Finalement, c’est l’Italien Edoardo Piccini qui s’est imposé devant l’Allemand Magnus Schmidt, en selle sur Sanchez K. Le podium a été complété par le Tricolore William Ligier de la Prade, qui n’a pas démérité. Également présents au barrage, les Suisses Noah Keller et Ruben Bek ont terminé quatre et cinquième.
Au milieu des quatorze mille hectares de forêt de Compiègne, le Grand Prix du CSIO des Jeunes cavaliers, qui s’est tenu cet après-midi sur la piste principale du stade équestre du Grand Parc, a vu Edoardo Piccini s’imposer avec Kompagnon LJ. Auteur d’un barrage en 40’’86, il a devancé Magnus Schmidt. En selle sur Sanchez K, le Germanique a bouclé son second passage en 42’’53 dans cette épreuve aux couleurs de la ville de Compiègne, qui n’a vu que cinq des quarante-sept concurrents au départ se qualifier pour la finale au chronomètre. Auteur de la meilleure performance tricolore, William Ligier de la Prade a été privé de deuxième place pour un petit centième, mais s’est tout de même offert un beau podium en compagnie de Galilée. Également signataire d’un double sans-faute, le Suisse Noah Keller a hérité de la quatrième place sur Carina, juste devant son compatriote Ruben Bek. Associé à HHS Washington, celui-ci a préféré abandonner après une faute sur le deuxième saut, qui l’aurait de toute façon relégué à la dernière place. “Mon cheval a très bien sauté et je suis très fier de lui, d’autant que le parcours était relativement difficile. Le concours de Compiègne était mon premier CSIO et il est devenu mon concours préféré”, s’est réjoui le vainqueur.
William Ligier de la Prade, lui aussi, s’est dit très fier de sa jument: “Galilée est naturellement rapide et cela m’a aidé au tour initial, où le chronomètre imparti était relativement serré. Quant au barrage, passer à un centième de la deuxième place est relativement frustrant, car on se dit que l’on aurait pu compenser ce minuscule écart à n’importe quel moment du parcours.”

William Ligier de la Prade a signé la meilleure performance tricolore en selle sur Galilée.
© Cécile Sablayrolles
Un parcours sélectif
Le parcours, composé de treize obstacles et de seize efforts, s’est avéré fautif. Il aura fallu attendre le dix-neuvième passage pour voir le premier sans-faute offert par le Suisse Noah Keller avec Carina Z. De cette manière, il a rejoint William Ligier de la Prade, qui montait Galilée. À mi-épreuve, seules ces deux combinaisons étaient qualifiées pour le barrage. Après le trente-deuxième passage, celui de l’Allemand Magnus Schmidt avec Sanchez Z, un barrage à au moins trois cavaliers était assuré. Finalement, cinq paires s’y sont qualifiées. Dans ce Grand Prix Jeunes Cavaliers de la Ville de Compiègne, l’Italien Edoardo Piccini, avec Kompagnon LJ, et Ruben Bek, avec HHS Washington, ont finalement rejoint les trois premiers cavaliers qualifiés pour la phase finale.
Positionné en toute fin de parcours, en avant-dernier et le long du plan d’eau, le triple – oxer, oxer, vertical – aura causé nombre de soucis aux quarante-huit paires engagées. Mathieu Guéry, en selle sur Time-Breaker S, qui signait jusque-là un parcours au cordeau, a écopé d’une petite faute sur la deuxième barre de l’oxer de ce triple. De plus, le chronomètre a été le quatorzième obstacle de ce Grand Prix, puisque nombre de cavaliers se sont vus pénalisés à cause du temps. Le Suisse Janick Widmer en a fait les frais, avec vingt-six centièmes de trop sur Pepito de Laubry. Il faut croire qu’être Suisse ne suffit pas à faire de vous un as du chrono. La Britannique Sophie Evans a, elle, essuyé trois points en selle sur Deuxcatsix d’Eglefin, qui avait autrefois beaucoup fait parler de lui lorsqu’il était sous la selle de la Française Marie Pellegrin. Quant à l’Italienne Martina Ferrari, elle n’a pas été aussi rapide qu’une Formule 1, avec deux points de temps dépassé en compagnie d’Alonko Hero.
Les Tricolores n’ont pas démérité
Du côté Tricolore, on retiendra les très bonnes performances d’Ilona Mezzadri, en selle sur Diamond’s Dream. Pénalisée d’un point de temps dépassé et d’une faute sur le premier plan du dernier oxer orange, placé face au stand de CWD, la Française – qui avait notamment pris part au Saut Hermès dans les épreuves réservées aux cavaliers de moins de vingt-cinq ans – s’est vue privée du barrage alors qu’elle avait déroulé un magnifique parcours. Mathis Vallat, qui montait Elliot Majuscule, a lui aussi déroulé un superbe tour à quatre points, concédés sur le vertical CWD en fin de parcours.
Les résultats
Toutes les épreuves du CSIO de Compiègne sont disponibles à la demande sur GRANDPRIX.tv