Julien Épaillard et Simon Delestre prépareront les championnats d’Europe à Cannes et Ramatuelle
Julien Épaillard et Simon Delestre ne participeront pas au prestigieux CSIO 5* de La Baule, prévu du 5 au 8 juin. Pour des raisons différentes, ces deux médaillés de bronze par équipes des Jeux olympiques de Paris 2024 ont opté pour le CSI 5* de Cannes, programmé le même week-end. Sous leur selle, Cayman Jolly Jumper et Donatello d’Auge enchaîneront les CSI 5* de Cannes et Ramatuelle afin de préparer au mieux les championnats d’Europe, programmés du 16 au 20 juillet à La Corogne.
Le week-end dernier, le CSI 5* de Madrid, quatrième étape du Longines Global Champions Tour (LGCT), a eu valeur de test sur herbe pour nombre de couples chevronnés ou prometteurs avant la longue série printanière et estivale des CSIO 5*. Pour rappel, ces quatre prochains mois, neuf des dix Officiels de ce niveau inscrits au calendrier de la Fédération équestre internationale se courront sur herbe: Rome, Saint-Gall, La Baule, Aix-la-Chapelle, Falsterbo, Hickstead, Dublin et Bruxelles. Pour les cavaliers, ce fut donc un examen de passage à trois semaines du Jumping de La Baule, auquel tous les Français sont intimement attachés. À l’issue du CSI 5* de Madrid, Simon Delestre et Julien Épaillard ont décidé de participer au CSI 5* de Cannes, prochaine étape du LGCT, programmé depuis trois ans le même week-end que l’Officiel de France. L’un et l’autre y prépareront les championnats d’Europe, prévus du 16 au 20 juillet à La Corogne, en Espagne.
Le Lorrain vise cet objectif avec Cayman Jolly Jumper. Septième des Mondiaux de 2022 à Herning, le fils d’Hickstead, au repos et au travail à la maison depuis ses deux victoires successives dans le Grand Prix du CSI 5* de Bois-le-Duc, étape du Grand Chelem Rolex, et dans le Grand Prix du Saut Hermès au Grand Palais, n’a pas vocation à ressauter sur herbe, d’où le choix du CSI 5* de Cannes, qui se dispute sur la piste éphémère en sable du stade des Hespérides. À Madrid, Simon Delestre a essuyé un refus de Dexter Fontenis devant le double de verticaux du Grand Prix, dimanche soir. Le Lorrain a alors préféré abandonner. Deux jours plus tôt, le couple en avait remporté la qualificative à 1,60m. “Cayman enchaînera les CSI 5* de Cannes et Ramatuelle, et nous verrons où il se situe. Si nous le sentons en pleine forme, j’espère que nous serons sélectionnés aux championnats d’Europe”, explique Simon.

Simon Delestre préparera La Corogne avec Cayman Jolly Jumper, au repos depuis ses victoires à Bois-le-Duc et au Saut Hermès, lors des CSI 5* de Cannes et Ramatuelle.
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“Je me dois d’écouter Easy Up de Grandry et de prendre mon temps avec lui”
Quant à Julien Épaillard, il avait fait de Madrid un test grandeur nature pour Easy Up de Grandry, qu’il monte depuis quelques mois, et qu’il envisageait de présenter aux CSIO 5* de La Baule et Aix-la-Chapelle. Malheureusement, ce test n’a pas été tout à fait concluant. Vendredi, le couple a produit un très bon tour à quatre points dans la Vitesse à 1,55m support de la première manche de l’étape madrilène de la Global Champions League. Dans la seconde manche, cotée à 1,60m et qui faisait donc également office de qualificative pour le Grand Prix, Julien a fauté sur l’oxer 5, placé après le triple, et le vertical 6 avant de subir une dérobade et de concéder une autre faute. À l’arrivée, le couple a encaissé vingt-quatre points. “Notre détente ne s’est pas très bien déroulée, et cela s’est clairement ressenti en piste. Je ne nous cherche surtout pas d’excuse, mais force est de constater qu’un petit grain de sable peut encore perturber Easy Up. Il a toutes les qualités pour briller dans ces belles épreuves, mais je me dois de l’écouter et donc de prendre mon temps avec lui. Après avoir envisagé de le monter samedi dans la Coupe du Roi, j’y ai finalement renoncé, et nous avons conclu le concours dimanche matin avec un bon parcours de travail à 1,45m”, explique le Normand.
Faute de pouvoir présenter un partenaire suffisamment performant sur herbe pour briller dans les épreuves majeures du CSIO 5* de La Baule, Julien Épaillard se rendra donc, lui aussi, à Cannes pour mieux préparer Donatello d’Auge aux championnats d’Europe. Évoluant le plus souvent déferré ou équipé de “semelles”, le vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines, en avril à Bâle, a repris la compétition sur le sable il y a quelques jours au CSI 4* de Bourg-en-Bresse. “Je suis navré de ne pas pouvoir aller à La Baule, parce que j’adore ce concours, mais les besoins des chevaux doivent primer sur les envies de leur cavalier. Pour Donatello, c’est un mal pour un bien, dans le sens où je n’étais pas convaincu de son programme de préparation pour La Corogne. Du coup, nous enchaînerons Cannes et Ramatuelle, et éventuellement Monte-Carlo si cela s’avère judicieux le moment venu. Avant la finale de la Coupe du monde, sauter coup sur coup à Bois-le-Duc et Paris lui avait fait du bien.”
Édouard Coupérie devrait communiquer ce vendredi sa sélection de dix-huit cavaliers pour le CSIO 5* de La Baule C’est la première qu’il assumera en tant que sélectionneur national en chef. En début de semaine prochaine, il devrait annoncer les noms des cinq couples qui incarneront l’équipe de France au stade François-André. En l’absence de Simon Delestre et Julien Épaillard, Kevin Staut et/ou Olivier Perreau, les deux autres membres de la sélection olympique de Paris 2024, devraient en être le ou les leaders.