L'habitation

Cette propriété, au cœur de 10 hectares, décrite par l’Américaine Mary Cassatt comme “un joli endroit, avec parc à l’anglaise, plutôt isolé”, est étroitement liée à la vie et à l'œuvre de Pierre-Auguste Renoir. Elle fut pour lui à la fois un lieu de villégiature, un atelier et un point de rencontre avec les plus grands collectionneurs de son époque. Elle est toujours dans un parfait état d’origine des XVIIIe et XIXe siècles.

Le domaine, inscrit et classé au titre des Monuments Historiques, abrite l’unique décor impressionniste (signé Renoir), encore en place dans son lieu d’origine: les deux Chasses, peintes à même les boiseries de la salle à manger (classée MH en 1993).

Il s’agit d’un ensemble remarquable et à taille humaine, typique des demeures de pairs de France du début du XIXe siècle, fortement marquées par l’exil anglais post-révolutionnaire. Le corps de logis en brique et silex du XVIIIe siècle fut complété à ses extrémités par deux ailes au début du XIXe siècle. L’une d’elles abritait autrefois les ouvrages composant la bibliothèque de Philippe-Antoine Merlin de Douai.

La plupart des pièces sont associées à des œuvres majeures de Renoir, aujourd’hui exposées dans le monde entier.

Le rez-de-chaussée comprend: vestibule, galerie, petit salon, grand salon, bibliothèque, salle à manger, cellier, office, cuisine, WC.

À l’étage, plusieurs suites et chambres. Les combles, isolés et partiellement aménagés, comprennent chambres du personnel, lingerie et greniers.

Une chapelle, un potager clos de murs avec orangerie, pièce d’eau, serres et verger complètent le parcours romantique qu’offre ce parc de 10 hectares, conservé dans son tracé d’origine.

Le parc présente de nombreuses essences rares et multi-séculaires: hêtres pourpres, séquoias, platanes d’Orient, cèdres… Des rosiers, connus de Renoir lors de ses séjours, fleurissent encore dans le potager du domaine et font aujourd’hui l’objet d’études.

Renoir y effectua de longs séjours estivaux, notamment dans les années 1880-1890, qui donnèrent lieu à d’importantes commandes et à certaines de ses œuvres les plus marquantes. Les spécialistes estiment que cette période fut la plus heureuse de sa carrière.

Mary Cassatt, Monet, Jacques-Émile Blanche, Caillebotte y furent également, entre autres, visiteurs lors des grandes heures de l’Impressionnisme. Les mécènes et collectionneurs Charles Deudon, Victor Chocquet ou Charles Ephrussi fréquentaient aussi régulièrement les lieux.

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