“Nous voulons faire preuve d’une bonne gestion de l’effort”, Jean-Michel Grimal

Le 21 juin, Julien Lafaure, Julia Montagne, France Paul, Mélody Théolissat et Philippe Tomas ont rendez-vous à Castiglione del Lago, dans le centre de l’Italie, pour représenter la France lors des championnats d’Europe Seniors d’endurance, où les Bleus sont les tenants du titre collectif. Jean-Michel Grimal, leur sélectionneur national, en dit plus sur la manière dont il a mis cette équipe sur pied. Il explique aussi quelles devraient être les conditions de course lors de cette épreuve de cent soixante kilomètres, et quelle stratégie il compte mettre en œuvre pour tenter de conserver la médaille d’or acquise à Ermelo en septembre 2023.



Comment avez-vous abouti à cette sélection?

D’abord, nous avons établi une longue liste basée sur les performances des saisons 2024 et 2025. Ensuite, nous avons convoqué dix cavaliers en stage à Compiègne, la semaine dernière. Cela nous a permis de mener un examen complet de leurs chevaux, et de les confronter à un test tenu sous la forme d’une course de deux boucles de trente kilomètres. À l’issue de ce rassemblement, nous avons sélectionné les cinq couples les plus en forme du moment. Ils constituent une équipe mixte, avec des cavaliers et chevaux très rôdés, ainsi que d’autres qui ont moins d’expérience en championnat, mais réalisent régulièrement de belles performances et ont gagné leur sélection grâce à leur bonne forme actuelle.

Quels sont les objectifs de l’équipe de France pour les prochains championnats d’Europe, programmés le 21 juin, à Castiglione del Lago?

Étant champions d’Europe en titre (les Bleus avaient été sacrés à Ermelo, en septembre 2023, ndlr), notre but est clairement de défendre notre médaille d’or. Cependant, lors d’une course de championnat, il y a beaucoup de kilomètres à parcourir, c’est en quelque sorte une “ultra” distance (160 kilomètres, ndlr). De fait, il peut se passer beaucoup de choses, et rien n’est jamais acquis.  En outre, nous devrons faire face à une forte concurrence. L’Espagne enverra une très bonne équipe. Il faudra également faire attention aux Pays-Bas, ainsi qu’à l’Allemagne en individuel. Les Germaniques pourraient aussi tirer leur épingle du jeu collectivement. La Suisse semble très solide, tout comme le Portugal. Le fait de ne conserver les résultats que de trois des cinq couples de chaque équipe peut vite faire tourner les choses en faveur d’un pays ou d’un autre.



À quelles conditions de course vous attendez-vous en Italie?

Le sol sera assez dur, et le tracé comporte un peu de dénivelé de temps en temps, mais aussi beaucoup de portions plates. Plus la course avancera, plus les boucles se resserreront autour du site d'accueil principal, et meilleur sera le terrain. Il faut donc s'attendre à une fin de course rapide. Cela dit, il peut faire vraiment chaud à Castiglione del Lago (commune située près de Pérouse, au centre de l’Italie, ndlr) à cette époque de l’année, ce qui peut avoir une influence sur les performances.

Avez-vous déjà une stratégie de course en tête?

Une fois arrivés sur place, nous effectuerons plusieurs reconnaissances de la piste avec les cavaliers. Comme toujours, nous essaierons en premier lieu d’établir le meilleur plan de course pour nous, sans nous préoccuper des performances des autres nations. Nous voulons faire preuve d’une belle gestion de l'effort, et nous adapterons en fonction de la forme de chacun le Jour-J. La stratégie réelle apparaîtra après les cent premiers kilomètres (il en restera alors soixante à parcourir, ndlr), en fonction de la forme de nos couples et des autres équipes.