Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper ne participeront pas aux championnats d’Europe
On ne verra pas Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper aux championnats d’Europe de saut d’obstacles, qui débutent le 16 juillet à La Corogne, en Espagne. Après deux CSI 5* amplement réussis à Cannes et Saint-Tropez, le Lorrain préfère temporiser et continuer à renforcer son crack en vue des championnats du monde d’Aix-la-Chapelle, l’an prochain.
Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper ne figurent pas sur la liste nominative des couples sélectionnables pour les championnats d’Europe de saut d’obstacles, qui se dérouleront du 16 au 20 juillet à La Corogne, en Espagne. Les deux derniers week-ends du Lorrain et du fils d’Hickstead, qui avaient successivement gagné les Grands Prix du CSI 5* de Bois-le-Duc, étape du Grand Chelem Rolex, et du Saut Hermès au Grand Palais fin mars, ont été couronnés de succès sportifs à Cannes et Saint-Tropez. Lors de ces deux premières des trois étapes françaises du Longines Global Champions Tour (LGCT), le couple a gagné à chaque fois la qualificative à 1,60m (lire ici et ici), avant de se classer deuxième du Grand Prix à Cannes et de concéder une petite faute dans celui couru près de la plage de Pampelonne, à Ramatuelle.
Venu à Paris avec Dexter Fontenis et Golden Boy DK, Simon Delestre semble en pleine forme. Et à en croire l’ancien numéro un mondial, le hongre de treize ans l’est aussi. Pour autant, le multimédaillé préfère temporiser avec son crack, victime de petits pépins en 2023 et 2024, qui l’avaient privé dans les deux cas d’un été qui s’annonçait faste, et l’an passé d’une sélection aux Jeux olympiques de Paris, où Simon avait décroché une médaille de bronze par équipes avec I Amelusina R 51. “Cayman réussit jusqu’à présent une année remarquable. Ce qu’il a accompli en seulement treize épreuves disputées est assez incroyable. Pour le moment, je préfère continuer à l’engager en concours avec parcimonie, pour mieux le renforcer et amorcer une montée en puissance le moment venu. À ce stade, il gère très bien l’enchaînement d’une qualificative et d’un Grand Prix, et j’ai décidé de continuer sur ce schéma et de ne pas lui en demander plus pour le moment.”
“Je préfère ne pas lui imposer une semaine aussi longue, avec potentiellement cinq parcours en cinq jours”
Selon Simon Delestre, c’est la sagesse qui a donc présidé à ce renoncement: “Plus jeune, j’aurais peut-être pris le risque de participer à ces championnats d’Europe, mais je préfère rester prudent, ne pas lui imposer une semaine aussi longue, avec potentiellement cinq parcours en cinq jours. Je veux tout faire pour qu’il puisse vivre des saisons complètes dès l’an prochain et une longue carrière. Rien de ce qui lui est arrivé en 2023 et 24 n’était vraiment grave, donc cela me semble tout à possible”, argue-t-il. “J’aurais beaucoup aimé le monter à La Corogne, mais ces championnats d’Europe ne sont pas qualificatifs pour les Jeux olympiques de Los Angeles. S’agissant de ces JO, nous n’aurons que deux possibilités de nous qualifier: les Mondiaux d’Aix-la-Chapelle l’an prochain, puis les Européens de 2027 (à Waregem, en Belgique, ndlr), la Fédération équestre internationale ayant décidé que la finale de la Ligue des nations, à Barcelone, n’offrirait plus aucun ticket. Le prochain grand objectif de l’équipe de France sera donc les championnats du monde, et ce sera aussi le nôtre avec Cayman.”
Pour autant, Simon Delestre pourrait tout de même être du voyage à La Corogne, en tant que coach de Jeanne Sadran, qui passera un dernier examen demain au CSIO 5* de Rotterdam, lors de la troisième étape de la Ligue des nations Longines. “Nous avons la chance de voir émerger une nouvelle génération de cavaliers performants et qui montent très bien. C’est l’année ou jamais de les lancer dans le grand bain et de leur donner de l’expérience. L’an prochain, j’espère que nous pourrons nous appuyer sur un ou plusieurs d’entre eux à Aix-la-Chapelle, où nous devrons tout faire pour obtenir notre qualification olympique.”
Sur la liste nominative transmise par la Fédération française d’équitation (FFE), sans grande autre surprise, on retrouve, par ordre alphabétique, Nicolas Delmotte avec Jordan Molga M, Marc Dilasser avec Make my Day*du Gèvres, Julien Épaillard avec Donatello d’Auge, Antoine Ermann avec Floyd des Prés, Pénélope Leprevost avec Bingo del Tondou, Nina Mallevaey avec Dynastie de Beaufour et Nikka van den Bisschop, Olivier Perreau avec Dorai d’Aiguilly*GL events, Jeanne Sadran avec Dexter de Kerglenn, ainsi que Kevin Staut avec Visconti du Telman. D’ici le 30 juin, la FFE devra en désigner cinq qui feront le voyage en Espagne: quatre qui concourront en équipe et un qui n’évoluera qu’en individuel, comme Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL events l’avaient fait avec brio il y a deux ans à Milan, se classant huitièmes.