Du 3 au 5 juillet, quelques-uns des meilleurs cavaliers de la planète se réuniront en Principauté de Monaco pour la huitième étape du Longines Global Champions Tour (LGCT) et de la Global Champions League (GCL). Le montage de son stade éphémère, sur l’iconique Port Hercule, est une véritable prouesse technique, comme l’explique Claire Loirat, responsable de la logistique technique au sein du comité d’organisation. “La préparation se déroule en plusieurs temps. Il y a une première phase, d’environ six mois, durant laquelle nous réfléchissons aux améliorations possibles concernant les infrastructures. Cela peut parfois durer plus longtemps avec le dépôt des dates, des dossiers administratifs, etc. Vient ensuite le montage des structures, qui débute à peu près quinze jours avant le début du Jumping. Cette partie se fait en concomitance avec l’enlèvement des installations du Grand Prix de Formule 1. Pour gagner du temps, nous avons mis en place un planning où nous récupérons les zones au fur et à mesure du démontage. Ça permet à la fois de leur laisser du temps pour tout enlever et à nous, d’optimiser notre installation.”

Lieu historique à Monaco, le port Hercule incarne un équilibre entre tradition et modernité auquel les Monégasques sont très attachés. Y intégrer une structure sportive éphémère n’est donc pas aisée. “C’est un espace très sollicité et très vivant”, poursuit Claire Loirat. “Il faut donc tenir compte des impératifs de chacun et limiter au maximum les nuisances. L’espace étant assez réduit, il est important de bien programmer la venue des différents prestataires pour que chacun puisse travailler de manière optimale et efficace. Le timing étant assez réduit, beaucoup travaillent au même moment sur le site. En même temps que les tentes sont installées, le sable est étalé et travaillé. Quant aux loges VIP, elles se construisent en même temps que les paddocks, les écuries et le village des exposants. Vient ensuite la phase de décoration et d’habillage commercial, l’installation des écrans, de la lumière, du son, etc. Nous avons à cœur de faire intervenir un maximum de sociétés locales.”

Une délégation de cinq Français attendus en principauté

Chaque année, l’arrivée des chevaux marque le début des trois jours de compétition et attire de nombreux curieux. Une organisation millimétrée est nécessaire pour acheminer poids lourds et chevaux à bon port… non sans mal au début. “La première année sur le port Hercule, en 2006, a été assez marquante pour nous”, explique Claire Loirat. “Nous n’avions pas assez anticipé les arrivées et, comme beaucoup ne connaissaient pas bien les routes pour accéder à Monaco, nous nous sommes retrouvés avec des camions arrivant par les deux sens de circulation, finissant donc nez à nez. Heureusement, avec l’ensemble des équipes, une solution a rapidement été trouvée et tout s’est bien terminé. Cette péripétie nous a obligé à repenser ce moment et mettre en place un protocole précis et minuté.”

La semaine prochaine, les installations éphémères s’animeront pour trois jours de compétition. Le jeudi 3 juillet, les cavaliers du CSI 5* s’affronteront dans les deux manches de la GCL, cotées à 1,55m, puis 1,60m. La seconde manche fera aussi office de qualificative pour le Grand Prix LGCT du samedi. Le vendredi 4 juillet, après des épreuves à 1,45m et 1,50m, place à la traditionnelle Longines Pro Am Cup Monaco au profit de l’Association mondiale des amis de l’enfance (AMADE). Associant un cavalier professionnel à un amateur, elle se déroule toujours dans une ambiance festive. Point d’orgue du week-end, le Grand Prix LGCT du prince de Monaco débutera le samedi 5 juillet à 20h15. Avec 1,5 million d’euros, il compte parmi les mieux dotés de la planète. Grégory Cottard, Simon Delestre, Julien Épaillard, Philippe Rozier et Jeanne Sadran devraient représenter la France lors de ce CSI 5*.

Le classement général du LGCT 
Le classement général de la GCL