Guillaume Lundy rejoint Fontainebleau avec un nouvel uniforme et une ambition intacte
Le commandant Guillaume Lundy, écuyer du Cadre noir depuis 2013, a quitté Saumur pour s’installer à l’École militaire d’équitation de Fontainebleau, à partir de ce 1er juillet. Connu et reconnu comme une figure incontournable du site saumurois de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), le cavalier de quarante-quatre ans s’est illustré sur la scène internationale avec Tempo*IFCE, participant aux CDI-W de Lyon en 2022 et Bâle en 2023, obtenant trois classements au CDI 4* de Wiesbaden et décrochant les médailles de bronze et d’argent au Master Pro de Vierzon en 2022 et 23. En Seine-et-Marne, l’officier entend poursuivre activement sa carrière sportive.
Quel était exactement votre fonction à Saumur?
J’y remplissais les quatre fonctions de l’écuyer. Tout d’abord, la formation des chevaux et la représentation de l’équitation de tradition française dans les manifestations publiques, en France comme à l’étranger: galas, matinales, démonstrations, etc. Ensuite, la transmission: j’assurais notamment la formation des élèves en première année de BP JEPS avec leurs chevaux personnels de compétition — une mission exigeante qui mêle pédagogie et exigence technique. Troisième volet: la compétition. Je montais sous les couleurs de l’institution, avec des objectifs sportifs constants. Et enfin, une mission de recherche et développement, via la production de contenus pour le grand public comme pour les professionnels: webconférences, fiches Equipédia, etc. Une manière de structurer, formaliser et diffuser le savoir.
Quel sera votre rôle à Fontainebleau?
Je suis désormais affecté à l’École militaire de Fontainebleau, une structure qui regroupe plusieurs formations (équitation, maréchalerie, soins), du Brevet militaire de premier degré (BM1) au BM4. L’enseignement y est intégré: par exemple, les cavaliers obtiennent leur BP JEPS en parallèle du BM1, ce qui leur offre des équivalences intéressantes. Mon rôle consistera à coordonner l’ensemble des formations militaires. Je serai adjoint à la direction de la formation, impliqué dans la réforme en cours — travail sur les contenus, l’organisation, les retours d’expérience, etc. Ce n’est pas qu’un poste de supervision: il s’agit d’entrer dans la dynamique et de faire progresser l’outil.
Je continuerai bien sûr à concourir. J’ai trois chevaux que je souhaite développer dans ce contexte: Zarkahn (DSP, Zirkon x Pasolongo), ma jument de onze ans, Orgenza de Massa (CPD, Special Agent Amour x Bretton Woods), sept ans, et Lucky Survivor*Mili, un cheval militaire de cinq ans. Il est essentiel pour moi de me maintenir un niveau sportif élevé, y compris dans ce cadre institutionnel.
Quels sont vos objectifs sportifs aujourd’hui?
Zarkahn a réussi un début de saison prometteur en Pro 1. L’objectif est de l’amener en Pro Élite cette année, puis de viser de premiers internationaux en 2026. Orgenza de Massa, qui est bien rentrée dans le circuit des concours, continuera son parcours en Pro 3 sept ans, avec la perspective de passer sur Pro 2 ou Pro 1 l’an prochain, selon son évolution. Quant à Lucky Survivor*Mili, il n’est encore jamais sorti. L’idée est de le faire évoluer progressivement et de l’habituer à d’autres environnement/ L’École militaire offre un contexte idéal pour cela. Je fonctionne toujours de la même manière: j’écoute mes chevaux, je prends le temps de les comprendre et j’avance avec eux, en respectant leur rythme. Ce n’est pas de la patience, ni de l’attentisme: c’est ma stratégie.