“Le CHIO d’Aix-la-Chapelle est un concours de rêve”, Morgane Euriat
Arrivée hier en Allemagne pour disputer le très couru CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle avec Fixin de Condé, propriété de Thomas Reinneis, Jean-Pierre Euriat et de sa cavalière, Morgane Euriat a été invitée à la dernière minute par la Fédération française d’équitation après le retrait forcé de Sébastien Cavaillon et Elipso de la Vigne en raison d’un défaut de qualification. La Lorraine de vingt-sept ans défendra les couleurs de la France pour la deuxième année consécutive dans cette belle épreuve, dont elle avait pris la vingt-deuxième place en 2024.
Comment allez-vous et comment se déroulent les derniers préparatifs pour le CCSIO 4*-S d’Aix-La-Chapelle?
Tout se passe pour le mieux. Nous venons d’arriver (entretien réalisé hier, ndlr). Malgré la chaleur, Fixin de Condé (SF, Balturo x Yarland’s Summer Song) est au meilleur de sa forme. Il a eu des prises de sang et a vu plusieurs vétérinaires: le mien, celui de l’équipe de France et un troisième du Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (CIRALE). Il a aussi eu une séance d’ostéopathie hier. Selon ces praticiens, tous les voyants sont au vert.
Comment avez-vous vécu l’annonce de votre sélection?
J’étais évidemment contente. Comme elle est intervenue tardivement, j’ai dû bien confirmer l’état de Fixin auprès de toute mon équipe, qu’il s’agisse des propriétaires, des vétérinaires et de l’ostéopathe pour être sûre de ne pas commettre de bêtises, d’où tous ces récents contrôles. Nous avons concouru à Vittel il y a deux semaines justement parce que nous ne pensions pas participer au CCIO 4* d’Aix-La-Chapelle. Dans le cas contraire, Fixin aurait évidemment été ménagé.
Le CCIO 4*-S de ce week-end était-il un objectif pour vous? Avez-vous travaillé avec l’idée d’y parvenir?
Pas vraiment, dans le sens où je travaille essentiellement et avant tout pour le bien-être de mes chevaux, pour qu’ils aillent au mieux de jour en jour. Le CHIO d’Aix-La-Chapelle est évidemment un concours de rêve, et l’envie d’y venir était là, tout comme l’année dernière. Cependant, les choix de l’équipe fédérale d’encadrement sportif ne dépendent pas de moi. D’autres cavaliers, meilleurs que moi parfois, prétendent à ces belles sélections, donc il me semble tout à fait normal de partager. Ce week-end, c’est à notre tour, alors tant mieux.
Qu’est-ce que représente pour vous cette sélection en équipe de France à Aix?
Je suis vraiment très contente. C’est un concours mythique, parce que les trois disciplines olympiques y sont réunies, ainsi que l’attelage et la voltige. C’est un grand rendez-vous sportif. J’espère que Fixin et moi réussirons globalement une meilleure performance que l’an dernier. J’attends un dressage moins tendu de sa part. En 2024, il avait été surpris par la piste. Il faudrait qu’il soit plus relâché cette fois. À l’hippique, nous avions fait tomber deux barres, donc l’objectif cette année sera évidemment le sans-faute. Lors du cross final (prévu samedi matin, ndlr), Fixin avait été exemplaire. S’il réalise la même performance, ce sera super; la seule chose à améliorer sur ce test épreuve est notre vitesse, afin de limiter les pénalités de temps. En tout cas, nous allons chercher à progresser.
Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison?
J’aimerais emmener Fixin de Condé, mon cheval de tête, au CCIO 4*-L de Boekelo, qui est aussi un superbe concours. J’ai aussi un cheval de sept ans, Izyback du Juré (SF, Lauterbach x Ugobak des Baleines), avec lequel j’aimerais participer au Mondial du Lion-d’Angers, en octobre.
