Kevin Staut, à tout seigneur tout honneur!
Au lendemain de son élection à la tête du Club international des cavaliers de saut d’obstacles, Kevin Staut s’est offert la finale du Top Ten, épreuve créée par ce club, ce soir à Genève. Associé à Rêveur de Hurtebise*HDC, le Normand a signé le plus rapide des deux doubles sans-faute de cette épreuve, devançant le Britannique Scott Brash avec Ursula XII. La troisième place est revenue au champion d’Europe suédois Peder Fredricson, associé à H&M Christian K.
«Si je gagne, on va dire que l’épreuve était truquée!», plaisante Kevin Staut, à la sortie de sa fabuleuse seconde manche de la finale du Top Ten, disputée ce soir à Palexpo, dans le cadre du magnifique CHI de Genève. Un seconde manche menée tambour battant, dans un train parfait et sur un tracé au cordeau avec un Rêveur de Hurtebise*HDC au sommet de son art. Si l’on avait entendu quelques touchettes au premier tour, notamment dans le triple vertical-oxer-oxer, cette fois, il n’y a pas eu l’ombre d’une imperfection. Alors que cette épreuve lui tendait la bras, le Normand a su la gagner avec panache.
Malgré tout, à cet instant, sa victoire n’est pas encore acquise, puisque Lorenzo de Luca peut encore l’en priver. Armé d’Ensor de Litrange LXII, l’Italien tente sa chance, même si son entrée en matière semble moins convaincante et énergique. Hélas pour lui, le cavalier des écuries Stephex voit son cheval commettre une faute de postérieurs sur le second plan de l’oxer 2, antépénultième difficulté de cette épreuve, dont il se classe cinquième.
Kevin peut alors lever les bras au ciel. Avant d’embrasser ses proches, il est félicité par les huit autres concurrents de cette finale, créée en 2001 par l’International Jumping Riders Club, entité dont il a justement été élu président hier à Genève. L’histoire est belle pour le Français, ardent défenseur des valeurs de son sport, champion ô combien respecté et attaché à ces grands et beaux rendez-vous. À seize ans, Rêveur, son partenaire en or des Jeux olympiques de Rio, mais aussi de la victoire française dans la Coupe des nations de La Baule cette année, conclut ici son exercice 2017 en apothéose! Le public ne s’y trompe pas, acclamant dignement son nouveau roi! En attendant celui qui saura triompher demain du Grand Prix étape du Grand Chelem Rolex.
Malgré tout, à cet instant, sa victoire n’est pas encore acquise, puisque Lorenzo de Luca peut encore l’en priver. Armé d’Ensor de Litrange LXII, l’Italien tente sa chance, même si son entrée en matière semble moins convaincante et énergique. Hélas pour lui, le cavalier des écuries Stephex voit son cheval commettre une faute de postérieurs sur le second plan de l’oxer 2, antépénultième difficulté de cette épreuve, dont il se classe cinquième.
Kevin peut alors lever les bras au ciel. Avant d’embrasser ses proches, il est félicité par les huit autres concurrents de cette finale, créée en 2001 par l’International Jumping Riders Club, entité dont il a justement été élu président hier à Genève. L’histoire est belle pour le Français, ardent défenseur des valeurs de son sport, champion ô combien respecté et attaché à ces grands et beaux rendez-vous. À seize ans, Rêveur, son partenaire en or des Jeux olympiques de Rio, mais aussi de la victoire française dans la Coupe des nations de La Baule cette année, conclut ici son exercice 2017 en apothéose! Le public ne s’y trompe pas, acclamant dignement son nouveau roi! En attendant celui qui saura triompher demain du Grand Prix étape du Grand Chelem Rolex.
Belle première pour Peder Fredricson
À en juger par le nombre modéré de sans-faute (quatre en première manche, cinq dans la seconde), il ne s’agit en rien d’un succès au rabais. Ainsi, cette épreuve a causé des soucis au chouchou de Palexpo, Steve Guerdat, piégé au premier tour par le vertical 6 dressé dans une courbe juste après le triple, puis deux autres fois au second avec la très compétitive Hannah. Pour une fois, le Suisse n’a pas brillé à Genève, terminant dixième. Même score pour l’Américain Kent Farrington et Creedance, neuvièmes après avoir concédé la même faute en première manche et pris de gros risques dans la seconde. Neuf points (le vertical 10b de sortie du double en première manche, puis l’oxer 12, dernier obstacle de la seconde) et une huitième place pour VDL Groep Verdi TN et le Néerlandais Maikel van der Vleuten, qui prendra demain le départ du Grand Prix Coupe du monde Longines de la Corogne – les voyages forment la jeunesse!Après une première manche décevante à huit points (verticaux 3 et 6), où Eldorado van het Vijverhof n’a pas semblé au top de sa forme, Grégory Wathelet a remis les pendules à l’heure avec un superbe sans-faute. Pour autant, le Belge a dû se contenter de la septième place. Pour le Néerlandais Harrie Smolders et Don VHP Z, sixièmes, il n’y a qu’une faute un peu étrange sur l’oxer 2 au second acte, sans doute liée à une petite frayeur de l’étalon, qui a touché le décor d’un autre obstacle tout proche sur sa trajectoire. Pour Éric Lamaze et Fine Lady 5, quatrièmes, on n’a compté qu’une faute sur l’oxer 4 au premier tour. Dommage pour le Canadien, qui a réussi la meilleure seconde manche…
Pas assez rapide au premier tour avec l’excellent H&M Christian K, pénalisé d’un point, le champion d’Europe suédois Peder Fredricson a eu le loisir d’assurer un sans-faute par la suite, pour terminer à une fort belle troisième place, tandis que le Britannique Scott Brash a eu le mérite de signer le seul autre double clear round de l’épreuve avec la toujours présente Ursula XII, dix-sept ans. Cette performance leur logiquement a valu la deuxième place.
À noter qu’il s’agissait de la première finale du Top Ten courue sans aucune femme ni aucun Allemand. C’était aussi la huitième tentative, gagnante donc, pour Kevin Staut, qui a amplement mérité sa Marseillaise.