Tim Price et la Nouvelle-Zélande réussissent un joli coup double à Aix-la-Chapelle
Tim Price et la Nouvelle-Zélande ont respectivement gagné les épreuves individuelle et collective du CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle, cet après-midi en Allemagne. En selle sur Vitali, le capitaine de route des Kiwis a signé l’un des meilleurs cross du jour, devançant les Britanniques Tom McEwen et Gemma Stevens, deux et troisième sur Brookfield Quality et Flash Cooley. Les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui a souffert aujourd’hui, ont complété le podium par équipes. Quant à la France, réduite à trois, elle a dû se contenter de la septième place.
Tim Price a tenu bon cet après-midi à Aix-la-Chapelle. Leader du CCIO 4*-S d’Allemagne hier soir avec Vitali, son hongre Holsteiner de quinze ans par Contender et une mère par le Pur-sang Heraldik, l’ancien numéro un mondial a fait le nécessaire avec panache lors du cross final pour s’assurer d’une première victoire individuelle au parc de la Soers. Ne lâchant que 3,2 points de pénalité pour huit secondes de temps dépassé, le couple a fini avec un total de 30,5 ponts. Par équipes, le multimédaillé, devenu capitaine de route des Kiwis depuis qu’Andrew Nicholson et Sir Mark Todd ont pris leur retraite sportive, avait déjà vécu cet honneur en 2018, année où il s’était classé troisième en individuel sur Cekatinka, vendue l’année suivante à la Fédération équestre japonaise. Cette année, son triomphe individuel a grandement contribué à celui de la Nouvelle-Zélande, également représentée par Monica Spencer, sixième sur Artist (37,2), Clarke Johnstone, neuvième avec Rocket Man (40,8) et Samantha Lissington, vingt-deuxième avec Lord Seekönig (51,7). C’est la première victoire au niveau 4* de Tim Price depuis celle obtenue l’automne dernier au CCI 4*-L de Blenheim avec Happy Boy.
Sur le parcours techniquement abordable de l’Italien Giuseppe della Chiesa, il fallait galoper pour s’approcher du temps imparti, établi à 6’35’’. Si aucun couple n’est sorti sans pénalité de temps, les six meilleurs concurrents ont lâché moins de dix secondes, si bien que ce test de fond, même de format court, a bien joué tout son rôle, fidèlement à l’esprit de ce triathlon équestre. Sur quarante-trois concurrents au départ, on n’a compté que douze “vraies” fautes, dont trois éliminatoires, plus deux sur des obstacles frangibles et une infligée pour mauvais franchissement de fanions. Le chef de piste italien et les organisateurs du concours ont clairement favorisé la sécurité. Sans aucun doute, l’exercice proposé l’an prochain sur cette même piste, qui accueillera les championnats du monde pour la deuxième fois après 2006, sera d’un tout autre niveau de difficulté… au moins pour celles et ceux qui tenteront d’emprunter les options rapides.
La France finit à trois, mais sur une bonne note
Troisième et neuvième hier, les Britanniques Tom McEwen et Gemma Stevens, deux et troisième sur Brookfield Quality (33,8) et Flash Cooley (36). Leurs compatriotes Bubby Upton et Laura Collett sont allées à la faute sur Cannavaro (64,3) et Dacapo (71,9), deuxième et cinquième hier soir, si bien que la Grande-Bretagne n’a dû se contenter “que” de la troisième place dans la Coupe des nations. À l’inverse, les États-Unis ont profité de ce cross pour opérer une belle remontée, notamment grâce à William Coleman et Boyd Martin, qui ont fini quatre et cinquième sur Off The Record (36,4) et Commando 3 (37). L’Oncle Sam a pris la deuxième place de la Coupe des nations. À domicile, l’Allemagne a pris la quatrième place de cette épreuve par équipes avec 138,6 points, portée par Jérôme Robiné et Black Ice (39,3), devançant la Suisse (154,2) et l’Australie (156,3).
Bonne dernière au provisoire hier soir, la France a terminé septième (163,4), doublant l’Irlande (173,6). Pourtant, les Bleus se sont retrouvés à trois après l’élimination tardive hier soir de Benjamin Massié et Figaro Fonroy en raison de l’utilisation par le cavalier d’une martingale à deux arrêtoirs. Pour finir ce concours sur une bonne note et laisser au jury une image positive de la France, Morgan Euriat, Luc Château et Stéphane Landois ont assuré trois sans-faute aux obstacles avec Fixin de Condé (53,3), Cocorico de l’Ébat (54) et Gainsbourg de Bedon (56,1), vingt-quatre, vingt-cinq et vingt-sixième. L’an prochain ici, le collectif de Jean-Luc Force devra faire bien mieux afin de qualifier le Coq pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, mais on peut parier sans risque que la France viendra mieux armée que ce week-end.