Jean-Luc Mourier cueille les honneurs à Megève

Aujourd’hui, en conclusion du CSI 3* de Megève, le local Jean-Luc Mourier a dominé la concurrence en s’imposant dans le Grand Prix coté à 1,50m. Avec Dionysos d’Aiguilly, il a devancé le Belge Olivier Philippaerts et Just Him, seul autre couple à avoir réussi le double sans-faute. Titouan Schumacher s’est classé troisième avec Corsini van de Keihill.



Cet après-midi, Jean-Luc Mourier s’est imposé au pied du Mont Blanc dans le Grand Prix du CSI 3* de Megève. Avec Dionysos d’Aiguilly (SF, Jarnac x Heartbreaker), le cavalier a réalisé l’un des deux seuls barrages sans pénalité pour un chronomètre de 39’’37. Après lui, aucun autre couple n’a réussi a réintégrer la performance réalisée au premier tour, a l’exception d’Olivier Philippaerts qui était le dernier à s’élancer au barrage avec Just Him (BWP). Le Belge a été l’auteur d’un barrage prudent en 42’’30. Alors qu’il s’élançait au barrage en numéro un, Titouan Schumacher a fauté à une reprise avec Corsini van de Keihill (Z, Cornet Obolensky x Cassini). 

Le reste du classement du barrage a été composé de Cyril Bouvard avec Diva du Rozel (SF, Kannan x Dollar du Murier), Mathieu Billot et Ingins du Seigneur (SBS, Inshallah de Muze x Ogano Sitte) ainsi que Romain Deyfus en selle sur Channah (Z, Carrera VDL x Calido I). Tous ont essuyé une faute au barrage. Betrand Genin, qui s’est classé deuxième du Grand Prix de Maubeuge il y a deux semaines, s’est cette fois placé à la septième place avec son Selle Français Elliot de Gineau (Kapitol d'Argonne x Quite Capitol), qu’il espère conserver sous sa selle. Le couple a laissé deux barres au sol lors du barrage.

À propos de sa victoire, Jean-Luc Mourier a réagi: “Il est vrai qu’il y a beaucoup de dévers sur la piste de Megève mais je la connait bien. J’ai choisi de redresser mon cheval sur la palanque et de rajouter une foulée pour sécuriser et il a très bien répondu à ma sollicitation. Au barrage, il fallait faire un choix: assurer le sans-faute ou miser sur la vitesse quitte à être le premier des quatre points. J’ai opté pour l’option rapide, et ça a payé. Gagner ici c’est une vraie joie. L’ambiance est unique, on mêle sport et plaisir, et cette semaine encore on a passé de très bons moments en famille.”



Un sans-faute pour le chef de piste

À Megève, Grégory Bodo a encore prouvé tout son talent en imaginant un parcours salué par l'organisation.

À Megève, Grégory Bodo a encore prouvé tout son talent en imaginant un parcours salué par l'organisation.

© Daniel Durand / Jumping international de Megève

Comme souvent dans ce type d’épreuve imaginée par Grégory Bodo, il fallait piloter sa monture de mains de maître pour espérer avoir une chance de sortir sans-faute. Non pas parce que le parcours fut trop difficile, mais bien parce que le savoir-faire du chef de piste de niveau quatre international n’est plus à démontrer. Les statistiques du Grand Prix 3* de Megève coté à 1,50m et comptant pour le classement mondial Longines des cavalières et cavaliers le démontrent: sur les cinquante-six couples au départ, sept ont réussi – cinq Français et deux Belges - à déjouer toutes les difficultés implantées sur la piste située au pied des Alpes. Pas moins de dix-huit couples ont échoué après avoir laissé une barre au sol, ce qui prouve le parcours proposé par le co-chef de piste des Jeux olympiques de Paris 2024 était juste. En effet, peu de gros scores ont été recensés. Le course designer a expliqué toute la réflexion autour des difficultés proposées: “Le Grand Prix de Megève a été conçu à partir des deux épreuves préliminaires, pour ajuster le niveau technique au comportement réel des couples sur ce terrain exigeant. On reste sur un tracé progressif avec une large palette de contrats de foulées - de quatre à neuf - et un vrai travail sur la gestion des lignes, des profils d'obstacles, et du rythme. Le relief propre à Megève impose des choix d'implantation spécifiques, notamment en plaçant les combinaisons dans le sens de la descente pour préserver l'équilibre et l'engagement des chevaux tout au long du parcours. J’ai cherché à construire un terrain d’expression juste pour tous, qui valorise le tracé et la qualité de galop pour respecter le temps imparti.” Ce parcours millimétré, ponctué notamment d’un triple en numéro neuf et d'une dernière ligne en montée - avec la délicate palanque placée en numéro onze suivie d’un oxer à six foulées - a mis dans l’embarras de nombreux couples jusque-là sans faute. De cette manière, ce Grand Prix a donc tenu toutes ces promesses.



Olivier Perreau s’impose sur 1,45m

En matinée, dans une épreuve cotée à 1,45m comptant pour le classement mondial, Olivier Perreau s’est imposé avec GL Events Dolce Deceuninck (SBS, Toulon x Cartier van de Heffinck). Dans cette compétition également jugée avec un barrage, il a réalisé un double sans-faute en 39’’25. Le médaillé de Bronze par équipes aux Jeux olympiques de Paris a mené un podium intégralement tricolore puisque Charles Henri Fermé s’est classé deuxième avec Katmandu (SWB, Kannan x Calido I) grâce à un barrage bouclé en 39’’85. Nicolas Tayol a complété le trio de tête avec Game On (Kannan x Wandango), auteur d’un barrage vierge de toute pénalité en quarante et une secondes juste. 

Les résultats du Grand Prix du CSI 3* coté à 1,45m
Les résultats de l’épreuve cotée à 1,45m
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