Ce matin, s’est tenue la première épreuve de saut d’obstacles des championnats d’Europe Poneys du Mans. Pour le retour du plus grand évènement annuel de la sphère poney dans la Sarthe, après l'édition de 2023, ce grand complexe - de cinquante hectares - d’organisation de compétitions a d’évidence grimpé une marche dans le professionnalisme de la gestion événementielle. 

Cette épreuve a étonné dans sa première partie: à mi-épreuve de cette compétition comptant quarante-cinq paires au départ, seuls quatre couples avaient réussi à déjouer toutes les difficultés de Cédric Longis. Trois doubles, dont un de verticaux, ont constitué les difficultés majeures de ce tour qui ne paraissait pas si difficile de prime abord. “J’ai construit une première épreuve assez raisonnable dans les cotes - 1,25m/1,27m pour les oxers - et avec des distances très justes“, explique le chef de piste de niveau quatre international officiant pour la première fois de sa carrière pour les championnats d’Europe Poney. “Il est vrai que le deuxième double, de manière difficilement explicable, a posé des soucis et les poneys ne l’ont pas tous bien sauté, ce qui fait que les cinq foulées le séparant de l’oxer numéro neuf se sont parfois transformées en six”. Le fait est que la seconde partie de l’épreuve s’est bien mieux déroulée puisque quatorze couples sans aucune pénalité sont venus s’ajouter à la liste des sans-faute. “Il y a des cavaliers sacrément au point techniquement avec des poneys très à l’aise, quand d’autres sont plus justes ou moins bien équipés. Donc le résultat est normal et satisfaisant. Demain, je vais nécessairement proposer une finale bien plus difficile, avec des cotes plus conséquentes et des distances qui demanderont davantage de réflexion et de travail”.

L’Allemagne est mal partie

Logiquement, les redoutables équipes britanniques et irlandaises ont aligné trois sans-faute remarquables de maîtrise… tout comme les Néerlandais que l’on n’attendait pas forcément. Mais nous ne sommes qu’au tout début du championnat et si les cavaliers de la verte Erin et de la perfide Albion ne devraient rien perdre de leur superbe au fil du championnat, peut-être en sera-t-il autrement pour les porteurs de la veste orange. De manière incroyable, l’équipe allemande a vu deux de ses cavaliers se faire éliminer. En selle sur Jango 30 (Discovery x Medoc), Viktoria Hilger a essuyé deux refus sur le mur de palanques aux couleurs de la FFE placé en numéro sept tandis que Brianne Beerbaum a subi une chute sur le vertical du Pont Alexandre III – obstacle présent lors des Jeux olympiques de Paris 2024 – placé en numéro deux alors qu’elle avait sellé Sucato.

Sans-faute pour Brune Faivre et Lou-Anne Pustelnik

Du côté des cavaliers de l’Hexagone, si Victoire Duhamel a signé un parcours à huit points avec sa jeune Habanera du Loir (New-Forest de croisement de huit ans par Mozart de Beny, Sf et Salie, Pfs par Jocker des Nouettes, Pfs), la nouvelle championne de France Brune Faivre n’a rien lâché aux rênes d’Énigme des Prés (Sf, Diarado, Holst x Ryon d’Anzex, Aa), tout comme Lou-Anne Pustelnik, partie le couteau entre les dents sur l’étalon Kasper’s Ronaldo (Nrps, Kanshebber, Nrps x Kantje’s Ronaldo, Nf), s’offrant même le luxe de signer le second parcours vierge de toute pénalité le plus rapide. Elise Sikirdji et Good Boy du Prébas (Oc par Very Star Kerveyer, Pfs et Primavera LS, Mex par Portofino, Westf) n’est pas hors du coup non plus avec ses quatre points. Enfin, Gabrielle Richard s’est alignée sur le score de Victoire, avec Dandy Royale (Sf, Malito de Reve x Mister Sartilly). 

Demain vendredi, la finale par équipes en deux manches débutera à 8h30. 

Les résultats individuels de l’épreuve
Le classement individuel provisoire
Le classement collectif provisoire
Le plan du parcours
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