Le So’Pony est lancé, avec des médailles déjà décernées chez les PFS

Le So’Pony, grand rassemblement français de l’élevage du poney de sport, a débuté hier à Fontainebleau avec les premiers championnats de l’Association nationale du Poney Français de Selle (ANPFS): ceux des poulinières suitées, des poulinières suitées facteurs de PFS et des foals, avant de continuer ce jeudi avec les femelles et mâles d’un an.



Le So’Pony (ex-Sologn’Pony), renommé ainsi depuis le déménagement, il y deux ans, de l’événement de Lamotte-Beuvron à Fontainebleau, présente la particularité de réunir plusieurs finales. Il y a bien sûr celles de saut d’obstacles des Jeunes Poneys de quatre, cinq et six ans et de tailles B, C et D, le championnat de France des sept ans, le critérium des Jeunes Poneys (ouvert aux poneys D non qualifiés pour les finales de la Société hippique française, mais classés entre la cent unième et la cent cinquantième place du classement qualificatif établi par celle-ci, et aux qualifiés ne participant à la finale, quoique classés dans les cent premiers), ainsi que le National de race du Poney Français de Selle (poulinières suitées, foals, un an, deux ans et trois ans mâles et femelles, avec plus de quatre-cents engagés au total), ceux du Dartmoor et du New-Forest et enfin le championnat des trois ans Sport (mâles, hongres, femelles et E, c’est-à-dire hors côte, mais de races de poneys affiliées à la SHF), sans oublier le championnat des trois ans Welsh qui s’appuie, pour le partie du saut en liberté, sur le précédent. In fine, pour obtenir une vitrine absolument complète des poneys de sport élevés en France, ne manquent que le National des Welsh, qui aura lieu à Lignières les 13 et 14 septembre, et celui des Connemara, prévu à Pompadour du 29 au 31 août. Dommage pour ces deux races dont les dirigeants ne semblent pas comprendre l’immense avantage que leurs éleveurs tireraient à se joindre aux autres plutôt que de rester entre eux.

Paparazzi Alias CLS est le nouveau champion de France des foals jeunes mâles PFS.

Paparazzi Alias CLS est le nouveau champion de France des foals jeunes mâles PFS.

© Agence Écary



Le PFS récompense ses foals, poulinières et jeunes pousses d’un an

Sous des trombes d’eau qui ont inondé parkings, écuries, allées et carrières du stade équestre bellifontain à un niveau exceptionnel, la première journée fut compliquée. Le championnat des poulinières suitées et des foals PFS ont néanmoins vu s’affronter soixante-treize poulains et trente-huit mères. C’est Palma Sereld’Hel (King Kong Star d’Été, PFS et Calgary Sereld’Hel, SF par Mylord Carthago), née chez Élise Alexandre en Seine-Maritime, qui a remporté le titre de championne des foals femelles âgées, parmi dix-huit concurrentes. Cette pouliche expressive a obtenu un 20/20 aux allures. Chez les foals femelles jeunes, le titre a été décroché par Prime du Ganelon (Jump Like Stroller, PFS et Bijoux du Sol’Heur, PFS par Welcome Sympatico SL, Han) pour la plus grande joie de Séverine Plessier-Giroux, son éleveuse de l’Oise. Perfectboy Apr Ceryat (Blue Tinka Tilia, PFS et Girlie Silver Fame, DsA par Disham Silver Fame, DsA), né chez Cécile Chanloy dans l’Ain s’est imposé chez les foals mâles âgés, devant dix-sept jeunes premiers. Pour terminer avec les poulains de l’année, le jeune Paparazzi Alias CLS (Kaiser Storm Alias, PFS et Venga Derlenn, PFS par Lando, DWB), l’a emporté lui aussi devant dix-sept concurrents. Il met à l’honneur son éleveuse calvadosienne Miléna Le Guen, dont les protégés sont habitués aux places d’honneur dans ces classes du PFS. 

Quant au championnat des poulinières suitées du PFS, il a sacré Leenane Gravière, appartenant à sa naisseuse Lynda Jourdain, venue des Deux-Sèvres, devant vingt-neuf autres mères. Son père est le fabuleux New Forest néerlandais Kantje’s Ronaldo SL, le plus grand père de gagnants internationaux en Europe. Sa mère est Diva de Chambord, une fille de l’étalon allemand Aron N SL, qui avait participé aux championnats d’Europe entre 1997 et 2001, notamment sous la selle de Judy-Ann Melchior. Diva avait elle aussi remporté ce championnat en son temps. Une Welsh B de Beth Loisil, venue de l’Indre, et nommée Dolly Rose Diam (Eyarth Troy et Mynach Mary Rose par Downland Rembrandt) est repartie avec le titre de championne des poulinières suitées facteurs de PFS, couru par huit mères. 

Ayant clos la journée, le championnat des poulains PFS d’un an a consacré chez les femelles l’isabelle Olympe du Désir (Freebox Belébat, PFS et Rumba de l’Ambre, PFS par Durello, DRPon), née chez Aurélie Martinet dans l’Yonne, et chez les mâles Ouessant d’Embets (Box Office du Péna, PFS et Arwenn der Lenn, PFS par Kantje’s Ronaldo SL), lui aussi isabelle et né chez Salomé Schmitt dans le Bas-Rhin.

Comme sa mère en son temps, la belle Leenane Gravière a remporté le titre de championne de France des poulinières PFS suitées. Elle s’est présentée en compagnie de Prada Gravière (PFS, Quabar des Monceaux).

Comme sa mère en son temps, la belle Leenane Gravière a remporté le titre de championne de France des poulinières PFS suitées. Elle s’est présentée en compagnie de Prada Gravière (PFS, Quabar des Monceaux).

© Agence Écary



La toise pour toute le monde: oui, mais la bonne?

Le toisage des poneys finalistes de quatre, cinq, six et sept ans a débuté hier. Il s’agit d’un examen obligatoire pour tous, sauf pour ceux des six et sept ans ayant bénéficié dans l’année d’un toisage organisé sous l’égide de la Fédération équestre internationale. Il s’agit à tout le moins d’une injustice quand on sait que dans cette situation de concours, la toise maximale est la même, soit 1,499m avec des fers, que lors d’une session de toisage FEI pour laquelle les poneys peuvent être préparés spécifiquement, quitte à ne pas être aptes à sauter, voire à travailler momentanément, ce qui laisse donc passer des poneys jusqu’à 1,52m, voire un peu plus… Aujourd’hui ont également eu lieu les premières qualificatives des cinq ans D femelles, puis des hongres et mâles, l’épreuve montée des quatre ans B, C et D, la notation du modèle des quatre et cinq ans, ainsi que le saut en liberté des femelles PFS de deux et trois ans. Autant dire qu’acteurs et observateurs n’ont pas chômé. 

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