Les championnats d’Europe de Crozet en dix chiffres
Après l’inspection des chevaux programmée aujourd’hui, le coup d’envoi sportif des championnats d’Europe de dressage de Crozet sera donné demain matin. Soixante-deux couples sont engagés dans ce championnat continental, où plusieurs duos semblent bien pouvoir décrocher les deux titres individuels mis en jeu. À deux jours de la première épreuve, GRANDPRIX fait le point en dix nombres.
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Ayant connu leur édition inaugurale en 1963, les championnats d’Europe de dressage Seniors sont organisés en France pour la toute première fois.
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Parmi les soixante-deux athlètes engagés pour ces championnats d’Europe, quarante-cinq, soit près de 71%, sont des femmes. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que le dressage est, de loin, la discipline équestre olympique la plus féminisée. À l’heure actuelle, six femmes pointent dans le Top dix du classement mondial, dont l’ensemble des membres seront présents à Crozet.
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C’est l’âge, en années, de la benjamine de ces championnats d’Europe, la Néerlandaise Rowena Weggelaar. Elle a été sélectionnée avec Don Quichot, le cheval qui lui avait permis de prendre part aux Européens Juniors en 2022 et Jeunes cavaliers en 2023. Cette saison, tous deux ont récolté 69,478% et 69,565% dans les Grands Prix des CDIO 5* de Rotterdam et Aix-la-Chapelle.
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Demain et jeudi, l’Allemagne tentera de décrocher sa vingt-sixième médaille d’or européenne par équipes. Comme depuis 2013, le quatuor germanique sera mené par Monica Theodorescu en tant qu’entraîneure nationale, ainsi que par son nouvel adjoint, Hendirk Lochthowe, nommé à ce poste début juillet. Katharina Hemmer, Ingrid Klimke, Frederic Wandres et Isabell Werth ont été sélectionnés pour défendre les couleurs de leur pays avec Denoix PCH, Vayron, Bluetooth et Queenparks Wendy*de Fontaine. Cette dernière pourrait permettre à sa cavalière de repartir de Rhône-Alpes avec vingt-quatre (!) médailles d’or européennes autour du cou, à condition que l’Allemagne s’impose et qu’elle-même remporte les deux titres individuels mis en jeu.
Portée par Isabell Werth, qui pourrait conclure la semaine avec vingt-quatre titre européens, l’Allemagne tentera de décrocher l’or continental pour la vingt-sixième fois
© Hippo Foto
91,14%
Comme lors de chaque échéance majeure, Isabell Werth s’élancera sans nul doute avec le couteau entre les dents. Pour autant, la septuple vice-championne olympique aura fort à faire, puisqu’elle ne détient le record de la saison ni en Grand Prix Spécial, ni en Reprise Libre en Musique, les deux tests décernant des médailles individuelles. Sur le premier texte, selon notre confrère de Dressprod, ce sont le Belge Justin Verboomen et Zonik Plus, véritables révélations des derniers mois, qui ont décroché la meilleure note enregistrée en compétition internationale en 2025, avec 80,745%, obtenus lors de leur victoire au CDIO 5* d’Aix-la-Chapelle, début juillet. La meilleure Libre de l’année a été signée par la Danoise Cathrine Laudrup-Dufour et Mount St. John Freestyle lors du CDI-W de Göteborg, en février dernier, où toutes deux ont été créditées de 91,14%. Toutefois, la baie n’est pas ressortie en compétition internationale depuis.
71,211%
En 2023, à Riesenbeck, il fallait obtenir 71,211% dans le Grand Prix pour rentrer dans le Top trente et ainsi se qualifier pour le Spécial. Qu’en sera-t-il cette année, alors qu’en début de saison, une légère diminution des standards a semblé être observée?
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Cinq chevaux âgés de neuf ans seront au départ de ces Européens, dont Zonik Plus. Les autres sont Lord Platinum, Hexagons Luxuriouzz, Velasco et Maxima Bella, montures de l’Espagnol Francisco Benitez Sanchez, la Néerlandaise Thamar Zweistra, la Hongroise Berill Szoke Tóth et la Polonaise Sandra Sysojeva. L’an dernier, Maxima Bella avait déjà pris part aux JO à huit ans seulement. Un seul concurrent de neuf ans était présent à Versailles: le Frizzantino de l’Espagnol Borja Carrascosa. Leur présence en plus grande nombre à Crozet semble être une preuve de renouveau post-olympique.
Ici à Aix-la-Chapelle, où il a remporté deux brillantes victoires début juillet, Zonik Plus fait partie des cinq chevaux de neuf ans au départ de ces Européens
© Hippo Foto
53%
Seconde preuve que de nombreuses nations ont choisi cette échéance pour lancer de nouveaux couples dans le grand bain: un peu plus de 53% des chevaux engagés pour ces Européens disputeront leur premier grand championnat extérieur aux écuries Jiva Hill.
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Les hongres représenteront à peine moins de la moitié de l’effectif total de ces championnats, puisqu’ils seront trente et un au départ. Notons qu’aucun mâle castré n’a remporté de titre individuel en grand championnat extérieur depuis le second sacre olympique de Valegro, en 2016, et aucun ne compte parmi les prétendants sérieux aux médailles cette semaine.
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La France n’est pas franchement connue comme une terre d’élevage de chevaux de dressage. Pourtant, vingt-huit équidés engagés à Crozet ont un père provenant d’une lignée mâle française. Par leur géniteur, Quaterback, Touchdown et Quater Back Junior, les montures du Suédois Patrik Kittel et du Luxembourgeois Nicolas Wagner Ehlinger, sont issus d’Almé (via Galoubet A - Qredo de Paulstra – Quattro B alias Ciel d’Espoir – Quando-Quando – Quaterman I). Vingt-six autres montures ont pour père un descendant du Pur-Sang Furioso, stationné en son temps au Haras du Pin. Son fils Furioso II, dont les gènes sont également très prisés en saut d’obstacles puisqu'il est le père de Voltaire et For Pleasure, est à l’origine de la lignée allemande des “F”, à laquelle appartiennent les géniteurs de sept engagés. Il a aussi fondé celle qui, développée aux Pays-Bas, a donné naissance à Jazz, représenté par onze descendants directs ou indirects en lignée mâle à Crozet. Enfin, Ferro, arrière-arrière-petit-fils de Furioso via Mexico - Le Mexico et Ulft, voit huit descendants de ses fils, petit-fils et arrière-petit-fils au départ des championnats d’Europe.
