Ce dimanche après-midi, alors que du très grand sport tenait toutes ses promesses dans le Grand Prix du CSIO 5* de Bruxelles, remporté par Nina Mallevaey, le très difficile Grand Prix de Gijón, en Espagne, a vu la victoire d’Oliver Lazarus avec Conbalthago PS, grâce à un double sans-faute réalisé en 43’’32. Disputée en deux manches, cette compétition n’a pas permis à Julien Épaillard ni à l’Allemande Janne Friederike Meyer-Zimmermann, respectivement en selle sur Fringan de Vesquerie et Dubaï du Cèdre, de passer devant le Sud-Africain, malgré leur avantage au chronomètre en première manche. En effets, ils se sont respectivement classés quatrièmes et troisièmes avec une faute pour le Normand et un chronomètre de 44’’96 pour l’ancienne cavalière de Goja 27 ou encore Cellagon Lambrasco. Parmi les duos fautifs lors du second acte, le vainqueur de la Finale de la Coupe du monde Longines a été le plus rapide. Deux chevaux avant son passage, le lauréat de l’épreuve avait pu assister au second parcours rapide de l’Italien Emanuele Camilli avec Chacco’s Girlstar, déjà victorieux du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Mexico. Finalement, ils ont dû se contenter de la deuxième place avec un chronomètre de 44’’05.

Fringan de Vesquerie émerge au plus haut niveau

Comme souvent, Julien Épaillard démontre sa capacité à amener des chevaux vers le très haut niveau international. Après avoir propulsé – entre autres – les Selle Français Dubaï du Cèdre et Donatello d’Auge jusqu’à la victoire en Grands Prix 5*, Fringan de Vesquerie, un autre Selle Français, commence à s’y installer. Après avoir participé à son premier 5* lors du LGCT de Monaco, début juillet, le fils de Mylord Carthago et petit-fils de Diamant de Semilly a franchi un nouveau cap aujourd’hui. Ce sans-faute et cette quatrième place constituent sa meilleure performance dans un tel Grand Prix. Avant de rejoindre les écuries du médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de Paris 2024, l’alezan concourait sous couleurs argentines avec Ezequiel Andres Ferro Menendez, mais il n’avait alors jamais réussi de parcours vierge de toute pénalité dans des épreuves comptant pour le classement mondial.

Un Grand Prix exigeant

Imaginé par l’Allemand Peter Schumacher, ce Grand Prix s’est révélé redoutable pour les quarante-deux couples au départ. Dans ce tour initial qui dénombrait quatorze sauts et dix-sept efforts, comme dans le Grand Prix de l’Officiel de Belgique, quatorze pilotes ont préféré abandonner, dont la Néerlandaise Sanne Thijssen et son fidèle Con Quidam RB, vainqueur des Grands Prix de Valkenswaard en 2023 et de Madrid en 2022, aujourd’hui âgé de dix-neuf ans. Plus encore, trois couples pénalisés de huit points ont tout de même pu accéder à la seconde manche malgré ce score. Même s’ils ont également fauté lors de ce dernier parcours, le Brésilien Yuri Mansur avec Incato VDL, Pénélope Leprevost avec Ehning Flamingo et le local Armando Trapote en selle sur Cohiloco PS ont pu se frotter à un tracé réduit, composé de huit obstacles et neuf efforts. Ils se sont respectivement classés dixièmes, onzièmes et douzièmes. Avec Zambo M Z, Stanislas de Malet a décroché une honorable neuvième place après avoir essuyé cinq et quatre points dans chacune des manches. Le cinquième sans-faute du premier tour est revenu au Belge Bertrand Genin. En selle sur son hongre Selle Français Elliot de Gineau- qu’il espère conserver sous sa selle -, avec lequel il avait terminé deuxième du Grand Prix du CSI 3* de Maubeuge, le cavalier installé à Fontaine-l’Évêque, dans la province du Hainaut, n’a pu éviter deux fautes sur le parcours réduit, ce qui l’a relégué à la huitième place finale.

Les résultats
Les plans des parcours
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