Riwera de Hus, la jument olympique de Jessica Michel-Botton, s’est éteinte

Hier soir, Jessica Michel-Botton a annoncé la mort de celle qui l’avait emmenée jusqu’aux Jeux olympiques de Londres: Riwera de Hus. Arrivée sous la selle de la Française à l’âge de six ans, l’Oldenbourgeoise, fille de Welt Hit II et d’une mère par le Pur-sang Noble Roi, reste l’une des montures les plus marquantes de ce siècle pour le dressage français. Elle s’est éteinte à l’âge de vingt-quatre ans.



Un nouveau chapitre du dressage français s’est clos hier avec l’annonce de la mort de Riwera de Hus par Jessica Michel-Botton, son ancienne cavalière. En 2012, l’Oldenbourgeoise née en 2001 et la cavalière du Sud de la France avaient été les seules représentantes françaises en dressage aux JO de Londres, pour laquelle l’équipe tricolore n’avait pas glané de ticket collectif. À Greenwich Village, toutes deux s’étaient même qualifiées pour le Grand Prix Spécial, ouvert aux trente-deux meilleurs couples en individuel, et en avait terminé trente et unième. Puis, le couple avait été sélectionné pour les Européens de Herning, où il avait brigué la vingt-septième place dans le Spécial en 2013. L’année suivante, la paire avait disputé sa toute dernière épreuve commune à l’occasion du Grand Prix des Jeux équestres mondiaux de Normandie, qu’elle avait terminé au soixantième rang. Bien avant tout cela, Riwera avait découvert la compétition en Allemagne avec Kira Wulferding en 2006, avant de rejoindre Jessica Michel-Botton la même année. C’est à l’âge de six ans que la puissante fille de Welt Hit II et d’une mère par le Pur-sang Noble roi avait commencé à concourir sous la selle de la Française, terminant cinquième de la Petite finale du championnat du monde de sa génération à Verden avant d’être sacrée championne de France des six ans. 

Également victorieuse du championnat national Pro 2 en 2010, du Critérium Espoir Grand Tour en 2011 et du championnat Pro Élite en 2012, Riwera avait achevé sa carrière avec dix succès internationaux au compteur, dont deux dans le Grand Prix et le Spécial du CDI 4* de Wiesbaden en 2012. Quatre ans plus tard, elle avait encore remporté deux épreuves Amateur Élite avec Pauline Delaunay avant que sa carrière sportive ne touche définitivement à son terme. À l’élevage, selon les données du Système d’information relatif aux équidés (SIRE) de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), l’Oldenbourgeoise a laissé six produits, la mieux indicée étant Kappa de Hus, une fille de Danone ayant atteint un IDR de 122 l’an passé en remportant la finale du Cycle Libre première année des quatre ans à Fontainebleau sous la selle de Marine Faust.



“Devoir te quitter en novembre dernier fut déjà une épreuve d’une douleur indescriptible. Ce n’était pas mon choix… mais une obligation de partir, et te laisser là-bas (au haras de Hus, que Jessica Michel-Botton a quitté l’automne dernier, ndlr) seule m’a brisé le cœur”, s’est émue l’ancienne cavalière de Riwera sur les réseaux sociaux. “J’ai porté depuis ce sentiment d’abandon, malgré moi, comme un poids immense. Aujourd’hui, ton départ, près du King DJ (Don Juan de Hus, disparu précocement et soudainement en 2017, ndlr), vient clore une histoire et une amitié hors du commun. Tu avais du caractère, tu savais ce que tu voulais, notre couple s’est réellement formé sur plusieurs années pour ensuite être inarrêtable le jour où tu l’avais décidé, dans ta huitième année. Une histoire faite de confiance, de respect, de victoires et de rêves partagés. Mais surtout une histoire d’amour inconditionnel.

Ne pas avoir pu être à tes côtés dans tes derniers instants me laisse une culpabilité supplémentaire immense, une plaie qui ne cicatrisera pas. La tristesse de ton absence est à la hauteur de tout ce que tu as été: infinie. Tu as tout donné, pour moi, pour nous, pour le haras de Hus. Tu as fait vibrer tant de personnes, tu avais tant de fans. Tu as porté nos plus grands rêves, tu as gagné tant d’épreuves, tu nous as menés jusqu’aux Jeux olympiques… Tu as illuminé ma vie et marqué mon âme pour toujours. Et je ne pense pas que ça ne soit que la mienne … Tu n’étais pas une jument comme les autres. Tu étais unique. Tu étais une reine. Ma Queen Riri, ma partenaire, mon étoile… je t’aime pour l’éternité.”




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