Indigo achève une année de folie pour l’élevage de Nantuel!

Cet après-midi, à Fontainebleau, la finale du championnat de France des sept ans s’est achevée par le sacre bien mérité du Selle Français Indigo de Nantuel. Piloté par Arthur Deuquet, ce fils de la prolifique Thara Nantuel, dont les rejetons les plus célèbres répondent aux noms de Folie et Candy de Nantuel, a offert la cerise sur le gâteau à l’élevage de la famille Gouin-Deuquet, qui a vécu une année 2025 exceptionnelle. Une cerise d’autant plus grosse que le podium a été complété par Ismi Menama et Candice vd Celiebruge, deux produits de… Candy de Nantuel!



Arthur Deuquet et Indigo de Nantuel.

Arthur Deuquet et Indigo de Nantuel.

© Timothée Pequegnot

Entre le franc succès à l’élevage de Candy de Nantuel (ISO 164, SF, Luidam x Diamant de Semilly), numéro un du classement Hippomundo des meilleurs pères des chevaux de sept ans et moins, et les deux médailles d’argent décrochées aux championnats d’Europe par la propre sœur de ce dernier, Folie de Nantuel (ISO 148 en 2024), l’élevage de la famille Gouin-Deuquet avait déjà de quoi considérer l’année 2025 comme l’une de ses meilleures années. Mais cette édition de la Grande Semaine de Fontainebleau a rapporté la cerise sur le gâteau à cette exploitation du Berry! Fondé il y a plus de trente ans par celui que l’on qualifie parfois de visionnaire, Jacques Gouin, qui a passé la main à sa fille Marie-Laure Deuquet et ses petits-fils Arthur et Eliott en 2020, l’élevage a eu le bonheur de voir un autre de ses rejetons, à savoir Indigo de Nantuel (ISO 147, SF), s’adjuger la victoire dans le championnat de France des sept ans. Et ce mâle alezan n’est autre… que le sixième produit de Thara Nantuel (ISO 150, SF, d’un mère par Quidam de Revel), la prolifique jument à l’origine de Candy et Folie (cette dernière, ainsi que l’histoire de cette fabuleuse lignée maternelle, est d’ailleurs à retrouver dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX, en kiosques depuis le 1er septembre)

Piloté depuis toujours par Arthur Deuquet, le grand et beau Selle Français, fruit d’un croisement entre Thara et Balou du Rouet (Old, Baloubet du Rouet x Continue), a fini quatorzième de l’épreuve de Chasse jeudi – rappelons que le championnat a retrouvé cette année sa formule d’antan, après des tentatives de modifications non fructueuses lors des deux dernières éditions. Le lendemain, le couple a à nouveau réalisé un sans-faute dans la deuxième étape à 1,40m, lui permettant de se qualifier pour la finale d’aujourd’hui aux côtés de trente-neuf concurrents. Cet après-midi s’est encore formidablement bien passée pour l’alezan et son pilote puisqu’ils n’ont pas récolté une seule pénalité! Mieux, le couple a déroulé son ultime parcours avec la manière, faisant montre d’une sérénité et d’une aisance admirables.



Quatre descendants de Thara Nantuel dans le top 10!

Notons qu’en plus de la victoire d’Indigo, Marie-Laure Deuquet, ses fils et le reste de l’équipe ont également pu se réjouir de l’honorable dixième place d’Isba de Nantuel… une fille de Folie de Nantuel! Si elle ne ressemble guère à sa mère au modèle – ne serait-ce que par sa grande taille -, ni sur le saut, ayant un style bien plus conventionnel, la grande baie qui descend de Chilli Willi (Holst, Casall x Lord), ancien partenaire du Belge Nicola Philippaerts dont la production est encore confidentielle en France avec moins de 100 produits, a écopé d’une faute malchanceuse en première manche, avant de boucler le score parfait en seconde. Une belle remontada pour la Selle Français, qui avait concédé huit points le premier jour dans la Chasse, dont elle avait terminé soixantième. 

Mais ce n’est pas tout! En plus de ces deux produits nés dans ses prairies berrichonnes, l’élevage de Nantuel a été encore un peu plus mis en lumière car le reste du podium de ce championnat a été investi par deux produits de Candy de Nantuel – qui en comptait cinq au total dans ce label. En effet, Ismi Menama (SF, d’une mère par Rubis de Preuilly) a pris une très belle deuxième place sous la selle de l’expérimenté Timothée Anciaume. Trente-quatrième de la Chasse, le couple a ensuite enchaîné les parcours parfaits, au compteur comme sur la forme. Troisième du championnat avec Stéphanie Hennequin, le démonstratif Candice vd Celiebruge a effectué quasiment la même remontée. Devançant Ismi Menama d’un rang à l’épreuve de vitesse, le hongre inscrit au Stud-book Zangersheide (le seul cheval étranger du top 7) a bouclé un score vierge le lendemain, mais un point de temps dépassé dans l’ultime manche lui a coûté le titre de vice-champion de France. 

Bref, avec quatre représentants classés dans le top 10 de ce championnat, la lignée de Thara Nantuel a une nouvelle fois brillé cette année. De quoi asseoir un peu plus de la renommée de cette lignée fantastique, mais aussi la légitimité de Marie-Laure, Arthur et Eliott Deuquet, qui ont officiellement repris la suite de leur père et grand-père Jacques Gouin en 2020. On imagine que la pression devait être très forte d’hériter de l’œuvre d’un tel éleveur, que certains qualifient même de visionnaire, et visiblement, ses successeurs lui rendent bien, avec un sacré nez pour l’élevage et la valorisation! Peut-être l’auront-ils également pour le commerce, car on se doute que leur téléphone ne s’arrêtera pas de sonner ces prochaines semaines, à en juger par les résultats de leurs produits et la présence de plusieurs marchands de chevaux (surtout étrangers).



Alix Ragot et If de Mars doivent se contenter de la quatrième place

Leaders du classement provisoire avant l’ultime manche, et donc derniers à partir, Alix Ragot et If de Mars (SF, Baloubet du Rouet x Lamm de Fétan) sont passés à deux doigts du titre. Le délicat mâle alezan, dont la bouche semble devoir être maniée avec une bonne dose de finesse, a très vite vu s’envoler ses chances de victoire puisqu’il a péché sur le deuxième obstacle, laissant filer le titre à Indigo de Nantuel. Nul doute que de belles heures attendent le Selle Français, qui présente lui aussi un pedigree de très haute qualité puisqu’il descend de la géniale Qerly Chin (BWP, Chin Chin x Goya), sa troisième mère, dont la fameuse lignée 34 du stud-book belge BWP a offert au jumping mondial un nombre hallucinant de mâles, hongres et juments ayant brillé à 1,60m. La mère de cette dernière et la deuxième mère d’If de Mars s’appelle d’ailleurs Tilda de Mars (SF, Jarnac x Chin Chin), qui a donné Antidote de Mars (ISO 176, Diamant de Semilly), qui évolue aujourd’hui jusqu’à 1,60m avec l’Américaine Bliss Heers. 

Associé à Samuel Tranié, Izi de St Éloi (SF, Casallo Z x Rosire) a complété ce top 5. Alors qu’il était troisième avant l’ultime parcours, le duo a laissé une barre à terre, le faisant rétrograder de deux places. Entre ses deux derniers parcours, il devançait d’ailleurs un certain Itoki de Riverland (SF, Candy de Nantuel x Action Breaker). Champion de France à deux et trois ans, puis vice-champion à cinq ans, l’alezan piloté par François-Xavier Boudant avait tout pour finir sur le podium cette année encore. Hélas, le couple a failli dès le début du dernier parcours, butant sur l’entrée de double 4 et l’obstacle suivant. Un meilleur résultat aurait été une belle histoire pour le Normand, qui a soudainement perdu, au mois mars, le prometteur Falko de Hus, avec lequel il avait été sacré champion des sept ans en 2022. 

Parmi les belles performances, on relèvera aussi la dix-huitième place d’Iris de l’Oiselière (SF, Padock du Plessis x Vigo Cécé), qui a fait forte impression. Première descendante de sa mère Ethel de l’Oiselière (SF, d’une mère par Kashmir van’t Schuttershof), l’élégante grise a déroulé un magnifique sans-faute en première manche, avant de baisser un peu de pied en laissant l’entrée de double 7 et l’obstacle suivant à terre. 

Les résultats ici



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