Beau de Laubry va poursuivre sa carrière avec Julien Anquetin
Julien Anquetin enrichit son piquet de chevaux de Beau de Laubry. Vainqueur des Grands Prix CSI 5* de Dinard et CSI 5*-W de Stuttgart l’an passé avec Kevin Staut, le hongre de douze ans, propriété de la famille Levy, constitue une recrue de choix pour le Normand, qui le montera pour la première fois en concours ce week-end à Compiègne.
Sans crier gare, la collaboration entre Kevin Staut et Beau de Laubry s’était achevée fin juin. Le Normand avait estimé que sa relation de confiance était rompue avec le hongre Z de douze ans par Bisquet Balou C et une mère par Nabab de Rêve, issue de la même souche que Verybelle du Seigneur (alias MoM’s Oak Grove’s Heartfelt, sBs, Heartbreaker), Fais Toi Belle du Seigneur*Pléville (sBs, 2011, Baltik Sitte) et surtout que Carembar de Muze (alias London, BWP, Nabab de Rêve), double vice-champion olympique en 2012 à Londres avec le Néerlandais Gerco Schröder. Et il l’avait rendu à ses propriétaires, Patricia et Didier Levy. En deux ans et demi, le couple avait cumulé plus de 500.000 euros de gains, remportant notamment en 2024 le Grand Prix Rolex du CSI 5* de Dinard et le Grand Prix Coupe du monde Longines de Stuttgart, parmi nombre d’autres victoires et classements au plus haut niveau.
“En décembre dernier, il avait connu une baisse de performances (avec notamment une élimination dans la première qualificative du CSI 5* de Genève, ndlr), à la suite de laquelle nous lui avions donné une longue pause, le temps de tout analyser. Nous avions repris en mars à Royan (avec à la clé une huitième place dans un Grand Prix 3*, ndlr), avant une nouvelle pause. Je l’avais à nouveau relancé fin mai à Cabourg Classic (dans le CSI 1*, ndlr), puis il s’est arrêté devant l’entrée d’une combinaison dans une épreuve à 1,45m (le 15 juin à Canteleu, ndlr). Ce n’était pas notre première chute, mais j’avais le sentiment de ne plus pouvoir aller plus loin. À ce moment-là, j’ai appelé Didier Lévy pour lui dire que je ne me sentais plus de le monter”, rapporte Kevin Staut. “Quoi qu’il en soit, je lui suis reconnaissant de m’avoir confié un cheval aussi généreux, qui m’a permis de gagner tant de très belles épreuves. Nous avions réussi à former un couple, et je sentais que ce couple n’existait plus. Je n’avais plus confiance en Beau, et je suis certain que Beau n’avait plus confiance en moi.”
En août, Beau de Laubry a disputé deux concours à Notre-Dame-d’Estrées et Saint-Gatien-des-Bois avec Vincent Lebœuf, cavalier qu’il avait déjà connu avait d’intégrer les écuries de Kevin Staut. Ce week-end, il entame un nouveau chapitre de sa carrière, sous la selle de Julien Anquetin. Le Normand, qui l’a accueilli dans ses écuries de Bosguérard-de-Marcouville, dans l’Eure, l’a engagé au CSI 1* de Compiègne. Il se réjouit de cette collaboration avec la famille Lévy. “Beau de Laubry est arrivé dans mes écuries il y a une semaine. Pour l’instant, je ne l’ai fait sauter qu’une fois, et je vais davantage le découvrir en concours à Compiègne, où je ne l’engagerai que dans de petites épreuves. J’ai discuté avec la famille Lévy, mais aussi avec Kevin, avant de le récupérer. C’est un cheval qui a déjà accompli de grandes performances et qui présente beaucoup de qualités, mais je ne suis pas pressé. Je vais faire en sorte que tout se passe au mieux, et nous verrons bien jusqu’où le vent nous mène”, conclut Julien Anquetin.
Les premiers parcours du couple seront à suivre sur GRANDPRIX.tv