Ibrahim Hani Bisharat met fin à l’hégémonie suisse à Rabat
Il a été le seul à réaliser deux parcours parfaits ! En selle sur Chactino, le Jordanien Ibrahim Hani Bisharat s’est imposé dans le Grand Prix CSIO 3*-W de Rabat, deuxième étape du Morocco Royal Tour. Un fois de plus en force, la Suisse a pu compter sur Alain Jufer, deuxième du Grand Prix sur son digne fils de Casall Ask, Casall. Pour la Belgique, Jérome Guéry complète le podium aux rênes de Jupiter VG. Remporté en 2015 et 2016 par le Suisse Pius Schwizer, le Grand Prix de Rabat est finalement tombé dans l’escarcelle d’un représentant du Proche-Orient. Retour sur un Grand Prix riche en surprises !
Pourtant dans une forme incroyable, même les Suisses n'ont rien pu faire
Avec deux fautes sur Quilane de Lezeaux, Nicolas Deseuzes a fait partie des treize couples repris en deuxième manche. Le Français a d’ailleurs sur saisir sa chance puisqu’il est sorti de piste sans faute et avec un bon chronomètre. Son leadership provisoire n’a pas duré longtemps puisque Pius Schwizer a fait mieux sur son bai brun Balou Rubin R. Avec cinq points en première manche, Gaëtan Decroix a quant à lui assuré le parcours parfait aux rênes de son sublimissime Quel Homme de Hus. Avec une faute au compteur sur Charron R, Séverin Hillereau a malheureusement alourdi son score après une très grosse faute sur le numéro deux et une autre sur le double. Bassem Mohammed a pu conserver ses quatre points grâce à un sans-faute maitrisé sur California, la fille Corland passée sous la selle de son compatriote Sheikh Ali bin Khalid Al Thani. Le Qatarien est finalement septième, juste devant le local de l’étape. Le public a retenu son souffle, mais ça n’a pas suffi pour que Samy Colman laisse la barre du dernier obstacle sur ses taquets. Avec sa puissante baie Simara Alia, le Marocain prend la sixième place de l’épreuve, juste derrière le Saoudien Abdullah al-Sharbatly juché sur Toscan de Sainte Hermelle, le gris qui a connu ses plus belles heures sous la selle de Consant van Paesschen. Sur son alezan de seulement huit ans, Jérome Guéry a laissé la sortie du double à terre, ce qui lui vaut tout de même la troisième place finale. Conscient du danger que représentent les Suisses Nadja Peter Steiner et Alain Jufer au barrage, le Jordanien Ibrahim Hani Bisharat est allé vite et a réussi à combiner vitesse et précision. Sur son aérien Chactino, il a été le premier, et finalement le seul, à réaliser deux parcours parfaits dans cette épreuve. Comme Samy Colman, Nadja Peter Steiner s’est faite piéger par l’ultime vertical, une faute qui lui a coûté la victoire et qui l’a reléguée à la quatrième place de ce Grand Prix. Dernier à s’élancer, Alain Jufer a lui aussi tenté sa chance, mais une faute sur l’entrée du double lui a conféré la deuxième place. Le public marocain a donc finalement eu droit à l’hymne jordanien, un air que l’on entend encore peu sur les terrains de compétition.La semaine prochaine, le Morocco Royal Tour fera sa dernière étape à El Jadida.