Les Pays-Bas, maîtres du temps à Barcelone

Comme en 2014, les Pays-Bas ont remporté la finale mondiale de la Coupe des nations Longines, ce soir à Barcelone. Les Néerlandais ont su gérer la longue attente d’une heure trois quarts imposée à toutes les équipes pour des raisons techniques. Le podium de cette épreuve est complété par les États-Unis et la Belgique. La Suisse et la France se sont classées quatrième et septième.



 Du suspense, il y en a eu ce soir à Barcelone, mais moins pour l’issue de la manche décisive de la finale mondiale de la Coupe des nations Longines que pour sa propre tenue. En effet, en raison de la défaillance d’un des énormes éclairages surplombant la piste du Real Club de Polo, les huit meilleures équipes de cette compétition ont dû attendre pas moins d’une heure et quarante-cinq minutes avant de pouvoir se disputer la victoire. Après avoir tourné en rond au paddock, les premiers cavaliers ont fini par desseller leurs chevaux et les ramener aux écuries. Alors que la lumière ne revenait pas, le chef de piste, Santiago Varela, a fait déplacer le vertical 11, l’obstacle le plus touché par cette panne. Finalement, le puissant projecteur s’est rallumé, l’obstacle a retrouvé sa place initiale, et cette épreuve a pu commencer… Quoi qu’il en soit, même si l’équipe organisatrice a semblé tout faire pour limiter ce délai, on n’avait jamais vu un tel retard dans une épreuve de cette importance, sauf dans le cas de violentes intempéries…
 
Sur la piste, les Pays-Bas n’ont pas semblé avoir souffert de cette longue attente, ses quatre cavaliers signant de superbes parcours. Si Marc Houtzager et Sterrehof’s Calimero ont concédé une faute sur le très délicat vertical 5a placé à l’entrée du double suivant la rivière, Michel Hendrix et Baileys n’ont concédé qu’un point de temps, tandis que Jur Vrieling et Harrie Smolders, ouvreur et finisseur de l’équipe orange, ont signé deux superbes sans-faute avec VDL Glasgow van’t Merelsnest et Don VHP Z.
 
Frayeur pour Bosty
 
Favoris de cette finale, les États-Unis ont concédé une faute de trop ce soir. Entre les deux sans-faute de Lauren Hough et McLain Ward, sur Ohlala et HH Azur Garden’s Horse, Laura Kraut et Beezie Madden ont buté respectivement sur l’oxer 6 et le vertical 5a avec les jeunes Confu et Darry Lou.
La Belgique, victorieuse de cette épreuve en 2015, s’est hissée sur la troisième marche du podium grâce aux sans-faute de ses deux cavaliers wallons, Jérôme Guéry et Grégory Wathelet, juchés sur Grand Prix van de Rozenberg et Coree. Pieter Devos et Espoir, eux, ont fauté sur le premier et le dernier obstacles, pourtant très peu fautifs. Tout près d’un parcours parfait, Niels Bruynseels et Cas de Liberté ont hélas renversé l’oxer huit.
 
La Suisse a dû se contenter de la quatrième place. Elle avait pourtant été idéalement lancée par Werner Muff et Daimler, sans faute avec la manière. Hélas, le vertical 2 et l’oxer 12c de sortie du triple sont tombés au passage de Niklaus Rutschi et Cardano CH, tandis que le maudit 5a a privé de sans-faute Martin Fuchs et Steve Guerdat, en selle sur les spectaculaires Clooney 51 et Bianca. La Suisse devra retenter sa chance l’an prochain.
 
De son côté, la France n’a jamais vraiment lutté pour la victoire ce soir. Hélas, son ouvreur, Kevin Staut, s’est incliné sur la sortie du double, le vertical 5b, après avoir sauvé une faute sur le 5a, puis sur le vertical 9 avec un Rêveur de Hurtebise*HDC pourtant bondissant. Pénélope Leprevost a en partie remis la France sur les rails, ne concédant qu’un point sur le métronome Vagabond de la Pomme. Hélas, Olivier Robert, sans faute jeudi, s’est lui aussi incliné sur le 5b avec l’excellent Eros. Enfin, alors qu’il semblait lancé vers un superbe sans-faute, Roger-Yves Bost n’a pas trouvé la distance idéale pour aborder le triple, si bien que la vaillante Sydney une Prince a fauté sur l’oxer d’entrée avant de sauter comme elle l’a pu le vertical suivant. Pour la protéger et l’empêcher de se faire mal sur la sortie, Bosty l’a sortie de cette combinaison avant d’abandonner, les Bleus n’ayant plus rien à jouer. Victorieux de cette épreuve en 2013, les Français eux aussi devront retenter leur chance en 2018.
 
Les résultats ici