''Les Jeux olympiques sont une source de motivation incroyable !'', Thierry Rozier
Au lendemain de l’annonce officielle de l’attribution des Jeux olympiques de 2024 à la ville de Paris, qui de mieux que les sportifs français pour témoigner de l’engouement que suscite cette perspective. De retour au plus haut niveau, Thierry Rozier fait partie d’une famille qui connaît bien les olympiades puisque Marcel, son père, et Philippe, son frère, ont tous deux remporté l’or olympique. Pour Grand Prix, il a accepté de revenir sur cette annonce et de parler de ses nouveaux projets.
Grand Prix Replay : Quelle a été votre réaction à l’annonce officielle de l’attribution des Jeux olympiques de 2024 à la ville de Paris ?
Thierry Rozier : “C’est formidable d’avoir les Jeux chez nous en France, en plus à Paris ! Nous y arrivons enfin, c’est fabuleux, et ce n’est pas faute d’avoir candidaté à plusieurs reprises. On le savait déjà un peu depuis un mois, mais après l’annonce ça s’est vraiment concrétisé et c’est génial de faire ça à Paris. Je pense que ça va être des Jeux magiques, d’autant plus que les compétitions auront lieu dans des lieux existants. Que ce soit au château de Versailles, au Grand palais, sur les Berges, ce sera chouette ! Le cadre de Versailles sera sans aucun doute très beau, le seul aspect négatif est que ce sera un produit qui n’existera que le temps des Jeux, c’est dommage. Je vais défendre le Grand parquet parce que je suis de la région et que je connais bien cet endroit qui est magique, et je pense qu’on aurait peut-être pu profiter du budget pour faire un stade permanent, un peu comme à Aix-la-Chapelle. L’endroit magique existe, il faut le refaire vivre parce qu’il est vrai que c’est une période où le Grand parquet a besoin de renouveau.
GPR : Justement, Michel Robert a lui aussi déploré le caractère un peu trop éphémère des installations prévues pour les sports équestres…
T.R. : C’est en effet dommage, nous ne pourrons pas en profiter à postériori. Nous profiterons bien entendu des retombées, il y aura certainement de nouveaux licenciés, mais il s’agissait peut-être là de l’occasion de faire un stade équestre. Je ne vois pas comment des installations permanentes ou semi-permanentes pourraient être conservées à Versailles avec toutes les contraintes liées au château et ses jardins. Je connais bien l’organisateur du Jumping de Versailles Gérard Manzinali et je sais que cela a déjà été complexe d’organiser le CSI dans le château au vu des contraintes.
GPR : En tant que cavalier, l’échéance Paris 2024 est-elle dans un coin de votre tête ?
T.R. : Non, il faut rester logique et j’ai déjà cinquante-trois ans. Je re monte depuis peu pour pouvoir prendre part à de grandes échéances dans les quatre ou cinq années à venir. Le problème est que l’équitation avance très vite, Nick Skelton a été champion olympique à cinquante-huit ans mais la moyenne d’âge risque de sacrément diminuer dans les années à venir. Aujourd’hui il y a une homogénéité de jeunes cavaliers entre vingt et vingt-cinq ans qui montent très bien à travers le monde. Mon objectif est déjà d’avoir de bons chevaux pour les deux années à venir. Mais il est vrai que les Jeux olympiques sont une source de motivation incroyable ! J’ai regardé les informations et des émissions de sport parce que j’adore le sport en général, et il est flagrant que cela booste les athlètes de pouvoir accueillir les Jeux à domicile. Ma famille a participé à plusieurs olympiades, huit au total il me semble, et je n’ai jamais vu des Jeux olympiques en vrai. Ce serait donc l’occasion de voir cela en vrai et de sentir la ferveur du public, d’aller voir d’autres sports... On méritait quand même d’avoir ces Jeux, depuis le temps que nous nous sommes présentés. Les Etats-Unis ont été pays hôte il n’y a pas si longtemps que cela, Philippe a monté à Los Angeles. Ça aurait été vraiment décevant de ne pas les avoir. Je pense que des grands organisateurs de concours seront nommés, ce sera peut-être des personnes comme Gérard Manzinali ou Sylvie Robert. C’est quelque chose d’énorme à organiser donc il faut vraiment des gens très compétents à la tête des opérations. Les championnats du monde de Caen ont été une réussite, je n’ai pas doute que ce sera le cas pour Paris également. D’ici là, de nombreux progrès seront faits en termes de communication et pour tout un tas d’autres paramètres.
GPR : À plus court terme, vous tournez-vous donc plutôt vers les Jeux olympiques de Tokyo 2020 ?
T.R. : Une chose est sûre, je suis motivé. Mais c’est la cavalerie qui entretiendra cette motivation ou pas. Je n’ai pas à me plaindre, mais il est vrai que j’aurais besoin d’autres chevaux pour concourir à ce niveau-là. Aujourd’hui il est difficile d’accéder aux beaux concours. Je n’avais pas monté à ce niveau depuis quinze ans et, avec mon classement mondial, je n’aurais pas pu y prétendre. Mais j’ai eu la chance d’être invité, j’aurais pu faire le Longines Global Champions Tour de Chantilly, le Longines jumping international de Lausanne, j’ai eu la chance de faire Dinard. J’ai certes eu un passe-droit mais j’y ai fait des résultats donc pour moi c’est la plus grande des satisfactions.
Thierry Rozier : “C’est formidable d’avoir les Jeux chez nous en France, en plus à Paris ! Nous y arrivons enfin, c’est fabuleux, et ce n’est pas faute d’avoir candidaté à plusieurs reprises. On le savait déjà un peu depuis un mois, mais après l’annonce ça s’est vraiment concrétisé et c’est génial de faire ça à Paris. Je pense que ça va être des Jeux magiques, d’autant plus que les compétitions auront lieu dans des lieux existants. Que ce soit au château de Versailles, au Grand palais, sur les Berges, ce sera chouette ! Le cadre de Versailles sera sans aucun doute très beau, le seul aspect négatif est que ce sera un produit qui n’existera que le temps des Jeux, c’est dommage. Je vais défendre le Grand parquet parce que je suis de la région et que je connais bien cet endroit qui est magique, et je pense qu’on aurait peut-être pu profiter du budget pour faire un stade permanent, un peu comme à Aix-la-Chapelle. L’endroit magique existe, il faut le refaire vivre parce qu’il est vrai que c’est une période où le Grand parquet a besoin de renouveau.
GPR : Justement, Michel Robert a lui aussi déploré le caractère un peu trop éphémère des installations prévues pour les sports équestres…
T.R. : C’est en effet dommage, nous ne pourrons pas en profiter à postériori. Nous profiterons bien entendu des retombées, il y aura certainement de nouveaux licenciés, mais il s’agissait peut-être là de l’occasion de faire un stade équestre. Je ne vois pas comment des installations permanentes ou semi-permanentes pourraient être conservées à Versailles avec toutes les contraintes liées au château et ses jardins. Je connais bien l’organisateur du Jumping de Versailles Gérard Manzinali et je sais que cela a déjà été complexe d’organiser le CSI dans le château au vu des contraintes.
GPR : En tant que cavalier, l’échéance Paris 2024 est-elle dans un coin de votre tête ?
T.R. : Non, il faut rester logique et j’ai déjà cinquante-trois ans. Je re monte depuis peu pour pouvoir prendre part à de grandes échéances dans les quatre ou cinq années à venir. Le problème est que l’équitation avance très vite, Nick Skelton a été champion olympique à cinquante-huit ans mais la moyenne d’âge risque de sacrément diminuer dans les années à venir. Aujourd’hui il y a une homogénéité de jeunes cavaliers entre vingt et vingt-cinq ans qui montent très bien à travers le monde. Mon objectif est déjà d’avoir de bons chevaux pour les deux années à venir. Mais il est vrai que les Jeux olympiques sont une source de motivation incroyable ! J’ai regardé les informations et des émissions de sport parce que j’adore le sport en général, et il est flagrant que cela booste les athlètes de pouvoir accueillir les Jeux à domicile. Ma famille a participé à plusieurs olympiades, huit au total il me semble, et je n’ai jamais vu des Jeux olympiques en vrai. Ce serait donc l’occasion de voir cela en vrai et de sentir la ferveur du public, d’aller voir d’autres sports... On méritait quand même d’avoir ces Jeux, depuis le temps que nous nous sommes présentés. Les Etats-Unis ont été pays hôte il n’y a pas si longtemps que cela, Philippe a monté à Los Angeles. Ça aurait été vraiment décevant de ne pas les avoir. Je pense que des grands organisateurs de concours seront nommés, ce sera peut-être des personnes comme Gérard Manzinali ou Sylvie Robert. C’est quelque chose d’énorme à organiser donc il faut vraiment des gens très compétents à la tête des opérations. Les championnats du monde de Caen ont été une réussite, je n’ai pas doute que ce sera le cas pour Paris également. D’ici là, de nombreux progrès seront faits en termes de communication et pour tout un tas d’autres paramètres.
GPR : À plus court terme, vous tournez-vous donc plutôt vers les Jeux olympiques de Tokyo 2020 ?
T.R. : Une chose est sûre, je suis motivé. Mais c’est la cavalerie qui entretiendra cette motivation ou pas. Je n’ai pas à me plaindre, mais il est vrai que j’aurais besoin d’autres chevaux pour concourir à ce niveau-là. Aujourd’hui il est difficile d’accéder aux beaux concours. Je n’avais pas monté à ce niveau depuis quinze ans et, avec mon classement mondial, je n’aurais pas pu y prétendre. Mais j’ai eu la chance d’être invité, j’aurais pu faire le Longines Global Champions Tour de Chantilly, le Longines jumping international de Lausanne, j’ai eu la chance de faire Dinard. J’ai certes eu un passe-droit mais j’y ai fait des résultats donc pour moi c’est la plus grande des satisfactions.