''Accéder au niveau 5* a toujours été un rêve'', Gregory Cottard
Installé à Drocourt dans les Yvelines, Gregory Cottard avait déjà goûté au niveau 5* après son sacre dans le championnat de France Pro Élite de 2013 sur Pépyt’des Elfs. Ce week-end à Gijón, le sympathique cavalier de trente-neuf ans a fait son retour au plus haut niveau. Et quel retour ! Aux côtés de Kevin Staut, Edward Levy et Nicolas Delmotte, le vice-champion de France en titre a tout simplement remporté la Coupe des nations du CSIO espagnol après une seule faute concédée en deuxième manche. Pour ne rien gâcher, il a encore pris la dixième place du Grand Prix hier sur sa fille de Robin II Z, Régate d’Aure. Alors qu’il vient tout juste d’atterrir en France, Gregory Cottard a confié à Grand Prix ses impressions sur un week-end réussi en terres hispaniques.
Grégory Cottard : Le bilan est bon ! Nous avions une bonne équipe et l’ambiance était excellente. Philippe Guerdat est un très bon chef d’équipe qui gère vraiment bien ses cavaliers. C’était mon premier CSIO 5* donc il avait fait le choix de me faire partir en numéro trois dans la Coupe des nations afin que je sois à l’aise, et ça a été le cas.
GPR : Comment était l’ambiance au sein de cette équipe de France relativement neuve ?
G.C : C’était super, on a vraiment bien rigolé ! Kevin a l’habitude de ces rendez-vous, personnellement j’avais déjà fait le CSIO 3* de Copenhague avec Nicolas donc je le connais quand même un peu. Et puis Edward est un bon ami ! Julia Dallamano et Hugo Breul courraient eux en individuel et l’ambiance entre nous tous était très bonne. Nous avons passé de bons moments. Il faut dire que le concours est relativement long étant donné que le Grand Prix est le lundi en début de soirée. Je viens simplement d’atterrir et je suis parti mardi dernier, sept jours pour un seul concours c’est plutôt inhabituel !
GPR : Le Grand Prix a semblé très sérieux, quel est votre sentiment sur votre dixième place finale ?
G.C : Je suis un peu déçu parce que j’ai fait des fautes que j’aurais dû éviter. Mais le bilan est bon puisque la jument a quand même bien progressé et moi aussi. Tout va dans le bon sens et c’est le genre de concours qui permet d’avancer. La jument sautait de mieux en mieux au fil des parcours, elle a fait des trucs assez extraordinaires !
GPR : L’année 2017 a pour vous été marquée par un titre de vice-champion de France lors des Master Pro de Fontainebleau et maintenant un retour réussi en équipe de France. Jusqu’où comptez-vous aller cette année ?
G.C : Je n’ai pas encore parlé de la suite avec Philippe Guerdat. Régate va se reposer un peu pour commencer ! Pour la suite, elle devrait faire quelques étapes du Grand National en indoor. Et pour les gros concours, il faudra attendre l’année prochaine je pense.
“Pépyt' va bien !”
GPR : Pour son premier CSIO 5*, Régate d’Aure a particulièrement attiré l’attention de Laura Renwick qui commentait cette épreuve, la jument semble avoir passé un vrai cap cette année…G.C. : Complètement ! L’an dernier, j’ai voulu la préserver en la faisant courir sur le Grand National et en Grand Prix 3*. Cette année, je trouve qu’elle a passé le cap. Certains ont souffert dans le Grand Prix et la Coupe des nations, j’ai trouvé ça relativement facile personnellement. Je ne dis pas ça par prétention mais je suis vraiment à l’aise sur ma jument, elle est bien aux ordres et avec moi. Même si elle a sa façon de faire un peu spéciale et du caractère, il y a un couple qui s’est formé je trouve. Après la Coupe des nations, Laura Renwick est venue me voir et m’a dit que ma faute sur le dernier n’était pas méritée. C’est vrai que la jument sautait formidablement bien !
GPR : Votre dernière recrue Urhelia Lutterbach, auparavant montée par votre coéquipier Edward Levy, prend-elle le même chemin que Régate d’Aure ?
G.C. : Le plan initial était de mettre Urhelia dans le Grand Prix. Elle a fait un excellent parcours le premier jour et terminant neuvième de l’épreuve. Puis dans les épreuves suivantes il y avait beaucoup de monde en bord de piste ce qui l’a rendue un peu inquiète. Donc je me suis dit que ça n’irait pas pour sauter le Grand Prix. Elle a tout de même re fait un parcours à la fin du week-end qu’elle a terminé sans faute. Il faut qu’elle prenne du métier, elle n’a que neuf ans ! Elle a sauté de manière magnifique et a fait de jolies choses à Gijón. J’aime beaucoup cette jument, elle reste encore un peu dans l’ombre de Régate pour le moment mais elle va passer le cap rapidement je pense. Edward a monté Urhelia auparavant, et il trouve comme moi qu’elle a beaucoup de moyens. Elle a du caractère et encore un peu peur dans les environnements bruyants mais je suis confiant.
GPR : Après y avoir goûté à nouveau au niveau 5*, votre ambition à long terme est-elle d’y évoluer plus régulièrement ?
G.C. : J’aimerais en effet continuer à avancer dans ce sens. Accéder au niveau 5* a toujours été un rêve qui s’est finalement concrétisé. Je n’ai certainement pas l’écurie qui me permettra d’y participer tous les week-ends, mais de temps en temps, c’est quelque chose de très agréable.
GPR : Enfin, comment se porte Pépyt’des Elfs, la jument qui vous permettait de décrocher le titre de Champion de France en 2013 ?
G.C. : Pépyt’ va bien ! Il est prévu qu’elle participe à un concours national près de mes écuries pour qu’elle se remette en route. Ensuite, le plan est d’enchainer sur le CSI 3* de Mâcon.