’’Une petite marque d’éperon sur le flanc d’un cheval est une conséquence de la compétition de haut niveau, pas une maltraitance’’, Georgina Bloomberg

Alors qu’elle s’était déjà exprimée quant à la disqualification de Scott Brash, son coéquipier, dans la Global Champions League d’Estoril, Georgina Bloomberg a décidé de prendre la plume pour publier une longue lettre ouverte diffusée sur son site internet. 



’’J’écris cette lettre en tant qu’avocate dévouée de la cause animale, cavalière frustrée et coéquipière’’, commence Georgina Bloomberg, avant de relater à nouveau l’incident qui a touché Scott Brash lors de la Global Champions League d'Estoril, il y a dix jours. ’’Samedi 8 juillet, après avoir gagné la Global Champions League d’Estoril, notre équipe, les Miami Glory, a été rapidement disqualifiée après que le cheval de Scott Brash, Hello Forever, soit sorti de piste et qu’un steward ait remarqué d’extrêmement petites marques d’éperons sur le flanc. Ce steward a frotté la marque assez fort pour la faire saigner, avant de donner le gant au juge étranger, qui a rapporté au président du jury. Après avoir étalé la trace de sang sur le flanc du cheval, il a pris une photo de la coupure qui n’était pas représentative de ce à quoi elle ressemblait lorsque le cheval est sorti de piste.’’
Après cet événement, l’Américaine demande donc à la Fédération équestre internationale (FEI) de revoir ses règles en matière de marques de sang. ’’Alors que je respecte pleinement et supporte la FEI, qui créé des règles afin de protéger les bien-être de nos chevaux et d’éviter tout mauvais traitement lors des compétitions, nous trouvons que cette application a été extrême et est un autre exemple que la règle de la FEI a besoin d’être changée afin de répondre pleinement à son rôle de protection des chevaux.’’ Elle continue en revenant sur la blessure de Hello Forever : ’’La coupure a été inspectée par des entraineur, cavaliers et grooms et même les stewards venus du paddock pour la voir ont eu du mal à la trouver. Tout le monde est tombé d’accord sur le fait que la coupure n’était pas assez importante pour être considérée comme punissable.’’
D’ailleurs, sa critique n’est pas terminée : ’’Bien que je crois fermement en la nécessité d’avoir des règles, particulièrement pour protéger nos chevaux, j’ai remarqué que les stewards de la FEI se concentraient particulièrement là-dessus depuis quelques années. J’ai vu des cavaliers entrer en piste avec des vêtements inappropriés ou utiliser leur téléphone sur le paddock sans se préoccuper d’où ils allaient et qui ils mettaient en danger… Et des stewards fermer les yeux sur certains mauvais comportements de cavaliers envers leurs chevaux.’’ Et de continuer : ’’Je crois que les règles sont nécessaires, quand elles sont suivies de manières raisonnable et juste, mais malheureusement, ça n’a pas été le cas.’’
Georgina Bloomberg termine en ayant un mot pour ceux qui ne seraient pas d’accord avec elle. ’’Je comprends qu’il y aient des gens qui pensent qu’un cheval ne devrait pas avoir la moindre marque ou blessure infligée par son cavalier. Malheureusement, la réalité est qu’une blessure occasionnelle ou une marque sur la peau du cheval est inévitable. Comme tout athlète est exposé à une blessure durant un match, une petite marque d’éperon sur le flanc d’un cheval est une conséquence de la compétition de haut niveau, pas une maltraitance.’’