Romain Potin récidive et monte en grade à Fontainebleau
Déjà sacré champion de France Pro 1 l’an passé avec Impressario van de Heffinck, Romain Potin a récidivé cet après-midi à Fontainebleau, mais cette fois en Pro Élite et avec Tzigano Massuère! Au terme d’une finale complètement dingue, le Nordiste récemment installé dans l’Isère a devancé Grégory Cottard et Frédéric David, médaillés d’argent et de bronze avec Régate d’Aure et Baloussini.
Quel champion, quel championnat, quel scénario! Vu la liste des engagés, la plus riche et belle qu’on ait vue depuis des lustres en Pro Élite, on pouvait s’attendre à voir du grand sport à Fontainebleau. Eh bien on n’a pas été déçu. En revanche, nul ne pouvait prévoir que le suspense tiendrait en haleine le public du Grand Parquet, là aussi plus nombreux que ces dernières années, jusqu’à la dernière seconde. C’est pourtant bel et bien ce qui s’est passé!
En effet, lorsqu’il est revenu en piste, Max Thirouin, en tête du classement provisoire après une première manche aux airs de chamboule-tout, savait qu’il n’avait pas droit à la moindre faute, pas même à un point de temps, s’il voulait être sacré champion de France. Dix-huit ans après sa quatrième place avec Caucalis, le cheval qui l’avait propulsé au plus haut niveau avant de lui être retiré au profit de Patrice Delaveau quelques semaines avant les Jeux olympiques de Sydney en 2000, le Francilien tenait là une occasion rêvée de retrouver les sommets de ce sport auquel il est si viscéralement attaché. Hélas pour lui, son rêve a été brisé par une toute petite faute de sa magnifique et généreuse Utopie Villelongue… sur le dernier vertical de cette seconde manche. Terrible scénario pour lui, de nouveau quatrième, mais espérons que ce Master Pro n’est qu’un début pour lui et cette jument qui fait déjà l’objet de tant de convoitises…
Le long des lices du Grand Parquet, un grand blond a alors sauté de joie, couru en direction de ses proches et de son cheval, qu’il avait déjà chaleureusement félicité quelques instants plus tôt après son spectaculaire sans-faute, un quasi double sans-faute, puisque Romain Potin et Tzigano Massuère n’avaient écopé que d’un point en première manche, et encore, pour avoir dépassé le temps imparti de six centièmes de seconde! Un an après avoir magistralement remporté le titre de champion de France Pro 1 avec le bel Impressario van de Heffinck, le Nordiste récemment installé dans l’Isère s’est donc offert le titre suprême avec son élastique, charismatique et généreux étalon fils de Cassini II et d’une mère par Burggraaf. L’éleveur breton Bruno Chassaing a lui aussi dû sauter de joie!
En effet, lorsqu’il est revenu en piste, Max Thirouin, en tête du classement provisoire après une première manche aux airs de chamboule-tout, savait qu’il n’avait pas droit à la moindre faute, pas même à un point de temps, s’il voulait être sacré champion de France. Dix-huit ans après sa quatrième place avec Caucalis, le cheval qui l’avait propulsé au plus haut niveau avant de lui être retiré au profit de Patrice Delaveau quelques semaines avant les Jeux olympiques de Sydney en 2000, le Francilien tenait là une occasion rêvée de retrouver les sommets de ce sport auquel il est si viscéralement attaché. Hélas pour lui, son rêve a été brisé par une toute petite faute de sa magnifique et généreuse Utopie Villelongue… sur le dernier vertical de cette seconde manche. Terrible scénario pour lui, de nouveau quatrième, mais espérons que ce Master Pro n’est qu’un début pour lui et cette jument qui fait déjà l’objet de tant de convoitises…
Le long des lices du Grand Parquet, un grand blond a alors sauté de joie, couru en direction de ses proches et de son cheval, qu’il avait déjà chaleureusement félicité quelques instants plus tôt après son spectaculaire sans-faute, un quasi double sans-faute, puisque Romain Potin et Tzigano Massuère n’avaient écopé que d’un point en première manche, et encore, pour avoir dépassé le temps imparti de six centièmes de seconde! Un an après avoir magistralement remporté le titre de champion de France Pro 1 avec le bel Impressario van de Heffinck, le Nordiste récemment installé dans l’Isère s’est donc offert le titre suprême avec son élastique, charismatique et généreux étalon fils de Cassini II et d’une mère par Burggraaf. L’éleveur breton Bruno Chassaing a lui aussi dû sauter de joie!
Des remontées inimaginables…
Après une Chasse plus que moyenne, où Tzigano, surpris par les grands drapeaux blancs installés sur une butte bordant le Terrain d’honneur, avait glissé – ce qui avait occasionné quelques courbatures dorsales bien soignées par l’ostéopathe et la masseuse du crack – et fauté des postérieurs – ce qui ne lui arrive quasiment jamais –, le couple ne pointait qu’au quarante-deuxième rang jeudi soir. Grâce à un sans-faute hier, il était remonté à la treizième place, mais de là à envisager le titre, il y avait plus d’un pas à franchir. En vérité, comme toujours les sans-faute ont payé, et encore plus aujourd’hui dans une épreuve que Philippe Guerdat, le sélectionneur national, a lui-même qualifié de très bon marchepied vers le niveau CSI 5*. C’est dire si Yann Royant, le chef de piste de ce Master Pro, a réalisé un travail d’une exceptionnelle justesse, profitant de tout ce que permet de faire cette indémodable piste.
Les parcours de ces deux manches se sont avérés si exigeants qu’on n’a vu qu’un seul double sans-faute, et pas forcément de la paire qu’on attendait puisque réalisé par Robin Muhr avec le jeune Unforgettable Damvil. C’est ainsi que le juvénile Provençal a terminé son championnat à la sixième place, juste devant Margaux Bost, locale de l’étape, qui n’a lâché qu’un point en première manche avec l’atypique As de Papignies. Roulez, jeunesse! Même scénario pour le plus expérimenté Frédéric David, cinquante-cinquième seulement après la Chasse et finalement médaillé de bronze. Un vrai championnat de fou!
…et des défaillances impensables
Parmi les douze couples qui devançaient hier Romain Potin et Tzigano, seul un a tenu le choc. Chapeau à Grégory Cottard, sacré en 2014 avec Pépyt’des Elfes, et médaillé d’argent cette fois avec Régate d’Aure, une jument très généreuse qui semble présenter toutes les qualités pour s’illustrer à haut niveau. Les autres ont tous flanché, soit devant la pression de l’événement, soit en raison de la fatigue de leurs montures, mises à rude épreuve physique depuis jeudi, soit face aux pièges de la première manche. En selle sur Timon d’Aure, le frère de Régate, Alexis Deroubaix a essuyé un refus devant l’oxer placé à l’entrée du double en 4, et préféré abandonner. Juché sur Quartz Rouge, Philippe Rozier, lui, en a subi deux devant le vertical d’entrée du triple en 12 – lesquels n’étaient pas sans rappeler ceux que l’étalon avait infligés à Jérôme Hurel fin 2015 à Genève.
Marc Dilasser, champion de France en titre, ne s’est pas suffisamment méfié du très fautif vertical 3 et du moins dangereux vertical 11. Laurent Guillet a encaissé dix-sept points avec Sultan du Château. Deux fautes pour Julien Épaillard et Quatrin de la Roque*LM, l’un des couples favoris, sur les oxers 5 et 12b. Quatorze points avec notamment un refus devant l’entrée du triple pour Thomas Lévêque Seurat Galotière. Seize pour Titouan Schumacher et le spectaculaire Atome Z. Deux fautes difficiles à interpréter pour Olivier Robert et Eros sur l’oxer 7 et le vertical 9. Quant à lui, Urano de Cour au Bois, médaillé de bronze l’an passé et deuxième hier soir, est apparu assez fatigué, fautant sur le maudit 3, l’oxer 12b et le gros oxer 13 avec Jérôme Hurel. Enfin, même impression au sujet de Qlandestin SAS, en tête hier après deux excellentes premières épreuves. Hélas pour Louis Bouhana, on a compté trois fautes sur les verticaux 3, 9 et 12a. Dur, dur.
Dure journée aussi pour deux habitués de l’équipe de France. Associé à la jeune et prometteuse Ilena S, Mathieu Billot a subi une chute très spectaculaire mais heureusement sans gravité sur la rivière, qu’il a ressautée sous les yeux Philippe Guerdat quelques minutes après la remise des prix. Sur le coup, la jument s’est offert au moins trois tours de piste au grand galop et il a bien fallu deux minutes de patience avant de pouvoir la reprendre en main. Dimanche compliqué aussi pour Cédric Angot et Saxo de la Cour, prétendants à une sélection aux championnats d’Europe de Göteborg, qui ont concédé neuf points en première manche et quatre dans la seconde… Enfin, pour être complet, il faut saluer les très bonnes prestations d’ensemble de Maelle Martin, Harold Boisset et Bernard Briand-Chevalier, cinquième, huitième et neuvième de ce superbe championnat avec Icarus van’t Klavertje Vier, Quolita Z et Qadillac du Heup.
Les résultats de la finale du Pro Élite
Le classement final du championnat Pro Élite
Revivez la seconde manche de la finale du nouveau champion de France Pro Élite