L’affaire Kevin Thornton, un cas particulier ou une histoire déjà vue ?

La semaine dernière le tribunal de la FEI rendait son verdict sur l’affaire Kevin Thornton. L’Irlandais était accusé de maltraitance entraînant la mort de son cheval Flogas Sunset Cruise sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer, le 10 octobre dernier. Le cavalier a été jugé coupable et est donc suspendu durant quatre mois et se verra contraint de payer 5 000 francs suisses. 
 



Après que la FEI a rendu son verdict la semaine dernière, beaucoup de voix se sont élevées dénonçant la légèreté de la décision du Tribunal de la FEI. La Secrétaire Générale de la FEI, Sabrina Ibáñez a elle même commenté : « la FEI s’est élevée contre ce cas en le confiant au Tribunal de la FEI. Cependant, compte-tenu de la sévérité de cet incident, j’espérais vraiment une sanction plus dure. Nous avions demandé une suspension de deux ans, mais le niveau de sanction est à la discrétion du Tribunal, ce que nous respectons. Néanmoins nous sommes satisfaits que l’abus de l’équidé ait été confirmé par le Tribunal car cela était très important pour la FEI. » Toutefois, le Tribunal a expliqué « qu’il n’y avait pas de décision sur la potentielle responsabilité de Monsieur Thornton dans le décès tragique du cheval », il a en revanche été reconnu coupable de traitement inadapté.
 
Cette affaire Thornton a secoué le monde du concours hippique de part sa cruauté et il est vrai que la sanction peut paraître légère mais elle a été prise par l’organe compétent ayant déjà traité ce genre de dossier.
 
En effet, la FEI a déjà eu affaire à des cas d’abus de chevaux et les sanctions ont alors été similaires, permettant de souligne l’absence de caractère exceptionnel de ce dernier dossier.
 
 


Les cas précédents

En juillet 2016, par exemple, Mr Piet Raijmakers et Mr Peter Bulthuis, ont été condamnés par le Tribunal de la FEI à une amende de 2 000 Francs suisses pour maltraitance sur le cheval VF Corrado entraînant des plaies visibles. Aucune suspension d’exercer pour ces marchands de chevaux n’avait alors été requise.
 
Le second cas répertorié jugé par le Tribunal de la FEI était en septembre 2014 traitant de maltraitance sur un cheval lors du CEI 2* de Sakhir les 7 et 8 février de la même année par Sheikh Mohammed Bin Mubarak Al Khalifa et son groom. Le cavalier du Bahreïn avait été accusé d’avoir frappé son cheval à maintes reprises lors de la dernière boucle alors que celui-ci tombait d’épuisement. Si le cas est actuellement en appel, le Tribunal de la Fei avait estimé que seule la disqualification du cavalier de la course était alors nécessaire laissant ainsi planer un point d’interrogation quant au respect de l’animal.
 
Le Tribunal de la FEI prend des décisions de justice en accord avec des règles et principes fixés qui ne dépendent pas de l’affect et sont parfois difficiles à comprendre par les passionnés de l’équitation.