CSI 3* Le Touquet : le Grand Chelem de Marc Dilasser 

Cette année encore, le concours du Touquet s’inscrit comme un événement majeur dans le calendrier des échéances internationales, à quelques jours de l’Officiel de France qui se tient traditionnellement à la Baule. Nombreux cavaliers avaient choisi de prolonger leur séjour en région Hauts-de-France, après l’étape de Maubeuge, comme les amazones Reed Kessler et Laura Renwick, ou les cavaliers belges Gaëtan Decroix et Rik Hemeryck. Epreuve phare du week-end, le grand prix a largement souri aux français qui s’emparent des trois premières places. Marc Dilasser l’emporte avec Cliffton*Belesbat. Second, Nicolas Delmotte et Darmani van’t Heike. Laurent Guillet monte quant à lui sur la troisième marche du podium avec Uhlan Okkomut.
 



Technicité et difficultés au rendez-vous

Ce grand prix 3* qui comptait cinquante couples au départ promettait dès la reconnaissance du parcours du beau sport. Le chef de piste international Jean-Philippe Desmaret proposait une épreuve en deux manches, technique, dont le temps imparti était fixé à 83 secondes. C’est d’ailleurs ce même chronomètre qui se révéla comme un des véritables juges de paix puisque à l’issue de la première manche, seuls cinq cavaliers parvinrent à boucler leur tour sans pénalités et dans le temps.  Le premier à montrer l’exemple, le régional de ce concours Nicolas Delmotte, en selle sur son bondissant et rapide Darmani van’t Heike en 79’57 secondes. Il sera rejoint par Laurent Guillet, Marc Dilasser, l’amazone britannique Louise Simpson avec Grafit, et le Néerlandais Michel Hendrix avec Baileys. Avec un tout petit point de temps dépassé, les français Max Thirouin, Emeric Georges, Geoffroy de Coligny et Thomas Lambert ont également été les auteurs de très belles prestations.  Autre difficultés majeures, l’obstacle numéro 1, un oxer massif très coloré et regardant posé face aux tribunes, les combinaisons, telles le double blanc numéro 9a et b et le triple en fin de tour de couleur jaune clair, avec en entrée un vertical, en milieu un très gros oxer puis en sortie un vertical ou encore le délicat oxer carré en numéro 7 situé à toute proximité du gué.
 


Les français à domicile

© Mathilde Wavrant

Treize couples reprenaient donc le départ dans cette seconde manche au chronomètre. Parmi eux, les tours sans pénalités, les tours à temps dépassé ainsi que quelques quatre points. Tout était donc encore possible lors de ce second passage. Dans ce parcours, nous retrouvions notamment le triple très fautif, transformé en double puis le numéro 13, un oxer carré blanc qui demandait pour l’atteindre une dernière grande galopade. Il faudra attendre le passage de Marc Dilasser pour voir le premier double sans-faute arriver et un temps de référence de 44’33 secondes. Cliffton*Belesbat répondant aux sollicitations de son cavalier avec une certaine facilité. Michel Hendrix ne peut éviter six points avec Baileys. Quatre points malheureux pour Louise Simpson dans la combinaison tandis que son Grafit se trouva tout au long de ce grand prix assez aérien. Laurent Guillet et Nicolas Delmotte réitéraient deux autres magnifiques tours sans-fautes, mais pas suffisamment rapides pour espérer détrôner Marc Dilasser.
 


« Cliffton* Belesbat fait la passe de quatre », Marc Dilasser

« Cliffton*Belesbat fait la passe de quatre ! Après avoir gagné l’étape du Grand National et le Grand Prix 2* de Royan, puis le Grand Prix 3* de Cagnes-sur-Mer, il remporte ici au Touquet sa quatrième victoire consécutive depuis le début de la saison. Je suis très heureux de sa progression. L’an dernier, il crevait déjà l’écran en étant meilleur neuf ans du circuit (ndlr, Cliffton*Belesabat était sacré champion France Pro Elite à Fontainebleau). Après échange avec Philippe Guerdat, le sélectionneur de l’équipe de France, nous avons convenu qu’il était un peu prématuré de concourir à la Baule. Il est prévu que Cliffton*Belesbat participe au CSI4* de Bourg-en-Bresse puis au CSIO de Lisbonne. Je tiens à remercier le haras de Belesbat qui vient d’acquérir tout récemment Cliffton. Je dispose aujourd’hui d’une réelle relève pour le haut-niveau. », s’exprimait Marc Dilasser.
 
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