Un barrage à trois sourit à l'Allemagne dans la Coupe des nations de Lummen

Fait plutôt inhabituel, le dénouement de l'étape Coupe des nations de Lummen s'est fait au barrage. Finalement, l'Allemagne a été la plus rapide, devant la France. À domicile, la Belgique complète le podium.



L’ESSENTIEL
C’est rare, mais il aura fallu un barrage pour départager les trois meilleures équipes de cette Coupe des nations de Lummen. Si, au terme de la première manche, la France a terminé la course en tête, la Belgique et l’Allemagne, qui la talonnaient, n’ont pas laissé la bataille se terminer. Et les huits points de la France en seconde manche (lire plus bas) ont été le parfait prétexte à une remontée… Puis à un barrage. Il faut dire que Belges comme Allemands ont plutôt été bons aujourd’hui. Côté hôtes, portés par le double sans-faute d’Olivier Philippaerts et H&M Cabrio van de Heffinck, Pieter Devos sur Dream of India Greenfield, Karel Cox sur Cor van Wateringhoeve et Jérôme Guéry ont alterné sans-faute et parcours à quatre points, sans jamais signé de catastrophe. Même chose du côté des Allemands où, malgré les douze points de Holger Wulschner et BSC Skipper en première manche, Andre Thieme sur Cothendrix, Maurice Tebbel sur Chacco’s Son et Mario Stevens sur Baloubet n’ont pas fauté plus d’une fois.
C’est donc à trois que s’est joué le dénouement. Forte de sa place de leader à l’issue de la première manche, la France a pu aligner sa cartouche, à savoir Pénélope Leprevost, en dernier. La Belgique, première à s’élancer avec Pieter Devos, voit ses espoirs s’effondrer lorsque Dream of India Greenfield refuse net l’entrée du double, devant une place sans doute un peu longue. L’Allemagne, personnifiée par Andre Thieme, tente alors crânement sa chance. Et le pilote a raison de croire en son explosif gris, qui avale le parcours sans l’ombre d’un doute. Objectif pour la France : 39’’75. Mais Pénélope Leprevost, qui ne prend visiblement pas tous les risques avec Ratina d’la Rousserie, dont c’était la rentrée, manque finalement de quelques centièmes pour détrôner l’Allemagne.


Pénélope Leprevost a tenu son rang de pilier de l'équipe de France avec Ratina d'la Rousserie.

Pénélope Leprevost a tenu son rang de pilier de l'équipe de France avec Ratina d'la Rousserie.

© Sportfot

LES BLEUS
Voilà malgré tout une très jolie deuxième place pour une équipe plutôt inexpérimentée en Coupe des nations. Car seule Pénélope Leprevost faisait figure de cavalier rompu à l’exercice de la Coupe des nations. Couple ouvreur, Cédric Angot et Saxo de la Cour, venu prendre encore plus d’expérience, signe d’emblée un parcours parfait, bientôt imité par Maëlle Martin, juchée sur son bon Giovani de la Pomme. Tout petit bémol pour Bernard Briand-Chevalier, qui faute sur le milieu du triple avec Quadillac du Heup. Heureusement, le sans-faute de Pénélope Leprevost vient rattraper le tir et permet à la France de terminer la première manche sur un compteur absolument vierge.
Mais les choses ne vont pas si bien en première manche. Cette fois-ci, Saxo de la Cour commet une faute plutôt inhabituelle des antérieurs sur le premier plan d’un oxer. Maëlle Martin et Giovani de la Pomme, quant à eux, baissent un peu de pied et enchaînent les fautes sur la rivière, sur l’oxer suivant puis sur le milieu de triple. Quant à Bernard Briand-Chevalier et sa Quadillac du Heup, ils font une faute – peut-être contestable – sur la rivière. Pénélope Leprevost, elle, signe un nouveau sans-faute.

LES FLOPS
Quelques flops sont à relever également. Si fiables tout au long du circuit l’an passé, Helena Persson et Bonzai H n’ont pas été en mesure de sauver l’équipe suédoise de la débâcle aujourd’hui, sortant avec quatre puis huit points. L’Allemand Holger Wulschner, quant à lui, est venu contredire sa belle forme affichée durant la saison indoor en inscrivant douze puis quatre points avec BSC Skipper. Déception également pour l’Irlandais Dermott Lennon qui se devait locomotive de cette jeune équipe irlandaise mais qui a à chaque fois inscrit les scores à oublier (douze puis huit points) avec Loughview Lou-Lou. Ça ne s’est pas non plus passé au mieux pour l’Italien Juan Carlos Garcia, éliminé sur la rivière en première manche avec son bon Gitano van Berkenbroeck. Les chefs de file du saut d’obstacles espagnol, Pilar Lucrecia Cordon et Sergio Alvarez Moya, ont quant à eux dû être déçu de leurs deux parcours à huit points, respectivement associés à Galine de la Cour Zichelhof et G&C Unicstar de l’Aumone.


Coup de chapeau à Walter Gabathuler, impressionnant pour son retour en équipe suisse, avec Fine Fleur du Marais.

Coup de chapeau à Walter Gabathuler, impressionnant pour son retour en équipe suisse, avec Fine Fleur du Marais.

© Sportfot

LES TOPS
Quatre couples ont signé aujourd’hui un double sans-faute : Pénélope Leprevost sur Ratina d’la Rousserie, Olivier Philippaerts sur H&M Cabrio van de Heffinck, Mario Stevens sur Baloubet et Gerardo Menendez sur Cassino DC. Il est clair que l’Espagnol et son fils de Cassini I sont la bonne surprise de cette étape belge.
On donnera également un bon point au jeune Irlandais Richard Howley, vingt-cinq ans, qui fait une entrée remarquée dans le haut niveau avec Chinook, malgré deux parcours à quatre points. D’une manière globale, cette équipe irlandaise en partie renouvelée (lire plus bas) a été une réussite et l’on ne peut que saluer les choix du nouveau sélectionneur de la Verte Erin, le Brésilien Rodrigo Pessoa. L’Italien Paolo Paini a quant à lui été à nouveau surprenant avec Ottava Meraviglia di Ca’San G, avec laquelle il remportait le Grand Prix CSIO 5* d’Al-Aïn en février, en signant un parcours sans-faute puis quatre points en seconde manche. Les félicitations vont également à son compatriote Bruno Chimirri, qui ne touche pas la moindre barre mais rentre avec un point de temps dépassé de chaque manche avec son partenaire français, Tower Mouche. Enfin, dernier coup de cœur pour le Suisse Walter Gabathuler, qui semble bien ne pas vouloir inscrire son retour parmi les come-backs anecdotiques. Avec Fine Fleur du Marais, qu’il monte depuis quelques mois, le Suisse de soixante-trois ans a montré qu’il n’avait rien perdu de son talent et signe un parcours à quatre points puis un sans-faute parfait.
 
Les résultats ici