’’Je suis content de voir que je n'ai pas perdu la main’’, Éric Navet
S'il y a un Français qui est reparti d'Omaha comblé, c'est bien Éric Navet. Dix-neuvième de cette finale de la Coupe du monde, le Normand, exilé depuis plusieurs années en Californie, a fait son grand retour en championnats. Treize ans que l'on ne l'avait plus vu à très haut niveau ! Un retour remarqué pour le légendaire pilote, qui fait le point sur sa finale et ses envies pour GrandPrix-Replay.
GrandPrix-Replay : Catypso a fait une très belle finale pour un cheval inexpérimenté, sortant de chaque tour avec seulement une faute. Êtes-vous satisfait ?
Éric Navet : Oui, je suis très content, mon cheval a sauté de mieux en mieux. Le résultat est inespéré car, même si je suis assez éloigné dans le classement (il termine à la dix-neuvième place, ndlr), cette finale s’est passée au-delà de mes espérances. Il ne faut pas oublier que Catypso n’a pas d’expérience en indoor, il n’en a sauté que trois cet hiver. Et puis il n’a jamais sauté des parcours si hauts et si difficiles. Il a beaucoup appris ce week-end et a montré qu’il était meilleur que je ne le pensais. C’est un cheval avec beaucoup de moyens, pour qui il est facile de sauter gros, mais il doit encore améliorer sa technique. Ceci dit, je trouve qu’en sautant plus gros il s’est nettement amélioré. Sa technique des antérieurs n’est pas très académique, mais en voyant les barres, il s’est dit qu’il allait devoir lever un peu plus ! Son geste des antérieur a toujours été son problème. Ce n’est pas encore parfait mais il s’est beaucoup amélioré. Techniquement, il était prêt.
GPR. : Osiez-vous espérer une place dans le top vingt avant de venir ?
E. N. : Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais vraiment aucune idée de la façon dont allait se comporter Catypso en indoor. Je savais simplement que le niveau serait largement supérieur et j’étais prêt à tout, y compris à sortir dès le premier jour. Aller en finale, c’était au-delà de mes espérances. Et puis, plus les parcours passaient, plus j’y croyais. Il faut savoir qu’à la base, je suis vraiment venu pour accompagner Karl (Cook, son élève américain, ndlr), mais cela ne s’est pas bien passé pour lui, sa jument étant très émotive (bien qu’il ait fini quatrième du Grand Prix hier, ce qui est très bien). Et finalement, mon cheval s’est montré plus à l’aise que je ne le pensais.
GPR. : Maintenant, allez-vous poursuivre le très haut niveau avec lui ?
E. N. : Je ne sais pas car il n’y pas d’épreuves de ce niveau en Californie. Si l’on en cherche, il faut aller plus loin, comme à Calgary. Nous allons aller à Lexington puis à Tryon sauter des CSI 3 et 4*. Nous allons continuer à le faire évoluer, puis nous verrons. J’aimerais aussi faire évoluer nos autres chevaux afin que, l’année prochaine, Karl et moi puissions venir concourir en Europe.
GPR. : Avec tout cela, Catypso devrait être prêt pour les Jeux équestres mondiaux de Tryon, l’année prochaine ! N’aimeriez-vous pas intégrer l’équipe de France ?
E. N. : Honnêtement, cela me paraît compliqué car je n’évolue pas sur le circuit. Ce week-end, Philippe Guerdat (le sélectionneur national, ndlr) m’a vu à l’œuvre et il était très content que j’ai à nouveau un cheval pour courir au plus haut niveau. Mais, pour intégrer l’équipe, il faudrait être en Europe et courir les Coupes des nations. Le grand sport se trouve en Europe. Pour l’instant, je vais continuer à faire évoluer mon cheval puis nous verrons.
GPR. : Cette expérience au plus haut niveau ne vous a-t-elle pas donné envie ?
E. N. : Évidemment, j’ai retrouvé le goût du haut niveau ! Je dois avouer que cette finale était un peu impressionnante pour moi, je n’avais plus couru à ce niveau depuis treize ans. La marche était haute, et même très haute, par rapport à ce que je faisais les années précédentes. Mais je suis content de voir que je n’ai pas perdu la main et surtout, je suis très fier de mon cheval. Au-delà du résultat, j’ai pris beaucoup de plaisir à regouter au haut niveau.
Éric Navet : Oui, je suis très content, mon cheval a sauté de mieux en mieux. Le résultat est inespéré car, même si je suis assez éloigné dans le classement (il termine à la dix-neuvième place, ndlr), cette finale s’est passée au-delà de mes espérances. Il ne faut pas oublier que Catypso n’a pas d’expérience en indoor, il n’en a sauté que trois cet hiver. Et puis il n’a jamais sauté des parcours si hauts et si difficiles. Il a beaucoup appris ce week-end et a montré qu’il était meilleur que je ne le pensais. C’est un cheval avec beaucoup de moyens, pour qui il est facile de sauter gros, mais il doit encore améliorer sa technique. Ceci dit, je trouve qu’en sautant plus gros il s’est nettement amélioré. Sa technique des antérieurs n’est pas très académique, mais en voyant les barres, il s’est dit qu’il allait devoir lever un peu plus ! Son geste des antérieur a toujours été son problème. Ce n’est pas encore parfait mais il s’est beaucoup amélioré. Techniquement, il était prêt.
GPR. : Osiez-vous espérer une place dans le top vingt avant de venir ?
E. N. : Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais vraiment aucune idée de la façon dont allait se comporter Catypso en indoor. Je savais simplement que le niveau serait largement supérieur et j’étais prêt à tout, y compris à sortir dès le premier jour. Aller en finale, c’était au-delà de mes espérances. Et puis, plus les parcours passaient, plus j’y croyais. Il faut savoir qu’à la base, je suis vraiment venu pour accompagner Karl (Cook, son élève américain, ndlr), mais cela ne s’est pas bien passé pour lui, sa jument étant très émotive (bien qu’il ait fini quatrième du Grand Prix hier, ce qui est très bien). Et finalement, mon cheval s’est montré plus à l’aise que je ne le pensais.
GPR. : Maintenant, allez-vous poursuivre le très haut niveau avec lui ?
E. N. : Je ne sais pas car il n’y pas d’épreuves de ce niveau en Californie. Si l’on en cherche, il faut aller plus loin, comme à Calgary. Nous allons aller à Lexington puis à Tryon sauter des CSI 3 et 4*. Nous allons continuer à le faire évoluer, puis nous verrons. J’aimerais aussi faire évoluer nos autres chevaux afin que, l’année prochaine, Karl et moi puissions venir concourir en Europe.
GPR. : Avec tout cela, Catypso devrait être prêt pour les Jeux équestres mondiaux de Tryon, l’année prochaine ! N’aimeriez-vous pas intégrer l’équipe de France ?
E. N. : Honnêtement, cela me paraît compliqué car je n’évolue pas sur le circuit. Ce week-end, Philippe Guerdat (le sélectionneur national, ndlr) m’a vu à l’œuvre et il était très content que j’ai à nouveau un cheval pour courir au plus haut niveau. Mais, pour intégrer l’équipe, il faudrait être en Europe et courir les Coupes des nations. Le grand sport se trouve en Europe. Pour l’instant, je vais continuer à faire évoluer mon cheval puis nous verrons.
GPR. : Cette expérience au plus haut niveau ne vous a-t-elle pas donné envie ?
E. N. : Évidemment, j’ai retrouvé le goût du haut niveau ! Je dois avouer que cette finale était un peu impressionnante pour moi, je n’avais plus couru à ce niveau depuis treize ans. La marche était haute, et même très haute, par rapport à ce que je faisais les années précédentes. Mais je suis content de voir que je n’ai pas perdu la main et surtout, je suis très fier de mon cheval. Au-delà du résultat, j’ai pris beaucoup de plaisir à regouter au haut niveau.