McLain Ward termine sa formidable épopée victorieuse à Omaha

Did it ! McLain Ward a remporté la finale de la Coupe du monde, cet après-midi, à Omaha. Sur sa belle HH Azur du Garden's, l'Américain n'aura pas touché la moindre barre des trois jours de compétition. Tout aussi réguliers, le Suisse Romain Duguet, sur Twentytwo des Biches, et le Suédois Henrik von Eckermann, avec Mary Lou, complètent ce joli podium.



La dix-septième est la bonne ! McLain Ward a accroché cet après-midi, au CenturyLink Center d’Omaha, sa première victoire en finale de la Coupe du monde. Une performance qu’il doit à son exceptionnelle jument, HH Azur du Garden’s, qui n’a touché une barre du championnat, mais également à son incroyable sang-froid, qui lui a permis de signer sans-faute après sans-faute.
Car aujourd’hui, tout se jouait en deux manches. Dans la première, où les trente meilleurs à l’issue des deux premières étapes étaient qualifiés, a vu s’élancer vingt-six couples, engagés dans un jeu de chaises musicales pour intégrer ou sortir du top vingt, qualificatif pour la seconde manche. Premier en piste, l’Allemand Christian Heineking signe une bonne performance, écopant d’une faute avec NKH Caruso. En revanche, les choses se passent beaucoup moins bien pour l’Estonien Rein Pill et son beau A Brok, ainsi que pour l’Américain Todd Minikus, tristement passé à côté de sa finale avec sa pourtant très performante Babalou. Mais leurs douze points, qui viennent s’ajouter à leurs vingt-six et vingt-quatre points respectifs, leur ferment définitivement les portes de la seconde manche. Même punition pour l’Allemand Markus Brinkmann, avec Pikeur Dylon, et le Hongrois Gabor Szabo, sur Timpex Bolcsesz, qui commettent tous deux deux fautes. Premier des trois Tricolores encore en lice, Éric Navet signe encore une excellente performance avec son jeune et inexpérimenté Catypso, qui ne commet qu’une faute, sur la palanque. Les contre-performances de quelques cavaliers, dont le Qatari Ali bin Khalid al-Thani, passé à côté de sa finale avec Carolina (seize points), permettent d’ailleurs au plus américain des Français de composter rapidement son ticket pour la suite. L’Italien Lorenzo de Luca, lui, est le premier à signer un parcours parfait avec Ensor de Litrange LXII, bientôt imité par Kevin Staut, qui semble avoir retrouvé un Rêveur de Hurtebise*HDC en grande forme. Après la pause, Simon Delestre rejoint le Normand au club des cavaliers sans pénalité sur ce parcours avec Chadino, ce qui n’est pas le cas de l’Américaine Laura Kraut, qui passe encore près du parcours parfait sans l’atteindre avec Zeremonie. Les Néerlandais Maikel van der Vleuten, sur VDL Groep Verdi, et Leopold van Asten, sur VDL Groep Zidane, euh, son absolument parfaits, tout comme l’Espagnol Sergio Alvarez Moya sur Arrayan ou encore le Suédois Henrik von Eckermann, avec Mary Lou. Déception pour le Suisse Steve Guerdat, qui faute en milieu de triple avec Bianca. En rentrant avec quatre points à leur compteur, Guido Klatte et le Suisse Martin Fuchs, lève un peu la pression qui pèse sur les suivants. On soulignera tout de même les excellentes performances de ces deux jeunes pilotes et en particulier celle de l’Allemand qui courrait, à vingt-et-un ans, sa toute première finale. Troisième au classement provisoire, le Suisse Romain Duguet signe un nouveau parcours parfait avec sa jeune Twentytwo des Biches, tandis que le Belge Gregory Wathelet lui permet de remonter au classement après une faute de Forlap en entrée de double. Dernier au départ, se présentant avec un compteur vierge, McLain Ward signe un parcours parfait, son quatrième depuis le début de cette finale, et garde la tête.


Vingt-deux ans d'attente

Belle finale pour le Suédois Henrik von Eckermann, qui termine troisième avec Mary Lou.

Belle finale pour le Suédois Henrik von Eckermann, qui termine troisième avec Mary Lou.

© Scoopdyga

Encore faut-il tenir la longueur sur la deuxième manche. Éric Navet et Catypso y refont une faute, sur le numéro un, arrêtant leur compteur championnat à vingt-neuf points pour une dix-neuvième place finale. Laura Kraut, elle, signe enfin un parcours parfait, tout comme le font l’Allemand Marcus Ehning sur Prêt A Tout, Lorenzo de Luca, Kevin Staut (qui s’arrête donc à seize points) et Maikel van der Vleuten. Pour Leopold van Asten, les choses se gâtent quand son étalon met deux barres à terre. Huit points viennent également alourdir à vingt-trois points le score de Simon Delestre. Steve Guerdat, lui, ne se fait plus avoir, Guido Klatte non plus. Sergio Alvarez Moya et Martin Fuchs poursuivent sur leur lancée, tandis que Gregory Wathelet s’éloigne définitivement du podium après une nouvelle faute. Le Suédois Henrik von Eckermann, lui, assure encore un parcours parfait avec sa Mary Lou, s’assurant d’une place sur le podium. Mais la connaître précisément, il doit attendre. Attendre le passage de Romain Duguet, qui, malgré la jeunesse de sa partenaire, née au haras des Biches chez Reynald Angot, boucle encore un parcours parfait. Attendre aussi le passage de McLain Ward. À quelques secondes d’un sacre tant attendu, l’Américain ne craque pas. Sa jument ne frôle pas une barre et chaque obstacle franchit le rapproche de son but ultime. C’est pourquoi, lorsqu’il franchit la ligne d’arrivée, il laisse exploser sa joie. Lui qui était si pudique et si concentré à l’issue de la première manche, laisse enfin tout sortir. Il faut dire que vingt-deux ans, c’est long à attendre.
 
Les résultats ici
La réaction de McLain Ward ici
La réaction de Romain Duguet ici
La réaction de Henrik von Eckermann ici
La réaction de Kevin Staut ici