’’J'avais la pression, je ne voulais pas être ridicule !’’, Éric Navet

Après un parcours à huit points hier dans la Chasse, Éric Navet a déroulé une partition quasi-parfaite ce soir, sur la piste du CenturyLink Center d'Omaha. Associé à son jeune mais éblouissant Catypso, le Normand est passé tout près du parcours parfait dans la deuxième manche de cette finale de la Coupe du monde, fautant en fin de parcours sur une palanque. En sortie de piste, le légendaire pilote a livré ses impressions à GrandPrix-Replay.



’’Je suis vraiment très content de ce qu'a fait Catypso, ce soir. Il n'avait encore jamais couru d'épreuve de ce calibre, sans compter que son dernier parcours indoor remonte à début novembre, dans le CSI-W de Las Vegas. Autrement, nous n'avons que trois indoor sur le circuit qualificatif nord-américain. Dernière chose, il a peu de métier. Tout cela fait que je suis très satisfait. Il a bien sauté et a très bien réagi. Nous sommes passés si près du sans-faute !
La compétition n'est pas terminée mais je peux déjà dire que je suis très content ! C'était très spécial pour moi de monter ce championnat. Les cavaliers de ma génération ne m'avaient pas vu depuis treize ans à ce niveau et les plus jeunes, eux, ne m'avaient jamais vu du tout ! Beaucoup sont venus me voir depuis que je suis ici, ils étaient très contents de me retrouver à ce niveau. J'avoue que j'avais un peu de pression, je ne voulais pas être ridicule ! Quoi qu'il en soit, cette expérience m'a redonné le goût du haut niveau, c'est à refaire !
Je trouve les parcours bien faits, même si nous n'avons pas de parcours si hauts et si difficiles sur le circuit nord-américain... Et je peux vous dire que la marche est haute !
Après la finale, nous irons à Lexington participer à une tournée puis nous passerons deux semaines à Tryon, sur le site des futurs Jeux équestres mondiaux. Nous n'avons pas encore prévu de venir en Europe. Je crois que nous ne sommes pas encore prêt pour cela. Avec Karl 
(l'Américain Karl Cook, son élève, ndlr) nous achetons de jeunes chevaux que nous formons entièrement, comme je l'ai toujours fait tout au long de ma carrière. Dans quelques temps, j'espère que nous aurons réussi à former un bon piquet pour aller courir en Europe. Aujourd'hui, la formation de Karl reste ma priorité.’’