’’Si le parcours est trop facile, c'est ennuyeux’’, Franck Rothenberger

Le Grand Prix du Saut Hermès au Grand Palais était-il trop dur ? Sur quarante-sept partants, seuls trois ont réussi à boucler un parcours sans pénalité. Pour les autres, le parcours s’est révélé semé d’embûches, avec parfois de grosses fautes. Treize cavaliers, soit prêt de 30%, ont préféré abandonner avant de terminer.



Alors que les parcours de vendredi et samedi n’ont pas posé de difficultés majeures aux couples présents au Saut Hermès au Grand Palais, celui dessiné par Franck Rothenberger pour le Grand Prix dominical s’est révélé d’un autre acabit. Avec près de 30% d’abandons et seulement trois sans-faute en première manche, le parcours a posé question, les cavaliers le trouvant difficile pour les chevaux. ’’Le parcours était trop dur. Il n’est pas assez cheval’’, jugeait ainsi Kevin Staut en sortie de piste. ’’Le parcours est étroit, compliqué’’, lâchait quant à lui Philippe Rozier. ’’Il n’y a pas de répit entre les obstacles.’’
Directeur sportif pour GL Events, organisateur de l’événement, Michel Robert a lui aussi dû avouer que le tracé n’était pas idéal. ’’C’est vrai que c’était difficile. J’aime beaucoup le travail de Franck en tant que chef de piste et je trouve qu’il fait des pistes merveilleuses, comme samedi soir dans l’épreuve à difficulté progressive qui s’est vraiment très bien déroulée. Dans le Grand Prix, il a peut-être fait une petite erreur dans les distances mais ça arrive à tout le monde.’’
Le principal intéressé, lui, a expliqué ’’être ouvert à la critique’’  tout en regrettant la façon dont les choses se sont passées.’’Une personne est venue me voir, sans se présenter, pour me réprimander. Elle était très fâchée. Je ne suis pas contre la discussion mais je n’aime pas que l’on me tombe dessus comme cela ! Le seul cavalier à venir me voir a été Kevin (Staut). Je ne sais pas pourquoi ça n’a pas marché aujourd’hui alors que nous avions les meilleurs cavaliers du monde. Ils s’attendent à ce que le Grand Prix soit difficile, ça fait partie du jeu ! Si le parcours est trop facile et qu’il y a quinze barragistes, c’est ennuyeux pour les cavaliers et pour le public.’’ L’Allemand a tout de même reconnu que son oxer sur bidet blanc, placé en avant-dernier, aurait pu être différent. ’’Je regrette que tant de cavaliers aient abandonné, mais si je devais changer quelque chose, ce serait peut-être cet oxer, ou le double. Si j’avais fait cela, on se serait peut-être retrouvés avec treize ou quatorze sans-faute, ce qui aurait pu être vraiment intéressant.’’