Au Grand Palais, les Bleus ont souffert… comme les autres

Hormis Pénélope Leprevost, passée à huit centièmes d’une première victoire française dans le Grand Prix du Saut Hermès, les "Vestes bleues" ont souffert cet après-midi au Grand Palais. À vrai dire, ils n’ont ni plus ni moins peiné que les étrangers sur un parcours pas franchement agréable à sauter pour les chevaux…



Dix cavaliers français étaient au départ du Grand Prix du Saut Hermès, cet après-midi au Grand Palais. Il a fallu attendre la dernière au départ, Pénélope Leprevost, pour voir le public saluer le premier sans-faute tricolore. Associée à l’excellent Vagabond de la Pomme, la Normande a signé un parcours absolument parfait, soignant à merveille toutes les difficultés d’un parcours guère confortable pour les chevaux, contraints de s’employer à 200% pour espérer en parvenir au terme sans encombre… Même si la championne olympique a finalement été battue de huit centièmes au barrage par l’Australienne Edwina Tops-Alexander, juchée sur California, elle peut repartir satisfaite du comportement de son étalon, impeccablement aux ordres et en grande forme.
 
Simon Delestre a lui aussi montré de très, très belles choses avec le magnifique Chadino, neuvième. Comme de très nombreux concurrents, l’étalon noir a été piégé sur l’oxer 12, qui suivait le terrible enchaînement triple-virage-double, et qui était placé à une distance terriblement courte de la sortie du double. Quant à lui, Julien Gonin a essuyé deux fautes avec le tout bon Soleil de Cornu CH, battu sur le vertical 10b, au milieu du triple, puis sur le même oxer 12. Le couple n’a pas à rougir de cette performance, qui ne fait que confirmer les très belles promesses entrevues depuis un an et demi. Associé à Sydney Une Prince, sa pépite olympique, Roger-Yves Bost a bien franchi le triple, mais a fauté sur la sortie du double en 11… et l’oxer 12, laissant toutefois une belle impression sur la piste. Le Francilien a également concédé un point de temps en laissant sa jument souffler avant de sauter le dernier vertical du tracé.
 
On a vu trois fautes pour Julien Épaillard et Quatrin de la Roque*LM. Après un excellent début de tour, les lauréats du Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux ont été pris sur le vertical 10b et le très épais oxer 10c puis sur… le maudit 12 bien sûr. Trois fautes aussi pour Kevin Staut et la pétillante Ayade de Septon*HDC, sur l’oxer 9, la sortie du triple… et encore le 12.
Les quatre autres "Vestes bleues" ont préféré abandonner. Deuxièmes sur la liste de départ, Philippe Rozier et Rahotep de Toscane ne sont pas compris entre le vertical 3 et l’oxer 4, qu’ils sont revenus sauter avant de quitter la piste. Patrice Delaveau, lui, s’est incliné sur l’oxer 5 et le vertical 7 avec Lacrimoso 3*HDC avant de lever le bras. Olivier Robert a concédé une faute dommageable sur l’anodin oxer 2 avant d’essuyer un refus du phénoménal Tempo de Paban devant l’oxer 12, qui était également agrémenté d’un bidet noir, comme si la distance n’était pas déjà assez compliquée à gérer… Et Nicolas Deseuzes s’est retiré après deux fautes de Quilane de Lezeaux sur les verticaux 6 et 8.

Difficile de tirer des enseignements de ce Grand Prix trop sélectif, qui était aussi le dernier de la saison indoor pour tous ces chevaux, exception faite de Chadino, qui disputera la finale de la Coupe du monde dans deux semaines à Omaha. Bref, on a hâte de les revoir à l’extérieur.