Ahlmann, Andersson, un duo qui marche !

Pas une équipe sans pénalité pour cette huitième édition du Saut Hermès, l'épreuve emblématique du Saut Hermès au Grand Palais qui se joue en duo. Qui dit équipes à quatre points, dit chronomètre pour les départager. À ce jeu-là, l'Allemand Christian Ahlmann n'a pas failli à sa réputation, aidé par la Suédoise Petronella Andersson. Tous les deux ont donc remporté cette épreuve, devant la Finlandaise Juulia Jyläs et le Belge Olivier Philippaerts. Le duo franco-germanique Margaux Bost/Daniel Deusser a pris la troisième place. 



Petronella Andersson a signé deux jolis parcours avec Ivoor van't Paradijs.

Petronella Andersson a signé deux jolis parcours avec Ivoor van't Paradijs.

© Scoopdyga

C’est Pénélope Leprevost qui a ouvert le bal. Associée à Ratina d’la Rousserie, elle partage cette compétition avec Rolf-Göran Bengtsson. Après un premier parcours parfait, le Suédois l’imite avec Clarimo Ask, prenant d’emblée une belle option. Mais le duo suivant est sur leurs talons. Avec Ivoor van’t Paradijs, la Suédoise Petronella Andersson signe à son tour un parcours parfait, immédiatement imitée par l’Allemand Christian Ahlmann. Ça se passe aussi très bien pour la Tricolore Margaux Bost, avec As de Papignies, puis pour son cavalier, l’Allemand Daniel Deusser, en selle sur Clintop. La quatrième équipe à entrer en piste voit quant à elle une faute de Louise Saywell l’empêcher de terminer cette première manche sans faute. Heureusement, la Britannique peut compter sur le Canadien Ben Asselin. S’il est peu habitué au circuit européen, où il se rend rarement, le jeune pilote n’a pas eu de mal à se sortir du parcours, laissant le compteur de son équipe à quatre points ave Cool Feeling. Pour l’Espagnole Pilar Cordon, ça tombe assez vite avec Gribouille du Lys. Heureusement, elle aussi peut compter sur son coéquipier, le Belge Jérôme Guéry, pour rattraper cette petite faute. Du côté du duo formé par Gudrun Patteet et Kevin Staut, c’est également la cavalière qui alourdit le score puisque la Belge met deux barres par terre avec Sea Coast Pebbles. Là encore, Monsieur sauve la mise puisque le Normand signe un parcours parfait avec Ayade de Septon*HDC. L’un des couples les plus attendus était sans doute celui formé par Edwina Tops-Alexander et Patrice Delaveau. Avec California, l’Australienne sort sans encombre, laissant une belle option à son équipe en cas de sans-faute. Porté par sa victoire de la veille, le Normand ne faillit pas, cette fois associé à Lacrimoso 3*HDC. Les deux ne déçoivent donc pas, relançant la compétition. S’il y en a deux qui veulent ardemment remporter le pactole, c’est Malin Baryard-Johnsson et Pius Schwizer. Avec sa bonne H&M Cue Channa, la Suédoise, qui s’est déjà imposée dans cette épreuve unique, signe un parcours parfait, laissant un peu de pression sur les épaules de son cavalier. Mais le Suisse faute sur une entrée de double avec Léonard de la Ferme CH. La paire aux deux chevaux gris, composée de Juulia Jÿlas et d’Olivier Philippaerts, ne connaît pas la chance de signer deux parcours parfait. Sur Courage T Z, la Finlandaise faute en début de tour, même si son coéquipier rattrape un peu les choses en n’alourdissant pas le score sur H&M Legend of Love, s’offrant même le luxe de signer le meilleur chronomètre. La jeune Belge Zoe Conter est la dernière cavalière à s’élancer dans cette première manche avec Irenice Horta. Mais les choses ne se passent pas au mieux dès le début et elle rentre finalement avec dix-sept points au compteur. Et même lorsque l’on s’appelle John Whitaker, il est difficile de rattraper un si lourd total. D’ailleurs, ce n’est pas le top pour lui non plus, qui après une première faute puis une deuxième assez impressionnante, préfère en rester là.


Le chronomètre pour départager

Sur As de Papignies, Margaux Bost a signé la meilleure performance française.

Sur As de Papignies, Margaux Bost a signé la meilleure performance française.

© Scoopdyga

C’est dans l’ordre inverse du classement que les dix couples sont repartis sur une seconde manche raccourcie. Zoe Conter et John Whitaker reprennent donc presque immédiatement le départ. Cette fois, ça se passe beaucoup mieux pour la Belge, qui écope malgré tout d’un point de temps dépassé. John Whitaker, lui, ne revient pas. Puis c’est au tour de Gudrun Patteet de signer un parcours parfait. Malheureusement, un poil trop gourmand peut-être, Kevin Staut met un oxer à terre, ajoutant quatre points au score de l’équipe qui passe à douze points. Pilar Cordon, elle, fait oublier sa faute de première manche en signant un superbe parcours. Alors que Jérôme Guéry s’apprête à faire de même, il fait finalement face à un refus de Garfield Tiji des Templiers sur l’avant-dernier obstacle. Malin Baryard, elle, joue à fond la carte du chronomètre, prenant d’incroyables options qui lui permettent, malgré quatre points, de signer un beau chronomètre. Face à la récurrence de quatre points, notamment en première manche, Pius Schwizer joue lui aussi le chronomètre et signe en plus un parcours parfait. Avec huit points de score cumulé pour cette équipe, les jeux sont loin d’être faits. Entre temps, le duo formé par Louise Saywell et Ben Asselin vient tenter de rattraper son score de première manche. Mission accomplie pour la Britannique, puis pour le Canadien, même s’il écope d’un point de temps dépassé. Les deux terminent alors à cinq points.  Avec quatre points en première manche, Juulia Jÿlaas et Olivier Philippaerts doivent impérativement signer deux parcours parfaits pour espérer bien figurer au classement général. La Finlandaise s’en sort sans soucis, tout comme le Belge, qui signe en plus un superbe chronomètre, qui permet au couple de prendre la tête des opérations. Petronella Andersson, elle, n’arrive pas à boucler un tour parfait, mettant une barre à terre, même si Christian Ahlmann rattrape un peu les choses, permettant toujours au couple de figurer parmi les meilleurs puisqu’à quatre points. Parfaite en première manche, Edwina Tops-Alexander voit potentiellement la victoire s’éloigner en fautant dès le premier obstacle. Même punition pour Patrice Delaveau, qui voit l’avant –dernier obstacle s’écrouler.  Également auteur d’une excellente première manche, Margaux Bost commet cette fois-ci une faute. En revanche, Daniel Deusser ne faillit pas, bloquant le compteur à quatre points. Et si la victoire revenait au dernier couple à s’élancer ? Eux qui avaient ouvert l’épreuve pourraient bien la refermer sur une victoire. Et Pénélope Leprevost semble bien partie dans ce but, soignant son parcours tout en mettant la gomme. Technique payante pour la Normande, qui signe un parcours sans-faute avec le meilleur temps. Maintenant, Rolf-Göran Bengtsson n’a plus qu’à faire de même. Mais une barre tombe en plein milieu du parcours, laissant la victoire au couple germano-suédois formé par Petronella Andersson et Christian Ahlmann.
 
Les résultats ici
La réaction de Christian Ahlmann ici
La réaction de Petronella Andersson ici