Jan Tops donne le top départ de la GCL aux côtés de la FEI

Un temps rejetée par la Fédération équestre internationale, la Global Champions League a finalement été approuvée par l’instance internationale en janvier dernier. De quoi donner à Jan Tops, son créateur, toutes les cartes en main pour en faire le circuit de compétition par équipes dont il a rêvé. Un rêve qu’il a présenté hier, sur ses terres de Valkenswaard, aux côtés d’Ingmar de Vos, président de la FEI.



Ceux qui attendaient de franches accolades amicales entre Jan Tops et Ingmar de Vos seront déçus. Malgré tout, pas de doute : le créateur de la Global Champions League (GCL) et le président de la Fédération équestre internationale (FEI) ont bien enterré la hache de guerre. Après des mois d’une procédure judiciaire – qui aura, la plupart du temps, donné raison au marchand néerlandais –, la GCL, co-propriété de Jan Tops et de l’homme d’affaires américain Franck McCourt, démarrera en avril, à Mexico, pour une saison avec plus d’équipes, plus de tactique et surtout un nouveau règlement approuvé par la FEI.
Pour rappel, la première saison de la GCL s’était tenue l’année dernière dans un contexte plutôt tendu. Si la compétition avait finalement bien eu lieu, l’Autorité de la concurrence belge ayant donné raison à Jan Tops dans sa croisade contre la clause d’exclusivité de la FEI – qui interdit aux cavaliers, chevaux et officiels qui participent à des événements non autorisés de prendre part à des compétitions officielles pendant six mois – les officiels avaient connus quelques sanctions de l’instance gouvernante du sport. Mais, depuis, les choses ont bien changées. ’’Nous avons eu des discussions avec la FEI et apporté des modifications à notre règlement, voilà comment nous avons obtenu l’agrément’’, a simplement expliqué Jan Tops. ’’Il ne faut pas trop regarder en arrière’’, martèle quant à lui Ingmar de Vos. ’’C’est votre célébration, mais c’est aussi l’opportunité pour la FEI de répondre à quelques interrogations.’’ Parmi les ’’interrogations’’ soulevée par le président belge, la possibilité d’offrir des ’’pay cards’’ ou encore le code vestimentaire de cette GCL qui se veut différente en faisant sauter les cavaliers en polos… Des détails, presque.


La stratégie d’abord

Pour cette deuxième édition, Jan Tops compte bien rendre son circuit passionnant en mettant l’accent sur l’aspect tactique. Il est ainsi désormais permis d’échanger cavalier et chevaux entre deux épreuves ou à quelques heures de l’événement, sans oublier le mercato, qui aura lieu comme l’an passé sur la période estivale, du 17 au 24 juillet.
Difficile d’évoquer le nouveau circuit de Jan Tops et Frank McCourt sans parler d’argent à l’heure où la Fédération équestre européenne (EEF) s’inquiète de l’impact du nouveau système de sélection des cavaliers pour le Global Champions Tour (GCT). D’ailleurs Jan Tops a tenu à mette les choses au clair quant aux cas des cavaliers qui devront passer à la ciasse pour prendre part au circuit car ils ne font pas partie du circuit par équipes. ’’Ils prennent tous part à nos compétitions et ils en tirent chaque année des gains importants’’, a-t-il rappelé, peut-être un peu agacé.
’’Je pense que de nos jours, nous connaissons tous les dépenses qu’engendrent les compétitions. Il est important d’avoir un retour sur son investissement’’, ajoute le fondateur du circuit, développant son sytème de ’’win-win-win’’ : en combinant GCT et GCL, il permet aux chevaux de moins sauter tout en assurant tout de même des gains importants et en attirant des sponsors. Bref, pour lui, ’’tout le monde sort gagnant’’.