’’Je trouve les Coupes des nations passionnantes !’’, Harold Boisset

Après une très belle première saison parmi l’élite du saut d’obstacles mondial, Harold Boisset attaque 2017 plein d’entrain et d’objectifs. Malgré tout, les succès engrangés avec sa petite et explosive Quolita Z laisse au Montpelliérain la tête froide et la lucidité nécessaire pour continuer à avancer. Actuellement en préparation de la saison 2017 au Mediterranean Tour d’Oliva, le prometteur pilote se confie pour GrandPrix-Replay sur ses ambitions pour la saison à venir.



GrandPrix-Replay : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Harold Boisset : 2016 a été une bonne année autant sur la réussite que sur le reste. Quolita Z a été performante cette année en gagnant le Grand Prix CSI 3* de Maubeuge (la première victoire du pilote dans un Grand Prix CSI 3*, ndlr). J’ai réalisé un de mes objectifs en participant à une Coupe des nations, avant que Philippe Guerdat ne me donne ma chance au CSI 5* de Paris, en juillet. Dans le Grand Prix, j’étais content de la première manche moins de la deuxième mais ça s’est bien passé quand même (le couple se classe quinzième de ce premier Grand Prix CSI 5*, ndlr). L’année 2016 aura un peu été une année de découverte du haut niveau. Dans l’ensemble, je suis satisfait de ce que nous avons fait.
 
GPR. : Vous êtes actuellement à Oliva, pour le Mediterranean Equestrian Tour. Comment vont les chevaux ? Quel est votre programme là-bas ?
H. B. : J’ai Quolita que j’ai remis en route ainsi que T’Obetty du Domaine, qui a un an de moins. Toutes les deux se sont très bien comportées, T’Obetty gagne une épreuve CSI 2* et Quolita signe trois sans-faute dans le Grand Prix en se classant deuxième au final. J’avais pour but de vraiment remettre Quolita au niveau. Elle a fait des efforts en fin de saison dernière mais elle était un peu moins en forme que d’habitude donc de la voir comme ça aujourd’hui est super. Elle reprend vraiment du mental et s’améliore même dans sa façon de sauter. Je suis vraiment content.
Concernant mon programme, j’essaie de changer ma stratégie pour mes jeunes chevaux.
Je fais de tours de travail avec les chevaux de huit ans qui n’ont pas trop d’expérience mais dont les résultats sont très satisfaisants, tout comme avec mes sept ans, que j’avais l’année dernière avec qui je fais également des tours de travail. Je n’ai pas l’habitude de faire ça. En temps normal, j’essaye de les faire gagner tous par génération mais là je préfère les préparer pour l’avenir. Ils ont vraiment de la qualité alors je me dis que l’avenir ne devrait pas être si mal.
 
GPR. : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ?
H. B. : Quolita est très en forme en ce moment. Je ne l’ai pas mise dans le rouge pour le Grand Prix, car elle sautera le Grand Prix 3* en fin de semaine prochaine, le but étant d’essayer, si Philippe Guerdat me redonne ma chance, de participer à des Coupe des Nations et d’essayer de faire du 5* mais correctement, car l’année dernière, nous étions plus dans la fraicheur. Cette année, j’aimerais faire ça plus sereinement.
 
GPR. : Visez-vous les championnats d’Europe ?
H. B. : Non, les championnats d’Europe ne sont pas un objectif. Évidemment si l’occasion se présente et que l’on me propose je ne dirais pas non mais je pense que c’est un peu tôt de par mon expérience et celle de Quolita. Il y a d’autres couples plus qualifiés que moi pour les prochains championnats.

GPR. : Votre objectif est donc vraiment le circuit Coupe des nations ?
H. B. : Oui, j’aime beaucoup l’ambiance. Même si c’est un sport individuel où nous fonctionnons par couple, j’ai vraiment aimé ce que j’ai vécu l’année dernière, même si c’était de la Division 2. Il y a une véritable entraide dans l’équipe et la pression de la première manche m’a vraiment stimulé. Je veux participer à tous les championnats où j’aurai l’occasion, afin de prendre toute cette expérience maintenant. C’est vraiment passionnant.
 
GPR. : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
H. B. : Quolita et T’Obetty sont mes deux juments de tête. Elles ont onze et dix ans, se sont les plus âgées et les plus qualifiées pour évoluer sur les CSI 3* et plus, en fonction des sélections, bien sûr. J’ai également pas mal de jeunes chevaux au travail à côté.
 
GPR. : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
H. B. : En général, je fais en sorte d’avoir toujours une part dans le cheval que je monte. Et puis, j’ai une totale confiance dans les propriétaires et j’ai déjà beaucoup de chevaux. J’ai des propositions pour des arrivées, mais ce ne sont pas de chevaux âgés.